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Fifi Brindacier au secours des enfants de Gaza

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  • Fifi Brindacier au secours des enfants de Gaza

    "J'étais certaine qu'on allait gagner cette année", confie Niveen Shaheen, coordinatrice des programmes de l'institut Tamer, jointe par le Svenska Dagbladet au siège de l'organisation, à Ramallah, en Cisjordanie.
    Si Niveen était aussi persuadée qu'ils allaient recevoir cette année le prix Astrid Lindgren, c'est parce que l'organisation a accompli un travail unique, affirme-t-elle.
    "Nous avions été nominés l'année dernière, mais nous n'avions pas gagné, donc je sentais qu'on allait gagner cette année. Nous ne sommes pas si nombreux en Palestine à nous occuper de ce genre de choses, en particulier de la publication de livres. Nous travaillons aussi bien avec les gens sur le terrain qu'avec les ministères."

    L'institut Tamer fête ses vingt ans d'existence. Il traduit des livres étrangers pour enfants, publie des auteurs palestiniens et organise diverses activités autour de la lecture. Il alimente également les bibliothèques en littérature pour la jeunesse et forme les bibliothécaires et les parents.
    Chaque année, une campagne nationale de promotion de la lecture est organisée, dont le point d'orgue est la Semaine nationale de la lecture. L'année dernière, l'événement a touché 52 000 enfants dans les camps de réfugiés ou les villages reculés.

    La guerre à Gaza a influé sur le travail de l'organisation, affirme Ruba Totah, coordinatrice des programmes au bureau de Ramallah.
    "Nous avons dû intensifier notre action pour atténuer les effets de la guerre sur les enfants, en proposant par exemple de l'art-thérapie."
    L'institut ne sait pas encore l'usage qu'il fera des 5 millions de couronnes [450 000 euros] du prix, mais le planning des activités à venir sera bientôt établi.
    La directrice générale de l'institut Tamer, Renad Qubbaj, raconte que les bibliothèques de l'organisation dans la bande de Gaza possèdent plusieurs livres d'Astrid Lindgren en arabe. "Ils sont absolument fantastiques, et font la joie de nos enfants."

    L'institut Tamer fait partie des nominés au prix Astrid Lindgren depuis 2003.
    "C'est une organisation qui accomplit un travail remarquable, dans des circonstances souvent particulièrement difficiles. Nous leur avons rendu visite et avons constaté qu'ils méritaient tout à fait la récompense", commente Larry Lempert, président du jury. D'après lui, le fait que Gaza soit en guerre n'a pas influencé la décision, et le choix du lauréat ne reflète aucune prise de position politique.
    "Pour nous, la politique n'est pas entrée en ligne de compte. Nous avons pris position sur leur travail, pas sur le conflit en Cisjordanie ou à Gaza."

    L'Agence suédoise d'aide au développement international (ASDI) finance un projet de coopération entre l'institut Tamer et une organisation chrétienne suédoise d'aide au développement, Diakonia, qui a été lancée en 1995. Parmi leurs dernières actions à Gaza, Diakonia et l'institut Tamer ont distribué des sacs à dos remplis de livres, de cahiers et de stylos.
    "Ici, les livres pour enfants sont beaucoup plus que des livres pour enfants. Ils contribuent à atténuer le traumatisme de la guerre. Les expériences positives, les jeux et les histoires les aident à gérer le stress", explique Christoffer Sjöholm, directeur régional de Diakonia au Moyen-Orient.
    "En Palestine, il n'existe pas de tradition littéraire pour la jeunesse ; la plupart des histoires sont transmises oralement. Avec ce projet, les auteurs et les illustrateurs locaux ont commencé à créer pour les enfants en s'inspirant des livres d'Astrid Lindgren."
    Le directeur de l'Institut suédois du livre pour la jeunesse, Jan Hansson, estime que l'institut Tamer est un excellent choix.
    Il a toutefois des regrets.
    "Puisque l'on a créé ce prix avec l'idée que la Suède exerce une influence sur la littérature jeunesse dans le monde, on devrait le donner à un auteur suédois. Le jury a sans doute peur de régionaliser le prix, mais je pense qu'il revient de droit à un Suédois. Non pas que l'institut Tamer ne mérite pas le prix. Ce qu'il fait pour les enfants de la bande de Gaza est fantastique."
    Le prix Alma, dédié à la littérature pour la jeunesse, a été créé par le gouvernement suédois en 2002 pour rendre hommage à l'œuvre de la romancière Astrid Lindgren. En termes de gratification financière, c'est le second prix littéraire au monde, après le Nobel de littérature. La Suédoise Astrid Lindgren (1907-2002) s'est rendue célèbre dans le monde entier avec le personnage impertinent et atypique de Fifi Brindacier, héroïne d'une série de romans traduits dans de nombreuses langues et portés à l'écran à plusieurs reprises. Plus près de nous, la jeune femme anticonformiste Lisbeth Salander, personnage principal de la trilogie à succès Millennium, du Suédois Stieg Larsson, est inspiré de Fifi Brindacier.
    .................................................. courrier international.
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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