L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète face à une menace infectieuse qui porte en germe un inquiétant risque pandémique. L'épidémie a déjà fait 60 morts au Mexique.
Une épidémie humaine de grippe d'origine porcine d'un nouveau genre a déjà fait près de 60 morts et touché plus de 900 personnes en quelques semaines au Mexique. La Californie et le Texas sont également touchés (en tout une dizaine de cas sans décès).Vendredi, de multiples réunions de crise ont eu lieu sur ce thème : à Genève, le siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a «activé son centre d'opérations» pour récolter et centraliser les informations. L'OMS craint en effet qu'une nouvelle souche de grippe porcine ne donne naissance à une pandémie humaine. En France, plusieurs réunions ont eu lieu au ministère de la Santé sur les mesures à adopter, notamment concernant les voyageurs de retour du Mexique.
Les Centers for Disease Control (CDC) d'Atlanta ont eux mis en place des centres opérationnels d'urgence. «Il est clair que nous sommes très inquiets», a déclaré à l'AFP Dave Daigle, le porte-parole des CDC. Pour lui et pour le virologiste français Bruno Lima, le virus est un mélange de gènes de virus de grippe aviaire, de grippe humaine et de virus de porcs. Le ministre de la Santé du Mexique indique que des laboratoires canadiens et américains ont commencé à identifier ce nouveau virus dont ne savait pas vendredi soir s'il est vraiment d'origine porcine. Vendredi, le niveau d'alerte prépandémique mondial déterminé par l'OMS était toujours en phase 3, c'est-à-dire une phase d'infections chez l'être humain due à un nouveau sous-type viral sans transmission établie d'homme à homme. Mais les CDC ont également indiqué sur leur site Internet «avoir déterminé que ce virus est contagieux et qu'il se répand d'homme à homme» un argument qui devrait faire passer l'alerte mondiale en phase 4.
Éventuelles mesures à prendre
Pour Bruno Lima, le virus ne serait pas hautement pathogène, comme le H5N1 responsable de l'épizootie de grippe aviaire débutée en 2003. Mais le fait que des cas surviennent chez de jeunes adultes urbains en bonne santé qui n'ont pas été au contact de porcs indique déjà qu'une transmission interhumaine est à l'œuvre. Les responsables français se demandaient, vendredi, s'il fallait ou non mettre en quarantaine ou trier les voyageurs en provenance du Mexique. La douane confiait vendredi soir au Figaro ne pas «avoir été encore actionnée, que ce soit par la Direction générale de la santé ou par la Direction générale de l'alimentation», instances chargées d'évaluer les risques et les éventuelles mesures à prendre. Au ministère de l'Agriculture, on expliquait que la France n'importe pas de viande de porc, uniquement du cheval. Quant à Air France, on indiquait, vendredi en fin d'après-midi, ne pas avoir reçu pour l'instant de consignes particulières de la part des autorités concernant des mesures de mise en quarantaine des voyageurs en provenance du Mexique. Les entreprises ne les ont pas attendus. Axa qui compte 1 300 salariés au Mexique, principalement des Mexicains, dit ne pas être touchée par l'épidémie. En novembre, elle les a préventivement fait vacciner contre des souches virales humaines, des masques leur ont été distribués pour «éviter la contamination» mais «le business continue» et aucun rapatriement de français travaillant pour Axa n'est prévu pour l'instant. International SOS, un assisteur rapatrieur était vendredi soir assiégé de demandes d'expatriés et d'entreprises présentes sur place.
On ne connaît pas encore le type précis de ce nouveau virus. D'habitude, les virus d'origine porcine proviennent souvent de l'homme, même s'ils sont antigéniquement et génétiquement différents de leurs homologues humains. Ce nouveau virus pourrait être une combinaison de plusieurs virus qui circulent actuellement d'origine aviaire, porcine et humaine. Plusieurs laboratoires dans le monde, américains, canadiens et français, travaillent en urgence à l'identifier.
