La campagne israélienne véhémente contre le programme nucléaire iranien est sans aucun doute un exemple classique de l’hypocrisie dévoyée d’Israël en la matière. C’est quand même Israël qui a introduit l’arme nucléaire au Moyen Orient il y a plus de quarante ans, avec le savoir et le consentement des puissances occidentales.
Par Khaled Amayreh > [email protected]
a CIA fut la première à conclure qu’Israël avait commencé à produire des armes nucléaires en 1968, mais peu de détails ont émergé jusqu’à 1986, lorsque Mordechai Vanunu, ancien technicien de la centrale nucléaire de Dimona, a donné au Sunday Times des descriptions détaillées qui ont conduit les analystes de la défense à ranger l’Etat juif au 6ème rang des puissances nucléaires mondiales.
Aujourd’hui, il est largement admis qu’Israël possède de 250 à 300 armes nucléaires, avec leurs systèmes de lancement qui incluent les missiles Yariho (Jéricho) et les avions de chasse F-15 et les chasseurs-bombardiers F-16.
Inutile de préciser que ces missiles nucléaires ne sont pas tournés vers Berlin ou Varsovie, mais vers des capitales musulmanes telles que Le Caire, Damas et Téhéran.
Israël a systématiquement nier posséder l’arme nucléaire et, pendant de nombreuses années, a ressassé jusqu’à la nausée le vague abracadabra que « Israël ne serait pas le premier Etat à introduire les armes nucléaires dans la région. »
Au cours des dernières années, cependant, des responsables israéliens ont commencé à admettre, même de façon tacite, qu’Israël est, bien sûr, un Etat nucléaire bien établi.
Le 12 décembre 2006, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré à la chaîne allemande Sat.1 que « l’Iran, ouvertement, explicitement et publiquement, menace de balayer Israël de la carte. Pouvez-vous dire que c’est de même niveau, lorsqu’ils aspirent à avoir les armes nucléaires, que l’Amérique, la France, Israël et la Russie ? »
Les stratèges israéliens prétendent que l’Etat juif a besoin de la dissuasion nucléaire comme une « fin du monde » ou « arme en dernier ressort » pour empêcher la destruction possible du « Troisième Temple ».
Toutefois, cette affirmation semble être aussi mensongère et hypocrite que le mensonge rebattu qu’Israël ne serait pas le premier Etat à introduire le nucléaire dans la région.
On peut sans crainte argumenter que l’arsenal nucléaire d’Israël n’est pas destiné à une simple « autoprotection » ou « auto-préservation », mais aussi à un agrandissement stratégique et au déploiement de la suprématie militaire dans tout le Moyen Orient, de l’Iran au Maroc.
Quand on traduit ceci en simple langage politique, on arrive à la conclusion inévitable que le but ultime d’Israël est d’asservir des centaines de milliers de Musulmans et de Chrétiens, de Téhéran à la Mauritanie et d’Istanbul à Khartoum.
Ce n’est pas une évaluation phobique de la doctrine stratégique et des intentions israéliennes. C’est plutôt une lecture précise et réaliste dans la pensée collective d’Israël.
Du Nil à l’Euphrate
Selon feu Yisrael Shahak, auteur de l’essai “Histoire juive, religion juive : le poids de trois mille années », certaines autorités rabbiniques voient les frontières d’Israël comme suit : au sud, tout le Sinaï et des parties du nord de l’Egypte, jusqu’aux environs du Caire ; à l’est, toute la Jordanie et un grand pan de l’Arabie Saoudite, tout le Koweït et une partie de l’Irak au sud de l’Euphrate ; au nord, tout le Liban et toute la Syrie, et une énorme partie de la Turquie (jusqu’au Lac de Van) !!, et à l’ouest, Chypre.
Selon Shahak, ce ne sont pas, comme on pourrait le penser, des vues anecdotiques parmi une classe rabbinique excentrique. Au contraire, un énorme corpus de recherche et de discussions érudites basées sur ces frontières, incarnés dans des atlas, des livres, des articles et des formes plus populaires de propagande a été publié en Israël, souvent grâce à des fonds d’Etat, ou autres formes de soutien.
Shahak ajoute qu’il y a des personnalités religieuses juives influentes en Israël pour croire qu’Israël devra conquérir ces pays tôt ou tard, au motif que le faire est un commandement divin.
C’est pourquoi les Musulmans doivent être vigilants et constamment aux aguets des intentions réelles d’Israël. Les Etats musulmans devraient aussi prêter plus d’attention à ce qu’Israël fait, et moins à ce qu’Israël dit.
En 1979, Israël a attaqué et détruit la centrale nucléaire irakienne à Bagdad et, en 1986, Israël a bombardé le quartier général de l’OLP à Tunis. Dix ans après, les agents du Mossad ont assassiné chez lui Khalil al Wazir (Abu Jihad), numéro 2 du Fatah, également à Tunis. On pense aussi qu’Israël a mené de nombreuses opérations clandestines dans plusieurs pays arabes et islamiques, très récemment au Soudan.
De plus, on pense que des agents israéliens sont responsables de l’assassinat mystérieux de nombreux arabes, et plus récemment de scientifiques iraniens, pour contrecarrer à tout prix le développement de toute base technologique solide dans quelque pays musulman que ce soit qui pourrait poser une menace même potentielle à l’hégémonie et à la suprématie régionale d’Israël.
Au cours des dernières années, des responsables et dirigeants israéliens ont menacé d’exterminer des pays arabes et musulmans entiers dans la région. Le Ministre des Affaires étrangères israélien actuel, Avigdor Lieberman, a suggéré qu’Israël largue une bombe atomique sur Gaza pendant le récent blitz génocidaire contre le territoire côtier sous blocus.
