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Union africaine: pour des frontières bien délimitées et intégratives

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  • Union africaine: pour des frontières bien délimitées et intégratives

    Les Etats africains sont confrontés à de multiples difficultés dans la délimitation et la démarcation de leurs frontières internationales. Pour y faire face il a été mis en place le Programme frontière de l’Union africaine (PFUA). C’est la mise en œuvre de ce programme qui occupe 75 experts provenant des pays membres de la CEDEAO, les 23 et 24 avril 2009 à Ouagadougou.

    Depuis l’accession des Etats africains à l’indépendance, les frontières, dont le tracé remonte à la période coloniale dans un contexte marqué par des rivalités entre pays européens et des acquisitions territoriales par lesdits pays en Afrique, ont été un facteur récurrent de conflits et de différends sur le continent. La plupart de ces frontières sont mal définies.

    L’existence de ressources naturelles stratégiques dans les zones transfrontalières constitue un défi supplémentaire. Lors de sa 11e session ordinaire tenue à Accra, au Ghana, du 25 au 29 juin 2007, le conseil exécutif a entériné la déclaration sur le Programme frontière de l’Union africaine (PFUA) et les modalités de sa mise en œuvre, telle qu’adoptée par Addis-Abeba, le 7 juin 2007. Sa mise en œuvre fait l’objet de rencontres de réflexion.

    L’atelier régional de Ouaga, qui se tient les 23 et 24 avril 2009 et qui réunit quelque 75 participants provenant des pays membres de la CEDEAO et des partenaires d’autres régions d’Afrique et d’Europe, s’inscrit dans cette dynamique. Le directeur par intérim du département paix et sécurité de l’UA, El Ghassim Wane, et le directeur de la libre circulation de la CEDEAO, N’Faly Sanoh, ont tous relevé la nécessité impérieuse de faire de nos frontières des facteurs d’intégration à la base.

    Dans son intervention d’ouverture, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo, a souligné d’emblée que, depuis la nuit des temps, la volonté des peuples organisés d’affirmer, de préserver leur identité et de garantir leur sécurité les a toujours amenés à chercher à définir, avec le maximum de précisions possible, les comités de leur territoire d’avec celui de leurs voisins immédiats, et les Etats modernes n’ont pas échappé à cette règle.

    En effet, les irrédentismes et les contestations de limites territoriales ont souvent été sources de conflits, et mettent notre continent dans l’instabilité. Il a fait remarquer que notre pays qui a connu un conflit frontalier depuis les années 70 et 80 mène une politique de gestion de ses frontières axée sur la nécessité de permettre à notre peuple de vivre en paix et en parfaite harmonie avec les peuples voisins. Trois (3) options sous-tendent cette politique, à savoir la délimitation et la démarcation des frontières, la coexistence pacifique avec les pays voisins et la coopération frontalière.

    C’est pourquoi notre pays « s’engage, selon le ministre, à soutenir le Programme frontière de l’Union africaine dont la mise en œuvre réussie requiert un engagement sans faille des Etats africains. Les frontières doivent cesser d’être des lignes de séparation entre les peuples pour prendre la forme de véritable passerelle pour l’intégration africaine tant souhaitée par nos dirigeants et nos populations ». Abdou Karim Sawadogo

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