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10% des insuffisants rénaux souffrent de néphropathies héréditaires en Algérie

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  • 10% des insuffisants rénaux souffrent de néphropathies héréditaires en Algérie

    Entre 7 et 10% de cas d’insuffisance rénale sont des néphropathies héréditaires. Sur les 4 500 personnes atteintes annuellement de cette pathologie, 450 souffrent de la polykystose rénale, l’une de maladies héréditaires. C’est ce qu’a indiqué, hier, le professeur Tahar Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation et du Comité médical national de néphrologie, en marge de la journée scientifique de sensibilisation sur la néphropathie héréditaire qui a eu lieu au CHU de Beni Messous, à Alger.

    La polykystose rénale est une maladie héréditaire et fréquente, a-t-il expliqué tout en soulignant qu’elle peut être diagnostiquée dès les premiers moments de la vie du nouveau-né. Le malade ne présente aucun signe de la maladie qu’après l’âge de 40 ans et plus, sachant que la maladie se développe 10 à 15 ans après en insuffisance rénale. Le diagnostic, de l’avis du Pr Rayane, est «très facile» et se pratique au moyen de l’échographie, insistant sur l’importance pour toute famille à risque d’effectuer des analyses médicales pour une prise en charge en prévention d’une hypertension et d’une insuffisance rénale.

    Parmi les autres néphropathies rénales, le Pr Rayane a cité le syndrome d’Alport dont souffrent 3 à 4% des insuffisants rénaux, précisant toutefois que cette affection est souvent accompagnée d’une atteinte de l’oreille interne qui peut mener à la surdité de perception, mais après l’âge de 30 ans. La prévention est le seul remède auquel a eu recours le président de ladite société pour prendre en charge ces maladies héréditaires par un diagnostic précoce notamment dans les cas de mariages consanguins. La greffe rénale, a-t-il poursuivi, n’a pas encore atteint l’objectif requis en Algérie en raison du manque de donneurs vivants, d’une part, et de «l’indécision» quant au prélèvement des membres de cadavres en dépit des lois et fatwas existantes en la matière, d’autre part.

    D’ailleurs, le professeur Rayane a insisté sur la sensibilisation des citoyens à l’importance de la carte de don de leurs organes après la mort. Les familles aussi, dira-t-il, peuvent contribuer en permettant le prélèvement des membres des cadavres de leurs morts afin de sauver 50% des insuffisants rénaux qui nécessitent une transplantation en urgence. Selon les chiffres avancés par le professeur, le nombre d’insuffisants rénaux atteindra 200 000 à l’horizon 2015, ce qui nécessitera la greffe de 10 000 malades par an. Par ailleurs, il a lancé un appel à l’adresse des parents afin de ne pas cacher leur maladie et d’aider les médecins dans leur travail pour une meilleure prise en charge.


    Par La Tribune
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