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Les crises cardiaques sans symptôme apparent

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  • Les crises cardiaques sans symptôme apparent

    Selon une étude utilisant de nouvelles technique d'imagerie, les crises cardiaques sans symptôme apparent seraient plus fréquentes et plus meurtrières que ce que pensaient les médecins.

    Un infarctus du myocarde, c'est-à-dire l’arrêt brutal de la vascularisation d’un territoire du muscle cardiaque, s’accompagne de douleurs, parfois violentes, caractéristiques. Mais dans un petit nombre de cas (environ 2.5%) la crise cardiaque ne provoque aucun symptôme ou se manifeste par des signes discrets : nausées, essouflement, confusion...

    Certaines études estiment que ces attaques à bas bruit affectent 200.000 personnes aux États-Unis et 300.000 en Europe chaque année. Mais le Dr Han Kim, de l'Université Duke en Caroline du Nord, prévient que le nombre de victimes pourraient être beaucoup plus élevé. « Personne n'a vraiment compris à quelle fréquence ces crises cardiaques se produisent et ce qu'elles signifient, en termes de pronostic », rajoute-t-il.

    Les médecins peuvent habituellement dire si un patient a eu une crise cardiaque récente en recherchant des modifications du tracé enregistré par l’électrocardiogramme (ECG) et en observant l’augmentation transitoire de certaines enzymes dans le sang. Pour un infarctus plus lointain, c’est une autre anomalie (appelée onde Q) de l’ECG qui est recherchée mais elle n’est pas présente de manière systématique.

    Pour repérer ces crises silencieuses, le Dr Kim a utilisé un nouveau type d’imagerie par résonance magnétique appelée résonnance cardiovasculaire retardée, capable de repérer efficacement les tissus cardiaques endommagés.

    Lui et son équipe ont étudié 185 patients atteints de maladie coronarienne, mais sans antécédents d’infarctus connus. Ils ont constaté que 35% des patients présentaient des traces d'une crise cardiaque dans leur passé. Et ils ont également constaté, après deux ans de suivi, que les personnes qui ont souffert d’infarctus sans onde Q avaient 11 fois plus de risques de mourir toutes causes confondus et 17 fois plus de risques de décès dus à des problèmes de cœur que les patients indemnes de dommages cardiaques. Leurs résultats sont à paraitre dans le prochain numéro de la revue PLoS Medicine.

    Le Dr Kim souligne qu’actuellement les personnes qui ont eu des crises cardiaques silencieuses sont traitées comme les autres patients atteints de maladies coronariennes. Mais étant donné les résultats, explique-t-il, de nouvelles études doivent examiner la meilleure façon de prendre soin de ces patients.

    Dans un article paru dans la même édition de PLoS Medicine, le Dr Clara Chow du George Institute for International Health de l'Université de Sydney précise que ce résultat est cohérent avec une étude similaire réalisée en 2008, mais s'interroge sur sa taille de l'échantillon. « Les résultats proviennent d'un petit groupe de patients et donc le taux de prévalence n’est peut-être pas représentatif de la population en général », dit-elle. D’autres études seront nécessaires pour déterminer si le diagnostic précoce des crises cardiaques silencieuses prolonge l'espérance de vie des personnes atteintes de maladies coronariennes.

    Par Sciences et Avenir
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