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Ahmadinejad fait réagir la presse arabe

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  • Ahmadinejad fait réagir la presse arabe

    Ahmadinejad n'a pas prononcé le mot fatal, mais les délégués européens attendaient le signal pour quitter la salle. Quand il a dénoncé le mutisme des alliés face à tous les massacres de 'l'Entité raciste', l'assistance s'est agitée et les 23·délégués européens se sont levés pour quitter la salle. Selon des sources diplomatiques, ils se seraient mis d'accord avant le discours pour partir dès qu'Ahmadinejad critiquerait Israël", affirme le quotidien de la gauche libanaise As-Safir.

    "Quand le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a qualifié Israël d'Etat raciste à la conférence de Durban·II, qui s'est tenue à Genève avant-hier, il ne s'est pas adressé à la communauté internationale mais au monde arabe et musulman", estime Tariq Alhomayed, le rédacteur en chef du quotidien saoudien Asharq Al-Awsat. "Il a simplement donné une version allégée de ce qu'il avait dit par le passé, promettant qu'Israël serait rayé de la carte du monde et affirmant que l'Holocauste était une légende. En comparaison, son dernier discours était donc plutôt gentil."

    De son côté, le quotidien panarabe le plus antiaméricain, Al-Quds Al-Arabi, se félicite qu'Ahmadinejad ait "dénoncé la politique de deux poids, deux mesures de l'Occident. Les délégations européennes qui ont quitté la salle ont montré qu'elles se plaçaient du côté du racisme d'Israël et soutenaient ses massacres. Quant aux Etats-Unis, qui ont boycotté la conférence et qui ont qualifié ce discours d''infâme', ils n'ont pas dit un mot sur la sauvagerie des Israéliens à l'égard des Palestiniens, telle que la colonisation, le mur de séparation raciste, les arrestations arbitraires et le traitement réservé à un million et demi d'Arabes israéliens, qui est pire que celle subi par les Noirs d'Afrique du Sud au temps de l'apartheid. En Cisjordanie, les colons israéliens ont des piscines et arrosent leurs pelouses tandis que les véritables propriétaires de ces terres, les Palestiniens qui vivent à quelques mètres de là, ont tout juste de quoi boire. Et que dire du parti de la coalition gouvernementale Israël Beiteinou, qui souhaite déporter les Arabes israéliens·?"

    Même le quotidien francophone et pro-occidental de Beyrouth L'Orient-Le Jours'indigne "Précisons-le tout de suite, nous sommes loin d'être, dans ce journal, des admirateurs de Mahmoud Ahmadinejad. Ni la profondeur légendaire de sa pensée ni le puissant charisme qui se dégage de son élégante personne ne sont arrivés à nous séduire. Et encore moins les dévastatrices ingérences de son pays dans les affaires du nôtre", affirme son éditorialiste, Issa Goraieb. "On ne voit pas très bien non plus quel bénéfice peuvent bien apporter à l'Iran toutes ces outrances verbales qu'affectionne tant son bouillant président. Car à s'obstiner à parler de rayer Israël de la carte à l'heure où les Arabes eux-mêmes n'y songent plus guère, et cela depuis des décennies, Ahmadinejad ne fait en réalité qu'accréditer vigoureusement la thèse du minuscule Etat juif invariablement menacé d'anéantissement. Cet édifiant programme, Ahmadinejad vient de le déballer une fois de plus à la conférence internationale Durban·II de Genève, consacrée à la lutte contre le racisme. Et c'est précisément l'accusation de racisme, lancée contre Israël par le président iranien, qui a le plus choqué les participants, au point de les pousser à se retirer par dizaines de la salle", poursuit le journaliste.

    "Pas raciste, vraiment, Israël·? Que l'on commence, dans ce cas, par expliquer, ne serait-ce qu'au seul et vaste monde arabo-musulman, quel autre épithète il conviendrait de décerner à un Etat qui lui-même se veut juif et rien que juif. Qui s'entête à nier un fait national palestinien dont la réalité, pourtant, s'est imposée de longue date à la Terre tout entière. Qui traite en citoyens de seconde zone ses citoyens non juifs… Qui, s'il écoutait son propre ministre des Affaires étrangères, expulserait volontiers tous ces Israéliens non juifs.

