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Sommet de Sofia : les Européens veulent diversifier les routes du gaz

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  • Sommet de Sofia : les Européens veulent diversifier les routes du gaz

    SOFIA - Quatre mois après la crise gazière russo-ukrainienne, les pays européens réunis vendredi à Sofia ont poussé à diversifier l'approvisionnement de l'Union européenne en gaz naturel notamment par la concrétisation de deux projets de gazoducs Nabucco et South Stream.
    Initiateur du sommet avec les représentants de 28 pays au total, le président bulgare Georgui Parvanov a plaidé pour la création d'un "marché unique européen du gaz, concurrentiel et équilibré".
    Son pays avait été l'un des plus durement frappés par la crise gazière en janvier car totalement dépendant du gaz russe.
    Aussi M. Parvanov a fermement défendu la diversification des sources, des fournisseurs et des voies de distribution du gaz comme étant un "principe fondamental pour la sécurité de l'approvisionnement".
    "Les projets de gazoducs Nabucco, South Stream et celui reliant la Turquie, la Grèce et l'Italie (...) pourraient accélérer la mise en place d'un marché unique européen dans les dix ans", a estimé M. Parvanov.
    "Plus nombreux sont les tracés et mieux c'est" pour la sécurité énergétique de l'Europe, a renchéri le ministre bulgare de l'Energie Petar Dimitrov.
    Les deux projets de gazoducs qui se font actuellement concurrence achoppent depuis plusieurs années sur la question du financement.
    Le premier, South Stream, prévu pour passer sous la Mer Noire, est promu par le géant russe Gazprom et l'italien ENI et devrait coûter 10 milliards d'euros.
    Le second, Nabucco, qui doit contourner la Russie, est soutenu par l'Union européenne et les Etats-Unis. Il devrait acheminer du gaz d'Asie centrale et de la Mer Caspienne en traversant la Turquie d'est en ouest, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et l'Autriche, pour un coût estimé à 7,9 milliards d'euros.
    "La Turquie fait preuve de volonté et de détermination au plus haut niveau" pour aboutir à la conclusion de l'accord intergouvernemental sur Nabucco, a assuré le président turc Abdullah Gül.
    Ankara avait en janvier menacé de bloquer le projet de gazoduc en l'absence de progrès sur les négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
    Le numéro deux allemand de l'énergie RWE, partenaire de Nabucco, avait plaidé un peu plus tôt pour qu'un accord intergouvernemental intervienne rapidement sur ce projet.
    "Il est temps que la partie de poker s'arrête et que la décision soit prise. L'Europe et la Turquie doivent jouer cartes sur table car les pays fournisseurs et les investisseurs n'attendront pas indéfiniment", avait affirmé Jeremy Ellis, un des dirigeants de RWE.
    Le représentant du géant russe Gazprom, Stanislav Tsigankov, a lui aussi pressé les Européens de prendre une décision rapide sur leur éventuelle participation au projet South Stream.
    "L'UE parle de partenariat, mais ce ne sont que des mots", a-t-il regretté.
    Le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, a ajouté que Moscou ne se sentait pas menacé par le projet Nabucco.
    "South Stream en est de toute façon à un stade plus avancé. C'est le consommateur européen qui aura le dernier mot et je peux vous assurer que la Russie sera toujours en mesure de fournir à l'Europe du gaz à un meilleur prix que Nabucco", a-t-il ajouté.
    Le projet Nabucco ne fait pas l'unanimité en Europe. En privé, les industriels français le qualifient de "tuyau vide" handicapé par l'absence de producteurs de gaz prêts à l'alimenter. Le groupe GDF Suez avait été écarté au profit de l'allemand RWE en février 2008 comme 6e partenaire du consortium Nabucco.
    A défaut d'accord sur les grands projets de gazoducs, les participants à ce sommet ont favorisé "des solutions techniques", moins coûteuses et plus rapides à mettre en oeuvre, comme des connexions entre les réseaux européens de gazoducs, notamment pour sortir la Bulgarie de son statut de "*** de sac gazier".
    Les autres pistes évoquées portaient sur l'accroissement des capacités de stockage ou le développement d'une nouvelle voie de transit à partir d'un terminal de gaz liquéfié en Grèce.
    GDF Suez, qui compte déjà des clients en Roumanie, pourrait être intéressé par des livraisons de gaz à la Bulgarie via cette route.
    (©AFP / 24 avril 2009 19h44)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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