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Le taux de remplissage des barrages d'Algérie atteint 74%

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  • Le taux de remplissage des barrages d'Algérie atteint 74%

    L'été s'annonce sous de bons auspices en matière d'alimentation en eau potable pour l'ensemble des régions du pays. Et pour cause, la bonne pluviométrie enregistrée cette année. Le ministère des Ressources en eau rassure ainsi les habitants en se référant au taux de remplissage des barrages qui est de l'ordre de 74%. "C'est une année caractérisée par un bilan positif sur l'ensemble du territoire national. Le bilan pour la région ouest est caractérisé par un écart de plus de 60% depuis janvier", c'est du moins ce qu'a déclaré hier le directeur de l'alimentation en eau potable (AEP) auprès du ministère des Ressources en eau. M. Messaoud Terra, qui était l'invité de la chaîne III de la Radio nationale. Ce même responsable a noté le fait que certains barrages ne sont pas remplis totalement parce que des citoyens habitent en contrebas. Donc, par sécurité, ils sont à moitié plein alors qu'ils ont une capacité de réserve importante tels, d'ailleurs, le barrage de Beni Haroun qui a une capacité de 1 milliard de m3, sauf qu'il est à moitié rempli afin d'éviter des catastrophes.

    Toujours dans ce même sillage, M. Terra, qui répondait à une question portant sur le déversement des eaux de barrages dans la mer en cas de surplus, a souligné que dans ce cas les eaux sont déversées dans les oueds. Il a également expliqué que "le surplus est bénéfique, car quant un barrage déverse, cela permet d'assurer une régulation au niveau de la gestion dynamique". A titre d'exemple, dans certains cas, "on laisse déverser pour évacuer les matières qui sont charriées et qui flottent sur le barrage, et pour faire évacuer les sédiments déposés dans le barrage. De plus, les eaux lâchées ruissellent dans les oueds et elles permettent d'alimenter et de réalimenter la nappe". Dans d'autres cas, l'eau est récupérée dans d'autres barrages ; "Nous sommes donc conscients de la situation, et je rassure que l'eau est récupérée dans des systèmes de barrages, cela dit, les réserves sont quasi utilisées et transférées vers le bassin du Chellif qui a une longueur de 700 km". M. Terra a évoqué le principal objectif du département de M. Sellal qui est de poursuivre la mobilisation des ressources en eau à travers la construction des barrages. Dans ce sens, il a cité le système de Beni Haroun qui a été réalisé de façon à ce que les eaux soient récupérées dans le réservoir stratégique de Beni Haroun et ce dernier alimente les autres barrages.

    Au sujet de l'interconnexion des barrages qui, parfois, fait défaut, il a précisé que le système des interconnexions qui doit se faire en même temps que la réalisation des barrages existe ; "Nous avons un programme de développement stratégique mais durant la décennie noire, l'ensemble des projets étaient à l'arrêt". Evoquant le projet de transfert des eaux de In Salah vers Tamanrasset, selon lui le projet suit son cours, et suivant le planning, le projet sera réceptionné en 2010. Les canalisations accusent un taux d'avancement appréciable, reste à réceptionner les équipements des stations de pompage. Toutefois, l'invité de la radio n'a pas manqué de signaler des problèmes de procédures qui entravent l'avancement du projet, notamment au niveau de passation des marchés. "Il n'y a pas de problème de financement dudit projet" ; il a rappelé dans ce cadre que le secteur a bénéficié pour le prochain quinquennat de 1400 milliards de dinars. Pour ce qui est de l'épineuse question des fuites d'eau, il a signalé qu'à Alger "il n'y a pas de fuites importantes signalées par rapport aux années précédentes, la situation s'est améliorée au niveau de la capitale".

    A noter qu'un programme de mise à niveau est lancé au niveau de toutes les villes pour lutter contre les fuites ; à ce jour, plus de 46 villes sont recensées et qui sont en cours d'étude de réhabilitation. En matière de potentialités, M. Terra a indiqué que "nous avons 2 milliards de m3 d'eaux souterraines par an renouvelables, et dans le Sud du pays nous avons une ressource estimée à 40 000 milliards de m3 et exploitable à 5 milliards de m3" et d'ajouter que "je considère que nos réserves sont bien suivies". D'ailleurs, il a annoncé l'élaboration d'un modèle d'exploitation en concertation avec des Tunisiens et des Libyens, un modèle mathématique de gestion de ressources souterraines. Le modèle est achevé et "nous avons mis en place un comité de concertation pour un suivi et une mise à jour permanents", a-t-il conclu.

    source : Le Maghreb
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