    Se borner à désavouer un Ahmadinejad à grand renfort de gesticulations, c'est seulement conforter l'Etat hébreu dans son rôle de prédilection, celui d'innocente victime d'attaques antisémites", conclut le quotidien libanais.
    .................................................. ......courrier inter
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Durban II: Une large partie du monde arabe appuie les propos d'Ahmadinejad

    La Syrie a apporté mercredi son soutien à Mahmoud Ahmadinejad, son chef de la diplomatie Walid Mouallem affirmant qu'une large partie de l'opinion publique arabe appuyait les propos tenus lundi à Genève par le président iranien sur Israël.

    Mahmoud Ahmadinejad "a reçu un vaste accueil populaire à son retour en Iran. Une large partie de l'opinion publique dans le monde arabe appuie les propos du président iranien", a déclaré M. Mouallem lors d'une conférence de presse avec son homologue luxembourgeois Jean Asselborn.

    Lundi, dans le cadre de la Conférence sur le racisme dite "Durban II" à Genève, M. Ahmadinejad a accusé les Occidentaux d'avoir "envoyé des migrants d'Europe, des Etats-Unis et du monde de l'Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée". Il a en outre accusé Israël d'avoir privé "de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive".

    Ces propos, qui ont entraîné le retrait des 23 ambassadeurs européens présents dans la salle, ont été dénoncés, notamment par les grandes capitales occidentales. Selon M. Mouallem, "les Palestiniens ne doivent pas devenir les victimes de l'Holocauste qu'ils n'ont pas commis.

    (L'Holocauste) ne doit pas servir de prétexte aux Israéliens pour commettre un autre Holocauste en Palestine, à Gaza, en Cisjordanie ou au Liban". "Les institutions de la communauté internationale ne doivent pas être incapables de juger ceux qui ont commis des crimes de guerre pour la seule raison qu'ils sont Israéliens", a-t-il poursuivi.

    Le ministre syrien a par ailleurs dit comprendre "la mauvaise conscience des Européens envers l'Holocauste".

    Pour sa part, M. Asselborn, qui avait été reçu auparavant par le président syrien Bachar al-Assad, a souligné que l'Union européenne "avait condamné l'attaque israélienne" meurtrière lancée dans la bande de Gaza en décembre et janvier, qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens.

    L'UE "doit faire en sorte qu'une telle guerre ne se reproduise pas", a-t-il ajouté. Il a aussi dénoncé le négationnisme, estimant que nier le génocide juif durant la Seconde guerre mondiale revenait à "dénier l'Histoire (...) et dénier des principes fondamentaux de l'Humanité". "Israël a le droit de vivre en sécurité, les Palestiniens ont le droit de vivre dans la dignité. Une solution à deux Etats est nécessaire" au Proche-Orient, a encore déclaré le chef de la diplomatie luxembourgeoise.

    AFP

    © Copyright La Libre

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    • #3
      Les arabes ont tout juste raté l'occasion de faire la paix avec Israel et prendre leur avenir dans leur main au lieu d'attendre un perse dicté ce que Jamal Abdemaceur et d'autre ont fait dans le passé.
      Israel aurait eu uniquement 40% du territoire et devenir membre de la ligue arabe.
      Résultat les palestiniens ont 1% du territoire, plein de massacres , de mutilés , de prisonniers, les quelques dirigeants palestiniens font du business avec israel et envoient leurs enfants aux USA et Canada.

      Vivement j'ai la nostalgie de Bourgiba, hassan II qui ont eu toujours une bonne vision du probleme. mais les pseudo revolutinnariat poussés par URSS ont tout fait gaché aux arabes leur avenir.
      La haine aveugle

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      • #4
        C'est cela oui!!!

        Les arabes auraient eu, et auraient eu.............. yaw tabtab, ils ne te donneront jamais rien, tu ne connais pas les israëliens!!! Ils savaient que les arabes allaient essayer de reprendre leur territoire, et que cela pourrait leur servir d'excuses pour agrandir le leur. C'est des calculateurs. Tu reproches aux arabes d'avoir réagis?? JAMAIS ils ne voudront te céder 1m², et même si ils font semblant avec leur processus de paix, qu'ils s'arrangent pour remettre à zéro, une fois qu'il est sur le point d'aboutir. Dis moi, Israël respecte t-elle les conventions de Génève?? Elle viole tout et s'en fou, ils savent qu'il y a des gens derrière pour étouffer l'affaire et agir pour leur intérêts, et les arabes?? les arabes s'entretuent, et restent là à regretter 48 pour certains, et à vouloir agir tout en étant impuissant pour d'autres.