Par Khaled Amayreh > [email protected]
a CIA fut la première à conclure qu’Israël avait commencé à produire des armes nucléaires en 1968, mais peu de détails ont émergé jusqu’à 1986, lorsque Mordechai Vanunu, ancien technicien de la centrale nucléaire de Dimona, a donné au Sunday Times des descriptions détaillées qui ont conduit les analystes de la défense à ranger l’Etat juif au 6ème rang des puissances nucléaires mondiales.
Aujourd’hui, il est largement admis qu’Israël possède de 250 à 300 armes nucléaires, avec leurs systèmes de lancement qui incluent les missiles Yariho (Jéricho) et les avions de chasse F-15 et les chasseurs-bombardiers F-16.
Inutile de préciser que ces missiles nucléaires ne sont pas tournés vers Berlin ou Varsovie, mais vers des capitales musulmanes telles que Le Caire, Damas et Téhéran.
Israël a systématiquement nier posséder l’arme nucléaire et, pendant de nombreuses années, a ressassé jusqu’à la nausée le vague abracadabra que « Israël ne serait pas le premier Etat à introduire les armes nucléaires dans la région. »
Au cours des dernières années, cependant, des responsables israéliens ont commencé à admettre, même de façon tacite, qu’Israël est, bien sûr, un Etat nucléaire bien établi.
Le 12 décembre 2006, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré à la chaîne allemande Sat.1 que « l’Iran, ouvertement, explicitement et publiquement, menace de balayer Israël de la carte. Pouvez-vous dire que c’est de même niveau, lorsqu’ils aspirent à avoir les armes nucléaires, que l’Amérique, la France, Israël et la Russie ? »
Les stratèges israéliens prétendent que l’Etat juif a besoin de la dissuasion nucléaire comme une « fin du monde » ou « arme en dernier ressort » pour empêcher la destruction possible du « Troisième Temple ».
Toutefois, cette affirmation semble être aussi mensongère et hypocrite que le mensonge rebattu qu’Israël ne serait pas le premier Etat à introduire le nucléaire dans la région.
On peut sans crainte argumenter que l’arsenal nucléaire d’Israël n’est pas destiné à une simple « autoprotection » ou « auto-préservation », mais aussi à un agrandissement stratégique et au déploiement de la suprématie militaire dans tout le Moyen Orient, de l’Iran au Maroc.
Quand on traduit ceci en simple langage politique, on arrive à la conclusion inévitable que le but ultime d’Israël est d’asservir des centaines de milliers de Musulmans et de Chrétiens, de Téhéran à la Mauritanie et d’Istanbul à Khartoum.
Ce n’est pas une évaluation phobique de la doctrine stratégique et des intentions israéliennes. C’est plutôt une lecture précise et réaliste dans la pensée collective d’Israël.
Du Nil à l’Euphrate
Selon feu Yisrael Shahak, auteur de l’essai “Histoire juive, religion juive : le poids de trois mille années », certaines autorités rabbiniques voient les frontières d’Israël comme suit : au sud, tout le Sinaï et des parties du nord de l’Egypte, jusqu’aux environs du Caire ; à l’est, toute la Jordanie et un grand pan de l’Arabie Saoudite, tout le Koweït et une partie de l’Irak au sud de l’Euphrate ; au nord, tout le Liban et toute la Syrie, et une énorme partie de la Turquie (jusqu’au Lac de Van) !!, et à l’ouest, Chypre.
Selon Shahak, ce ne sont pas, comme on pourrait le penser, des vues anecdotiques parmi une classe rabbinique excentrique. Au contraire, un énorme corpus de recherche et de discussions érudites basées sur ces frontières, incarnés dans des atlas, des livres, des articles et des formes plus populaires de propagande a été publié en Israël, souvent grâce à des fonds d’Etat, ou autres formes de soutien.
Shahak ajoute qu’il y a des personnalités religieuses juives influentes en Israël pour croire qu’Israël devra conquérir ces pays tôt ou tard, au motif que le faire est un commandement divin.
C’est pourquoi les Musulmans doivent être vigilants et constamment aux aguets des intentions réelles d’Israël. Les Etats musulmans devraient aussi prêter plus d’attention à ce qu’Israël fait, et moins à ce qu’Israël dit.
En 1979, Israël a attaqué et détruit la centrale nucléaire irakienne à Bagdad et, en 1986, Israël a bombardé le quartier général de l’OLP à Tunis. Dix ans après, les agents du Mossad ont assassiné chez lui Khalil al Wazir (Abu Jihad), numéro 2 du Fatah, également à Tunis. On pense aussi qu’Israël a mené de nombreuses opérations clandestines dans plusieurs pays arabes et islamiques, très récemment au Soudan.
De plus, on pense que des agents israéliens sont responsables de l’assassinat mystérieux de nombreux arabes, et plus récemment de scientifiques iraniens, pour contrecarrer à tout prix le développement de toute base technologique solide dans quelque pays musulman que ce soit qui pourrait poser une menace même potentielle à l’hégémonie et à la suprématie régionale d’Israël.
Au cours des dernières années, des responsables et dirigeants israéliens ont menacé d’exterminer des pays arabes et musulmans entiers dans la région. Le Ministre des Affaires étrangères israélien actuel, Avigdor Lieberman, a suggéré qu’Israël largue une bombe atomique sur Gaza pendant le récent blitz génocidaire contre le territoire côtier sous blocus.
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