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Les entrepreneurs italiens veulent plus de garanties de la part de l'Algérie

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  • Les entrepreneurs italiens veulent plus de garanties de la part de l'Algérie

    Les dernières mesures du gouvernement relatives à un partenariat économique dont la majorité des parts reviendrait désormais à l’acteur algérien, préoccupent au plus haut point les représentants de l’Italie, à leur tête l’ambassadeur de ce pays à Alger, M.Giampaolo Cantini. Apportant un éclairage supplémentaire sur les déclarations faites récemment par l’ambassadeur au confrère El Watan, le premier secrétaire commercial de cette chancellerie, Matteo Cristofaro, a confirmé ces craintes annoncées qui, selon lui, «entravent la bonne coopération économique italo-algérienne».
    Tout de go, il a déclaré à L’Expression: «Nous ne voulons en aucun cas nous immiscer dans la conduite souveraine des affaires algériennes. Ces décisions, aussi compréhensibles soient-elles, à savoir en premier lieu la promotion de la production nationale, gênent le développement en Algérie des PME italiennes.»
    Tout en réitérant le respect par son pays de la souveraineté algérienne, Cristofaro a estimé que de pareilles mesures sont «valables pour les grandes entreprises qui peuvent retomber sur leurs pieds comme Enie, Saipem, ABB qui opèrent dans des secteurs stratégiques...», mais pour les 158 petites et moyennes entreprises installées en Algérie, il faut «changer les règles du jeu», a-t-il insisté. Il a en outre souligné le fait que les investissements italiens en Algérie ne sont pas uniquement d’ordre «financier à caractère lucratif, ils sont surtout productifs. Il ne s’agit pas de se faire de l’argent et fuir l’Algérie en emportant ces capitaux, mais rester et produire de la qualité en créant des richesses pourvoyeuses d’emplois».

    Désirant lancer un signal, somme toute positif pour la coopération bilatérale, Cristofaro a déclaré: «Nous sommes prêts à faire des investissements productifs mais sans que cela nous soit imposé. Nous souhaitons une flexibilité dans les textes non un système rigide sans appel, mais un système au cas par cas.» Le diplomate a, par ailleurs, considéré que le partenariat tel que conçu, «à 51% pour l’opérateur algérien et 49% pour l’entreprise italienne ne marche pas tellement. Il faut faire, a-t-il estimé, une évaluation qui ne soit pas trop rigide bien que la décision prise par l’Etat algérien soit très compréhensible». Faisant l’apologie de la coopération bilatérale dans tous les domaines, il rappellera que «l’Italie a toujours répondu présent sur tous les chantiers même aux moments les plus cruciaux» vécus par l’Algérie lors de la tragédie nationale. Il a ajouté que certaines entreprises sont installées en Algérie depuis plus de deux décennies déjà. Son pays «se trouve en phase d’attente» quant à la concrétisation de ces «fâcheuses» directives pénalisantes qui restent encore opaques et semble-t-il, attend des clarifications avec espoir car «nous serons toujours présents aux côtés de l’Algérie pour son développement», confirmera M.Christofaro.

    Enumérant les secteurs de coopération dans lesquels l’Italie est performante, Cristofaro citera celui des chantiers navals dans lesquels l’Italie possède un grand et intéressant potentiel de travail affirmant que son pays dispose du know-how pour développer ce secteur. Abordant le secteur de la pêche il dira que l’Office de pêche sicilien «Mazzara del Vallo» montre un intérêt certain pour l’Algérie avec laquelle «il est pressé de développer une coopération prometteuse, selon les besoins qui pourraient être exprimés».
    Ainsi, il ajoutera que la coopération dans «ce secteur connaîtra un nouvel essor durant le second semestre 2009». Interrogé sur les autres chapitres de coopération, Cristofaro a parlé de l’agriculture, domaine «passionnant» dans lequel «beaucoup de choses peuvent être faites». Pour lui, «un bon partenariat bénéfique pour les deux parties, se fait avec le temps. On a besoin de se comprendre mutuellement et cerner comment le marché algérien se développe», a-t-il souligné.

    Répondant à une question sur la formation, il a rappelé qu’un perfectionnement de nombreux ingénieurs algériens en Italie a été pris en charge par les entreprises italiennes les employant ici. S’exprimant sur le programme de privatisation en Algérie, il a cité l’exemple de son pays qui, a-t-il dit, a commencé cette action «dans les années 75 à 80». Il a estimé que «la précipitation dans ce domaine n’est pas de mise». Cristofaro a enfin indiqué que son pays, intéressé par la réforme bancaire, est prêt «pour peu que la volonté politique existe des deux côtés, à apporter son aide dans ce domaine». L’Italie, a rappelé le diplomate, est le deuxième partenaire de l’Algérie après les Etats-Unis et cumule un montant de 3 milliards d’euros d’exportations vers l’Algérie avec laquelle une croissance continue des échanges est constatée.

    source : l'Expression
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