        Je vais te dire une chose l'ami, Israël veut 100% du territoire (ni 40% ni 90%) et si les Palestiniens ne veulent pas perdre une nation, il faut qu'ils veulent la même chose, soit 100%, ce n'est pas à eux d'accepter qu'on leur pique leur terres et en plus de devoir se taire et faire selon les envies des autres.

        Puisque tu prones cette politique, j'aimerais savoir si des gens puissants décident de te piquer la moitié de ton territoire. Que feras tu?? tu te battra jusqu'au bout pour le récupérer?? ou tu te contenteras de la moitié qui te reste, parceque tu crains que si tu essayes de reprendre l'autre moitié, il ne te reste plus que 1/10 du territoire de départ???
        C'est facile de parler vu de dehors.

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        • #5
          Pour sa part, M. Asselborn [...]a souligné que l'Union européenne "avait condamné l'attaque israélienne" meurtrière lancée dans la bande de Gaza en décembre et janvier, qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens.

          L'UE "doit faire en sorte qu'une telle guerre ne se reproduise pas", [...] " les Palestiniens ont le droit de vivre dans la dignité. Une solution à deux Etats est nécessaire" au Proche-Orient, a encore déclaré le chef de la diplomatie luxembourgeoise.
          Il aurait pu achever sa déclaration par une berceuse "Frirô Jâcou. Frirô Jâcou. Dôrmi Fou"

          Flagrant délit de mensonge. L'UE n'a pas condamné l'attaque israélienne. L'UE a timidement reproché à Israël sa "réaction disproportionnée". L'UE a fermement condamné la résistance des Palestiniens et elle les affame depuis des années. Et même cette soi-disant "réaction disproportionnée", des officiels et des "experts" européens ont essayé de la justifier.

          .
          "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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          • #6
            moha le penseur :
            Je vais te dire une chose l'ami, Israël veut 100% du territoire
            Désolé de te contredire.
            Israël ne veut pas 100% du territoire.

            Israël veut dans un premier temps 350% du territoire (Eretz Israel). Et quand cet objectif sera atteint, Israël exigera 500% puis 650% puis ...

            ...
            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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            • #7
              Moha

              Oui et pourquoi pas la terre entière tant qu'on y est.

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              • #8
                Israel veut toute la region sous la botte.
                Rapplez vous Yahoud Khaibar, arabie seoudite est dans le mire.
                La haine aveugle

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                • #9
                  Durban II, délire et désinformation
                  publié le jeudi 23 avril 2009
                  Alain Gresh


                  Rarement une conférence des Nations unies aura donné lieu, en Occident, à une campagne aussi puissante de désinformation, de fantasmes et de mensonges.
                  Libération, le 21 avril, titre à sa Une : « Un antisémite à l’ONU ». Avec, en explication : « Après le discours du président iranien, qui s’en est pris à Israël avec une rare violence, la conférence Durban II est mal partie ».

                  Le président Ahmadinejad est un personnage peu recommandable. Il a fait des déclarations négationnistes. Il dirige un régime qui poursuit les opposants, restreint les libertés, accapare les richesses du pays. Faut-il, pour autant, refuser de négocier avec ses adversaires ? Ce n’est en tout cas pas ce que pense le président Obama : « Iran : Obama veut continuer l’effort de dialogue malgré les propos d’Ahmadinejad. »

                  Faut-il déformer ses propos ? On peut lire son intervention intégrale : « President Ahmadinejad’s speech at the Durban Review Conference on racism ».

                  Reprenons la phrase qui a déclenché les polémiques. « A la suite de la seconde guerre mondiale, ils (les pays vainqueurs) ont recouru à l’agression militaire pour transformer toute une nation en peuple sans abri sous le prétexte de la souffrance juive et ils ont envoyé des immigrants d’Europe, des Etats-Unis et d’autres parties du monde pour mettre sur pied un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. Et, pour compenser les terribles conséquences du racisme en Europe, ils ont aidé à amener au pouvoir le régime le plus cruel et le plus répressif en Palestine. »

                  Dans tout le discours, on ne retrouve aucune des négations de l’holocauste dont le président s’était fait le porte-parole. Il a supprimé de son discours, à la demande du représentant des Nations unies, une phrase qui disait que l’holocauste était « ambigu et douteux » (« Ahmadinejad Anti-Israel Speech Was Toned Down : UN », par Bradley S. Klapper et Alexander G. Higgins, The Huffington Post, 21 avril).

