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Des travailleurs licenciés mécontents saccagent une sous-préfecture en France

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  • Des travailleurs licenciés mécontents saccagent une sous-préfecture en France

    Le tribunal de Sarreguemines (Moselle) a débouté, mardi 21 avril, les salariés de Continental "sur tous les points", dans leur demande de suspension ou d'annulation de la procédure de fermeture de l'usine de Clairoix (Oise). "C'est le pire scénario, nous sommes catastrophés", a déclaré Pierre Rubeck, délégué syndical central CFTC et secrétaire du CCE.

    Juste après l'annonce de la décision du tribunal, plusieurs centaines de salariés de l'entreprise ont saccagé en partie les locaux de la sous-préfecture de l'Oise à Compiègne. Contacté par Le Monde.fr, Xavier Matthieu, délégué CGT, explique "que le gouvernement nous prend pour des cons", énervé de ne pas avoir été reçu depuis cinq semaines au cabinet de la ministre de l'économie Christine Lagarde. "On attendait la réponse de Sarreguemines, quand elle est tombée, tout le monde s'est énervé" affirme M. Matthieu. "Je suis totalement solidaire, je n'ai rien fait pour les retenir", explique-t-il. Selon Le Parisien.fr, les bureaux de la sous-préfecture étaient déserts. Les forces de l'ordre présentes n'ont pas réussi à empêcher le saccage.

    Dans un communiqué, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur,a condamné ces violences. Elle dit déplorer "ces débordements portant atteinte à des bâtiments et biens publics", alors que "dans [ce] dossier difficile (...) l'Etat s'est toujours engagé pour faciliter le dialogue social et aider à la recherche de solutions". Michèle Alliot-Marie, "tout en comprenant la détresse et l'inquiétude des salariés de l'entreprise, rappelle que de tels agissements ne sauraient être tolérés, et assure que tout est mis en oeuvre pour identifier les auteurs".

    "LE TRIBUNAL A RECONNU QUE CONTINENTAL AVAIT BIEN REMPLI SES OBLIGATIONS LÉGALES"

    Pour un porte-parole de la direction, "le tribunal a reconnu que Continental avait bien rempli ses obligations légales dans le cadre de la procédure d'information et de consultation des partenaires sociaux". "Les prochaines réunions du comité central d'entreprise, à commencer par celle de mercredi à Nice, peuvent donc avoir lieu", s'est félicité le porte-parole. La direction allemande a annoncé le 11 mars son intention de fermer les sites français de Clairoix et allemand de Hanovre qui emploient respectivement 1 120 et 780 personnes, pour réduire sa production de pneus en Europe.

    Ralph Blindauer, avocat du comité d'entreprise et de l'intersyndicale, avait invoqué un délit d'entrave au comité d'entreprise, celui-ci ayant été consulté alors que la décision de fermeture était, selon lui, déjà prise. Il avait également estimé que le fabricant allemand de pneumatiques, dont le siège français est à Sarreguemines, aurait dû consulter le comité de groupe européen en préalable à l'engagement de toute procédure nationale. Le parquet l'avait soutenu dans cette analyse.

    Ralph Blindauer avait encore estimé que la fermeture du site constituait une violation de l'accord de 2007 sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaire qui s'accompagnait, selon lui, d'une promesse de pérenniser l'usine jusqu'en 2012. Les représentants de l'entreprise avaient réfuté l'ensemble des arguments. "A quelle entreprise française a-t-on interdit de licencier pendant cinq ans alors que la situation économique est catastrophique ?", avait notamment demandé Me Déborah David à propos du dernier point.

    Le Monde.fr avec AFP, Reuters

  • #2
    Eh ben voilà les premiers signes précurseurs dont Villepin avait parlé,une révolution en France dans les mois avenirs, ce stratège, ancien premier ministre et spécialiste de la politique internationale, sait de quoi il parle.
    ...
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

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