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Laâzib Sidi Sadek , les souvenirs toujours

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  • Laâzib Sidi Sadek , les souvenirs toujours

    Laazib Sidi Sadek, petit village situé 15 km, du chef-lieu communal de Beni Maouche à Béjaïa, à la limite de l’oued Bouselam aux frontières de Beni Chebana de la wilaya de Sétif. Petit est le village, mais grands sont son histoire et sacrifice pour l’indépendance de l'Algérie.

    Sur 100 habitants, l’on enrigistre 62 martyrs, dont 40 de la Fédération de France et 22 martyrs tombés au champ d’honneur, dans la commune de Beni Maouche qui enregistre 1014 martyrs. Selon des information recueillies sur place, cette commune a abrité le dernier meeting du défunt Karim Belkacem, Mohamed Boudiaf, Mohand Oulhadj, et ce en 1963, dont la photo de la population a été largement diffusée et reprise dans des couvertures de livres qui traitent de la guerre de libération nationale. Evoquer la mémoire de la guerre de libération dans cette région classée Zone 1, dans la Wilaya III, c’est creuser dans la profondeur de l’histoire, en commençant par la fameuse insurrection de 1871 où El Mokrani et Belhadad Mohand Ameziane ont trouvé une mobilisation sans relâche de la part des habitants des villages Laazib Sidi Sadek, Tizekhte, Aguemoune, Thiwale, Idjissane, Imazithen et autres. Cette année, c’est le village Laazib Sidi Sadek qui a marqué l’événement de la journée du 19 mars 1962, ou la journée du cessez-le-feu pour reprendre fidèlement l’expression locale des moudjahidine, bien qu’il ne reste que très peu d’entre eux.

    La mémoire inoubliable

    Commémorant le 47e anniversaire du 19 mars 1962, la jonction entre la génération qui s’est sacrifiée pour l’indépendance nationale et la génération post-indépendance, la joie de fêter cet événement historique en présence de la radio nationale Chaîne II et autres BRTV, a été au rendez-vous. Yahyaoui Mohamed Akli, 89 ans et ancien moudjahid, dira à propos de cette fête : “C’est la première fois depuis l’indépendance que nous sentons réellement la joie de l’indépendance, en présence de la radio nationale Chaîne II et BRTV. Nous n’avons jamais eu les médias dans notre village. Il y a beaucoup de choses à raconter sur l’histoire de la guerre de libération nationale dans nos villages.” Le 5 juillet 1962, ils ont chanté, dansé et exprimé toutes leurs joie et fierté, mais depuis, rien n’est venu soulager les peines ou répondre aux besoins des nombreux villageois.

    La commémoration est une occasion de rassembler les enfants du village, dans un contexte particulier, la présence de la radio Chaîne II et BRTV. “Qu’a-t-on fait, devant tous ceux qui sont morts pour l’indépendance du pays ? ", a clamé le chanteur Chaâbi Lahlou. La vieille Seddiki (75 ans) parle avec fierté de sa participation à la guerre, où elle a été torturée. "Lorsque je parle de la guerre de libération, j’ai le sentiment que je me vante. Je n’ai fait que mon devoir envers mon pays. Nous on est encore en vie, mais les autres sont morts depuis longtemps”.

    La joie un jour, les souvenirs toujours


    Les uns sont partagés entre les activités sportives et culturelles, en commençant par l’exposition de produits agricoles, objets traditionnels, démonstration en art martiaux où de nombreux katas en shotokan ont brillamment été appréciés par l’assistance nombreuse. D’autres sont complètement branchés au microphone de Said Fréha de la Chaîne II et de Ali Hadjres reporter de BRTV, qui donne spontanément le micro à qui voudra transmettre préoccupations et messages à qui voudra entendre. Ils sont nombreux ceux qui ont quitté leur village pour les villes où l’emploi est plus au moins assuré. " Nous voulons bien rester dans notre village auprès de nos familles, mais malheureusement, il n’y a aucune ressource pour répondre aux besoins de la famille", témoigneront de nombreux jeunes qui se sont installés à Alger et autres ville du pays. " Nous voulons que les autorités nous écoutent et prennent en considération nos doléances. On peut produire et faire beaucoup de choses dans notre région, mais les moyens font défaut ". Les 120 000 DA, accordés dans le cadre de l’aide sociale pour la construction rurale, ne suffisent pas pour bon nombre de citoyens. A ce jour, les villageois attendent le concret.

    Le mouvement associatif et la jeunesse

    Sur initiative des jeunes villageois, la création de l’association culturelle pour la solidarité et l’environnement se veut comme un cri du cœur des jeunes, à l’attention des pouvoirs publics pour la prise en charge des doléances et préoccupations des villageois. C’est un lieu de rencontres, de communication, de dialogue et d’échanges d’idées et d’expérience sur d’éventuelles solutions.

    Sollicités sur les objectif de l’association, bon nombre de jeunes nous apprennent que les promesses existent, mais le concret est absent. " C’est lorsque nous apprendrons à concrétiser les promesses, que les choses commenceront a évoluer”, nous dira Moussa.

    Par la Dépêche de Kabylie
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