                  La prestation du président iranien fait débat dans son pays, où certains s’interrogent sur les risques d’isolement (« Reactions to Ahmadinejad’s Geneve performance », par Rasmus Christian Elling, 21 avril).

                  Marc Semo, l’envoyé spécial de Libération, dans un reportage audio : (« Durban II : “Le président iranien avait fait venir sa claque” »), affirme qu’Ahmadinejad a parlé de « la souffrance exagérée du peuple juif ». C’est un mensonge. Le texte dit, simplement, « la souffrance des juifs ». Comme d’autres commentateurs, le journaliste ne semble avoir entendu que ce qu’il voulait entendre. Les droits de l’homme, conclut Semo, sont devenus l’objet d’un bras de fer entre l’Occident et les pays du Sud, en premier lieu les pays musulmans.

                  Cela est vrai. Une vraie fracture Nord/Sud existe, qu’il faudrait interroger sérieusement, comme il faudrait essayer de comprendre pourquoi nombre de pays du Sud ne supportent plus les leçons venues de pays du Nord qui mènent guerres d’agression et politiques hégémoniques. Ce discours permet aussi à des dictatures de justifier leurs pratiques au nom de la lutte contre l’Occident.

                  La France, comme d’autres pays occidentaux, s’est battue, à juste titre, contre l’idée qu’il faudrait, dans le texte de la résolution finale de Durban, appeler à la défense des religions diffamées ou limiter la liberté d’expression. Mais la volonté de l’Occident de vouloir s’exonérer de toute critique pose problème. Comme pose problème le refus de toute mention des crimes israéliens, sous prétexte qu’il ne faut dénoncer personne.

                  Ainsi que l’a déclaré au Figaro Bernard Kouchner : « Nous avions fixé une ligne rouge à ne pas dépasser : la réouverture de la polémique sur Israël. Voilà pourquoi les 23 délégations européennes présentes dans la salle l’ont quittée dès qu’Ahmadinejad s’est lancé dans sa diatribe contre l’État hébreu. » (« Durban II, une perte de crédibilité pour l’ONU », 21 avril.)

                  Un éditorial paru le 20 avril, à la veille de l’ouverture de la conférence, dans le quotidien panarabe de Londres, Al-Quds al-Arabi, explique qu’Israël a déjà gagné la bataille sans y avoir pris part et que, comme d’habitude, les Arabes ont perdu, malgré leur participation et « malgré le fait que la plupart des participants appuyaient leurs demandes. Ainsi, toute référence à Israël et à ses pratiques racistes dans les territoires occupés a été éliminée ». L’éditorialiste rappelle que ces concessions ont été acceptées par la délégation palestinienne sous la pression des Etats-Unis et de l’Europe. Et, finalement, la résolution finale de Durban II fait silence sur Israël, les crimes de Gaza et l’oppression des Palestiniens.

                  Pour comprendre le contexte, il est important de remonter à la déclaration finale de la Conférence de Durban de 2001. Rappelons quelques-uns des points de cette résolution, dénoncée par certains comme antisémite :

                  « 58. Nous rappelons que l’Holocauste ne doit jamais être oublié. (...)

                  61. Nous constatons aussi avec une profonde inquiétude la montée de l’antisémitisme et de l’islamophobie dans diverses régions du monde, ainsi que l’apparition de mouvements racistes et violents inspirés par le racisme et des idées discriminatoires à l’encontre des communautés juives, musulmanes et arabes. (...)

