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L'Egypte malade du trafic d'organes

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  • L'Egypte malade du trafic d'organes

    Sur l’écran, l’image d’un dos, barré d’une épaisse estafilade. C’est celui d’un adolescent. En quelques mots, il raconte son quotidien fait de pauvreté et de système D. Et cet homme qui est venu un jour : celui qui lui a proposé de vendre son rein. Cette cassette vidéo, diffusée par l’ONG cairote Nour al-Hayah, a circulé il y a quelques mois dans les médias égyptiens. Elle vient alimenter le débat houleux concernant l’élaboration d’une loi sur le don d’organes, en chantier depuis maintenant dix ans.

    Rabatteurs. L’Egypte est, selon les Nations unies, l’un des pays les plus touchés au monde par le trafic d’organes, après la Chine, les Philippines ou l’Inde. Dans les bidonvilles de la capitale, des rabatteurs recrutent les donneurs potentiels au profit, souvent, de malades originaires des pays du Golfe, prêts à payer le prix fort pour un organe sain. Acheté dans les 2 300 euros au donneur, un rein peut coûter jusqu’à six fois cette somme à celui qui en a besoin pour une greffe. Intermédiaires, cliniques, chirurgiens : le business de la transplantation est un marché juteux dans le pays. Sur 500 greffes de reins effectuées chaque année, 90 % proviendraient de donneurs rétribués.

    Théoriquement, la vente d’organes est interdite, mais le Parlement, englué dans un débat à la fois économique, médical, éthique et religieux, ne parvient pas à s’entendre sur un texte qui définirait le cadre exact des transplantations. Ce flou juridique laisse les coudées franches aux trafiquants, alors que les partisans d’une meilleure régulation souhaiteraient que les greffes ne puissent se faire que dans les hôpitaux publics.

    Inspiré entre autres des législations existantes dans des pays musulmans comme l’Arabie Saoudite, le projet de loi, permettant la transplantation d’organes sur la base du volontariat et sans but lucratif après la mort encéphalique, semblait enfin faire l’objet d’un consensus. Mais, récemment, un célèbre prédicateur, Youssef el-Qaradawi, a provoqué un séisme en affirmant, selon la presse, lors d’une conférence internationale de l’Académie de recherche islamique, que le corps était de «l’argent divin». En d’autres mots, que les hommes peuvent s’en servir comme bon leur semble.

    Mort clinique. Le propos a fait trembler. Car cheikh Qaradawi n’est pas n’importe qui. Très populaire à travers le monde arabo-musulman, ce religieux déchu de sa nationalité égyptienne, membre des Frères musulmans, est un des fers de lance de la prédication cathodique. C’est un habitué des plateaux de la chaîne satellitaire Al-Jezira, où il répond fréquemment en direct aux questions des fidèles. Il a également fondé le site IslamOnline, qui, avec plus de trois millions d’internautes chaque année, est un pôle essentiel pour la diffusion de fatwas.

    Son intervention a suscité la colère de son grand rival, Mohamed el-Tantawi, l’imam de la mosquée d’Al-Azhar au Caire. Le cheikh d’Al-Azhar est la plus haute autorité religieuse du monde sunnite mais, nommé à ce poste par l’Etat égyptien, ses avis sont souvent considérés comme dictés par le pouvoir, et n’ont pas le poids des fatwas émises par les imams plus populaires. Sa position est aujourd’hui délicate : il doit faire face à l’opposition du cheikh Qaradawi, mais aussi à celle des oulémas les plus conservateurs qui divergent sur la définition de la mort clinique, ou sur la légalité même des transplantations, notamment entre personnes de religions différentes. Selon le journal Nahdet Misr, cheikh Tantawi a annoncé, pour clore la polémique, qu’il ferait don de ses organes après sa mort.

    source : Libération

  • #2
    il y a qques mois, g vu sur une chaine satellitaire un reportage sur un village en inde, où, presque tous les habitants avaient un organe qui manque pour raison de don.
    les prix variaient entre 100 et 1000 euros, une misère. c'était trés dur à voir....
    9abbaha allahou alfa9'r

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    • #3
      oui je les vue moi aussi ce reportage c'est vraiment une très grande misère qui se passe laba :22:
      vive le polisario et vive l'algerie .

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