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Durban :provocation israélienne, sur fond de préparation d’une attaque contre l’Iran

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    Durban : une provocation israélienne, sur fond de préparation d’une attaque contre l’Iran

    La gesticulation mondiale montée par les dirigeants israéliens pour empêcher l’exposition de leur politique criminelle, à l’occasion de la conférence sur le racisme (dite « Durban II ») a fait long feu.

    Pour Israël, l’enjeu de cette conférence des Nations-Unies n’est évidemment pas le racisme, un racisme que ce pays a inscrit au coeur même de ses institutions et de sa pratique, depuis sa création il y a soixante ans. Avec le fasciste Avigdor Lieberman à la tête de sa diplomatie depuis un mois, le gouvernement israélien peut, encore moins qu’avant, donner le change en la matière, même avec la complicité des grandes puissances occidentales et de leurs médias.

    Dans les jours précédant la conférence, les pressions d’Israël et des pays occidentaux étaient pourtant parvenues à un résultat a priori satisfaisant pour ces derniers : la disparition, dans les documents officiels, de toute référence au sionisme, à Israël, à la Palestine et au Proche-Orient, premiers territoires au monde à être débarrassés du fléau du racisme, fallait-il en conclure. Les mêmes obtenaient la suppression, dans les documents officiels, d’un paragraphe condamnant la diffamation des religions. Sur le papier, c’était donc carton plein : si tu critiques le sionisme, tu es antisémite, mais tu peux critiquer l’islam, c’est cacher (« laïc, quoi ! »).

    Pourtant, les dirigeants israéliens ne se déclarèrent pas satisfaits, et continuèrent de prôner le boycott. Washington obtempéra aussitôt, mais pas les principaux pays de l’Union européenne (Royaume-Uni, France, Allemagne ...) qui décidèrent de participer quand même.

    OK, répondirent les dirigeants israéliens, à condition de vous en prendre à l’Iran, et à son Président Mahmoud Ahmadinejad, lequel devait prendre la parole devant les délégués des 192 pays membres de l’ONU à Genève, lundi à l’ouverture de la conférence.

    Sitôt dit, sitôt fait : à peine Ahmadinejad avait-il prononcé le nom de « Palestine » que les ambassadeurs européens se levèrent et quittèrent la salle bruyamment, sous l’oeil des caméras. Les autres délégués, représentant l’immense majorité de la population de la planète, sont, pour leur part, restés en séance, écoutant Ahmadinejad jusqu’au bout.

    L’ambassadeur de France, Jean-François Mattéi, devait quelques instants plus tard avouer avec candeur la raison, toute simple, de son esclandre : « Evoquer la question d’Israël, la question du peuple juif est pour nous une ligne rouge ».

    De fait, le leader iranien, dont l’allocution a été sans vergogne tronquée et déformée par les journalistes occidentaux (pour ceux qui souhaitent prendre connaissance de la version officielle en langue anglaise de son discours prononcé en persan, voir : http://www.presstv.ir/detail.aspx ?id=92046) a tenu des propos qu’une analyse honnête serait bien en peine de qualifier d’antisémites, mais qu’importe.

    Ces propos (quelques lignes, dans un discours plus généralement consacré à la dénonciation de l’impérialisme occidental), les voici :

    « Après la Deuxième Guerre Mondiale, les grandes puissances ont eu recours à l’agression militaire pour priver de foyer une nation entière, en prenant pour prétexte la souffrance endurée par les Juifs, et elles ont envoyé des émigrants d’Europe, des Etats-Unis et d’autres parties du monde, dans le but d’établir un gouvernement fondamentalement raciste en Palestine occupée. En fait, pour compenser les affreuses conséquences du racisme en Europe, elles ont favorisé l’avènement d’un régime raciste, cruel et répressif, en Palestine ».

    « Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a aidé l’établissement de la puissance occupante, et il l’a soutenu depuis 60 ans, lui permettant de perpétrer toutes sortes de violences. Il est particulièrement déplorable qu’un certain nombre de gouvernements européens et les Etats-Unis s ’engagent aux côtés des racistes génocidaires, au moment où les peuples conscients et épris de justice de la planète condamnent l’agression, la brutalité et le bombardement des civils à Gaza. Les supporteurs d’Israël ont toujours approuvé, ne serait-ce que par leur silence, de tels crimes.

    « Et quelle était donc la motivation qui a conduit à l’invasion de l’Irak, sinon l’arrogance de l’administration etats-unienne de l’époque, et les pressions exercées par les possédants, qui cherchaient à étendre leur sphère d’influence au profit des grands marchands d’armes ? Et le fait de s’attaquer à un pays de culture millénaire, était-ce pour éliminer une menace, virtuelle ou réelle, qu’auraient fait peser des pays musulmans sur le régime sioniste, ou bien une entreprise de pillage des ressources énergétiques du peuple irakien ? »
    « Et puis, pourquoi près d’un million d’Irakiens ont-ils été tués ou blessés, et des millions d’autres déplacés ? Pourquoi le peuple irakien a-t-il enduré des pertes gigantesques, se chiffrant en centaines de milliards de dollars ? Et pourquoi le contribuable américain a-t-il dû payer des milliards de dollars pour financer ces actions militaires ? L’attaque militaire contre l’Irak n’a-t-elle pas été planifiée par les sionistes et leurs alliés de l’époque au sein de l’administration U.S., en coordination avec les pays fabriquants d’armes et les possesseurs de richesses ? Est-ce que l’invasion de l’Afghanistan a ramené la paix, la sécurité et le bien-être économique à ce pays ? », devait également déclarer Ahmadinejad, avant un développement sur la crise économique mondiale.

    L’opération de Genève, montée par Israël et les Occidentaux, s’inscrit dans le cadre d’une attaque aérienne israélienne contre l’Iran, dont Netanyahu, Lieberman et leurs acolytes brandissent la menace quotidiennement désormais.

    Kouchner, incapable d’expliquer mardi matin à la radio (Europe 1) pourquoi la France ne boycottait pas Durban II tout en le boycottant, a retrouvé instantanément ses marques de serviteur fidèle de la propagande guerrière israélienne : « L’Iran fabrique la bombe et donc il faut faire tout pour qu’elle ne soit pas utilisée », a-t-il dit, proférant un énième mensonge.

    Rappelons à ce propos que non seulement les dirigeants iraniens démentent catégoriquement toute ambition dans le nucléaire militaire, mais que les services secrets américains et français ont eux-mêmes indiqué que l’Iran avait arrêté tous ses travaux dans le domaine du nucléaire militaire depuis plus de cinq ans.

    CAPJPO-EuroPalestine
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