                  150. Engage les États, dans leur lutte contre toutes les formes de racisme, à reconnaître la nécessité de lutter contre l’antisémitisme, le racisme anti-Arabe et l’islamophobie dans le monde entier, et prie instamment tous les États de prendre des mesures efficaces pour empêcher la formation de mouvements fondés sur le racisme et des idées discriminatoires concernant les communautés en question. »

                  Quant au conflit israélo-arabe, après avoir rappelé ce qui suit, qui pourrait dire que ce texte est unilatéral ? antisémite ? anti-occidental ? Citons :

                  « 63. Nous sommes préoccupés par le sort du peuple palestinien vivant sous l’occupation étrangère. Nous reconnaissons le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un état indépendant, ainsi que le droit à la sécurité de tous les États de la région, y compris Israël, et engageons tous les États à soutenir le processus de paix et à le mener à bien rapidement

                  151. En ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, La Conférence préconise la fin de la violence et la reprise rapide des négociations, le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, le respect du principe de l’autodétermination et la fin de toutes les souffrances, pour permettre à Israël et aux Palestiniens de reprendre le processus de paix, ainsi que de se développer et de prospérer dans la sécurité et la liberté »

                  En réalité, les dérapages bien réels qui ont eu lieu lors de Durban étaient le fait d’organisations non gouvernementales et n’ont eu aucun effet sur le texte adopté par les Etats.

                  Dans un article du Monde diplomatique publié en octobre 2000, « L’avenir du passé », Christian de Brie, citant Aimé Césaire, écrivait à propos de la première conférence de Durban : « “Ce que le très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle (...) ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique.” Tant il est vrai que, tandis qu’officiaient, à Nuremberg, les juges américain, soviétique, britannique et français, la ségrégation raciale restait légalisée aux Etats-Unis, le goulag tournait à plein régime en URSS, Grande-Bretagne et France traitaient à la bombe et au napalm la volonté d’émancipation des peuples colonisés qu’ils venaient de mettre durement à contribution pour leur propre libération. »

                  Et il concluait :

                  « Partout où les inégalités économiques, sociales, juridiques et statutaires se développent et perdurent, finissent par prospérer le racisme, la justification idéologique de la supériorité des uns et de l’infériorité des autres, maintenus sous dépendance, humiliés et persécutés. Le sort fait aux Palestiniens par Israël depuis des décennies en est l’illustration tragique. S’il a acquis une telle importance sur la scène internationale quand celui de tant d’autres peuples reste méconnu, ce n’est pas parce qu’il sert de prétexte à la manifestation d’un antisémitisme toujours vivace, ouvertement exprimé par certains à Durban. C’est qu’il apparaît comme un condensé, en modèle réduit, de l’injustice archaïque qui préside aux rapports entre les êtres humains et comme une préfiguration de ce que pourrait être le monde de demain : un retour au passé. »

                  Ce caractère emblématique de la Palestine explique pourquoi, à travers le monde, des millions de gens se mobilisent en faveur de ce peuple (« De quoi la Palestine est-elle le nom ? »).


                  publié sur le blog du Monde diplomatique, Nouvelles dOrient

                  http://blog.mondediplo.net/2009-04-...
                  « Mais quand on parle au peuple dans sa langue, il ouvre grand les oreilles. On parle de l'arabe, on parle du français, mais on oublie l'essentiel, ce qu'on appelle le berbère..."

                  Commentaire


                  • #10
                    suite

                    Revenons sur le racisme en Israël.
                    On peut discuter de la formule du président iranien qualifiant le gouvernement israélien de« totalement raciste ». On peut aussi contester la légitimité de certains Etats, de l’Arabie saoudite à l’Iran en passant par l’Egypte, à dénoncer le racisme alors qu’ils le pratiquent à l’égard de leurs minorités. Mais, rappelons-le, la majorité des pays de l’ONU, de l’Inde à l’Afrique du Sud, en passant par l’Indonésie, sont aujourd’hui des démocraties, et il n’existe pas, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, de majorité automatique. D’autre part, la justesse de la cause palestinienne ne dépend pas de chacun de ses soutiens – hier, le régime de l’apartheid était dénoncé par des régimes africains dictatoriaux et corrompus...

                    Mille et une preuves existent de ce que le racisme contre les Palestiniens est puissant, y compris au sein du gouvernement, y compris dans la politique menée depuis des années par ses gouvernements successifs — nous publions, dans le numéro de mai du Monde diplomatique, une enquête de Dominique Vidal et Joseph Algazy sur les Arabes israéliens. Avigdor Lieberman, le nouveau ministre des affaires étrangères, est-il autre chose qu’un fasciste ? Yossi Sarid écrivait, dans Haaretz du 30 janvier 2009 : « Centrists must unite to block fascist Lieberman’s march on J’lem » — les centristes doivent s’unir pour bloquer la marche de Lieberman sur Jérusalem —, une allusion directe à la marche de Mussolini sur Rome en 1922. (Sur l’influence de cet idéologue d’extrême droite dans la jeunesse, lire Yotam Feldman, Haaretz, 7 février 2009 : « Lieberman’s anti-Arab ideology wins over Israel’s teens »).