Une épidémie humaine de grippe d'origine porcine d'un nouveau genre a déjà fait près de 60 morts et touché plus de 900 personnes en quelques semaines au Mexique. La Californie et le Texas sont également touchés (en tout une dizaine de cas sans décès).Vendredi, de multiples réunions de crise ont eu lieu sur ce thème : à Genève, le siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a «activé son centre d'opérations» pour récolter et centraliser les informations. L'OMS craint en effet qu'une nouvelle souche de grippe porcine ne donne naissance à une pandémie humaine. En France, plusieurs réunions ont eu lieu au ministère de la Santé sur les mesures à adopter, notamment concernant les voyageurs de retour du Mexique.
Les Centers for Disease Control (CDC) d'Atlanta ont eux mis en place des centres opérationnels d'urgence. «Il est clair que nous sommes très inquiets», a déclaré à l'AFP Dave Daigle, le porte-parole des CDC. Pour lui et pour le virologiste français Bruno Lima, le virus est un mélange de gènes de virus de grippe aviaire, de grippe humaine et de virus de porcs. Le ministre de la Santé du Mexique indique que des laboratoires canadiens et américains ont commencé à identifier ce nouveau virus dont ne savait pas vendredi soir s'il est vraiment d'origine porcine. Vendredi, le niveau d'alerte prépandémique mondial déterminé par l'OMS était toujours en phase 3, c'est-à-dire une phase d'infections chez l'être humain due à un nouveau sous-type viral sans transmission établie d'homme à homme. Mais les CDC ont également indiqué sur leur site Internet «avoir déterminé que ce virus est contagieux et qu'il se répand d'homme à homme» un argument qui devrait faire passer l'alerte mondiale en phase 4.
Éventuelles mesures à prendre
Pour Bruno Lima, le virus ne serait pas hautement pathogène, comme le H5N1 responsable de l'épizootie de grippe aviaire débutée en 2003. Mais le fait que des cas surviennent chez de jeunes adultes urbains en bonne santé qui n'ont pas été au contact de porcs indique déjà qu'une transmission interhumaine est à l'œuvre. Les responsables français se demandaient, vendredi, s'il fallait ou non mettre en quarantaine ou trier les voyageurs en provenance du Mexique. La douane confiait vendredi soir au Figaro ne pas «avoir été encore actionnée, que ce soit par la Direction générale de la santé ou par la Direction générale de l'alimentation», instances chargées d'évaluer les risques et les éventuelles mesures à prendre. Au ministère de l'Agriculture, on expliquait que la France n'importe pas de viande de porc, uniquement du cheval. Quant à Air France, on indiquait, vendredi en fin d'après-midi, ne pas avoir reçu pour l'instant de consignes particulières de la part des autorités concernant des mesures de mise en quarantaine des voyageurs en provenance du Mexique. Les entreprises ne les ont pas attendus. Axa qui compte 1 300 salariés au Mexique, principalement des Mexicains, dit ne pas être touchée par l'épidémie. En novembre, elle les a préventivement fait vacciner contre des souches virales humaines, des masques leur ont été distribués pour «éviter la contamination» mais «le business continue» et aucun rapatriement de français travaillant pour Axa n'est prévu pour l'instant. International SOS, un assisteur rapatrieur était vendredi soir assiégé de demandes d'expatriés et d'entreprises présentes sur place.
On ne connaît pas encore le type précis de ce nouveau virus. D'habitude, les virus d'origine porcine proviennent souvent de l'homme, même s'ils sont antigéniquement et génétiquement différents de leurs homologues humains. Ce nouveau virus pourrait être une combinaison de plusieurs virus qui circulent actuellement d'origine aviaire, porcine et humaine. Plusieurs laboratoires dans le monde, américains, canadiens et français, travaillent en urgence à l'identifier.
Commentaire