                    Autre membre de la coalition au pouvoir, Moshe Feiglin, un membre du Likoud, disposant d’une base réelle dans ce parti, et admirateur d’Hitler : « Il avait même jadis trouvé qu’Hitler était un “génie militaire”. Il avait aussi déclaré dans un entretien en 1995 qu’Hitler “aimait la bonne musique, qu’il était peintre” et que “l’Allemagne a eu droit à un régime parfait avec un système judiciaire qui fonctionnait et l’ordre public”. » (« L’affaire Feiglin », blog de Denis Brunetti, correspondant de TF1 à Jérusalem, 11 décembre 2008.)

                    Rappelons, en conclusion, que l’Union européenne avait décidé en 2000 la création d’un cordon sanitaire contre le gouvernement autrichien qui incluait Jorg Haider, à la tête d’un parti d’extrême droite.

                    Rappelons aussi que l’Union européenne et les Etats-Unis ont décidé de boycotter le gouvernement du Hamas après la victoire de ce dernier aux élections législatives de janvier 2006. L’Union européenne avait posé trois conditions à toute négociation : la reconnaissance par le Hamas de l’Etat d’Israël ; la renonciation à la violence ; la reconnaissance de tous les accords déjà signés. Or, nous avons un gouvernement israélien qui refuse de reconnaître le droit des Palestiniens à un Etat, qui prône le recours à la violence et qui refuse de reconnaître les accords déjà signés comme le peu contraignant processus d’Annapolis. On attend la réaction des gouvernements européens...

                    carnets d'orient
                    le monde diplomatique
                    « Mais quand on parle au peuple dans sa langue, il ouvre grand les oreilles. On parle de l'arabe, on parle du français, mais on oublie l'essentiel, ce qu'on appelle le berbère..."

                    Commentaire


                    • #11
                      Il est vrai que le président iranien n'a pas nié ou mis en doute la Shoah lors de son discours prononcé à Genève, mais il se trouve que ce qu'il a dit était légèrement différent du texte distribué par les iraniens aux diplomates sur place, et ce texte met en doute la Shoah.

                      Commentaire


                      • #12
                        il se trouve que ce qu'il a dit était légèrement différent du texte distribué par les iraniens aux diplomates sur place, et ce texte met en doute la Shoah.
                        Ca peut être aussi un problème de traduction non?
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                        Commentaire


                        • #13
                          Il est vrai que le président iranien s'est exprimé en farsi, et le texte distribué aux diplomates (celui qui posait problème) est en anglais. Il peut s'agir d'une erreur de traduction tout comme il peut s'agir d'un piège tendu aux diplomates occidentaux. Et ce n'est pas la première fois qu'on est confronté à ce genre de problèmes avec les autorités iraniennes.

                          Pour ma part, le problème n'est pas uniquement l'éventuelle négation de la Shoah lors du discours de Genève, il s'agit de l'idée générale que se dégage des différents discours d'Ahmadinejad à l'ONU selon laquelle, des organisation sataniques et sionistes seraient derrière différents problèmes du monde, de la crise économique à l'islamophobie. En tant qu'européen, ça me rappelle une époque ou on a mis sur le dos d'organisations secrètes et d'une certaine communauté religieuse, tout les maux de l'humanité, avec les résultats qu'on connait.
                          Il y avait tellement à dire lors des deux conférences sur le racisme, sur la situation des imigrés en Europe, sur celle des zimbabwéens en Afrique du Sud, sur les conflits ethniques en Afrique, sur la situation de certaines minorités religieuses en Iran, en Inde ou au Pakistan (hindous, bahaies ou musulmans) ou sur le statut des citoyens arabes, séfarades ou falashas en Israël, sur l'esclavage qui persiste en Mauritanie...etc
                          Tous ces débats ont été occultés par cette polémique, et je trouve cela dommage.

                          Aussi, je suis indigné par les prières prononcés lors des différentes réunions de l'ONU, l'ONU est une organisation internationale composée de nations de différentes traditions religieuses, et c'est pour ça qu'elle se doit d'être laïque. Et ce qui m'indigne n'est pas que les prières soient en général musulmanes, je réagirais de la même manière en cas de messe œcuménique ou d'office juif.
                          Dernière modification par Lebrac, 25 avril 2009, 20h20.

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                          • #14
                            Pour ma part, le problème n'est pas uniquement l'éventuelle négation de la Shoah lors du discours de Genève, il s'agit de l'idée générale que se dégage des différents discours d'Ahmadinejad à l'ONU selon laquelle, des organisation sataniques et sionistes seraient derrière différents problèmes du monde, de la crise économique à l'islamophobie. En tant qu'européen, ça me rappelle une époque ou on a mis sur le dos d'organisations secrètes et d'une certaine communauté religieuse, tout les maux de l'humanité, avec les résultats qu'on connait.
                            Il en rajoute une couche c'est certain et il est clairement provocateur mais, si je puis dire, c'est de bonne guerre.
                            Je lui reconnaît le mérite de dire malgré tout, certaines vérités que beaucoup pensent tout bas sans oser les exprimer. Je ne pense pas par contre, qu'il faille assimiler ses propos à ceux tenus par les nazis et, de manière plus générale, les extrémistes nationalistes dans d'autres pays d'Europe à l'époque. Ce serait trop long de développer ici et hors-sujet, mais on peut ouvrir un sujet sur la question si tu veux. Pour en revenir à l'Iran et son président, la surenchère est surtout verbale. Je n'ai pas l'impression qu'ils passeront aux actes.

                            Il y avait tellement à dire lors des deux conférences sur le racisme, sur la situation des imigrés en Europe, sur celle des zimbabwéens en Afrique du Sud, sur les conflits ethniques en Afrique, sur la situation de certaines minorités religieuses en Iran, en Inde ou au Pakistan (hindous, bahaies ou musulmans) ou sur le statut des citoyens arabes, séfarades ou falashas en Israël, sur l'esclavage qui persiste en Mauritanie...etc
                            Tous ces débats ont été occultés par cette polémique, et je trouve cela dommage.
                            Oui il y a beaucoup à dire. Et beaucoup veulent parler. Reste à savoir si beaucoup veulent écouter et surtout crever l'abcès. J'en doute. Il n'y a qu'à voir comment Durban I a tourné court. En fin de compte, ça s'est soldé par une déclaration qui n'a satisfait personne et pour cause! Plus creux que ça tu meurs...je n'ai plus tout en tête mais dans le genre langue de bois fleurie, ils avaient réussi un chef-d'oeuvre.
                            Alors de la à penser que le discours d'Ahmadinejad est arrivé à point nommé pour donner une raison à une bonne partie de se désister, il a un pas qu'on est très tenté de franchir.
                            Aussi, je suis indigné par les prières prononcés lors des différentes réunions de l'ONU, l'ONU est une organisation internationale composée de nations de différentes traditions religieuses, et c'est pour ça qu'elle se doit d'être laïque. Et ce qui m'indigne n'est pas que les prières soient en général musulmanes, je réagirais de la même manière en cas de messe œcuménique ou d'office juif.
                            Je ne suis pas sûre d'avoir compris. Tu fais allusion à la résolution prise contre le blasphème?
                            « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                            • #15
                              J'éspère que lorsque tu parles de "vérités", ce n'est pas du rôle occulte des sociétés secrètes. Et ce n'est pas parce que l'Iran ne passera pas directement à l'acte vu que son rival dans la région sait se défendre, que les propos d'Ahmadinejad sont acceptables.
                              Il en rajoute une couche c'est certain et il est clairement provocateur mais, si je puis dire, c'est de bonne guerre.
                              Je sais, mais ce n'est pas le bon endroit. La propagande nationaliste-religieuse dans une conférence contre le racisme ne fait que discréditer la cause antiraciste.
                              Concernant Durban I, ça a été un désastre, on s'est focalisé sur Israël, et au lieu d'une critique rationnelle, on a entre autre distribué des tracts à la gloire du caporal bohémien, ce qui a décridibilisé la conférence et le forum des ONG.
                              Je ne suis pas sûre d'avoir compris. Tu fais allusion à la résolution prise contre le blasphème?
                              Je l'avais oublié celle-là, c'est encore pire que la prière à l'ONU. Je parlais de la prière avec récitation du Coran pronocée par le délégué de je ne sais plus quel pays (Malaisie si mes souvenirs sont bons).

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