Tweet
TTU
Période difficile pour le Rafale
24/04/2009
Le premier succès export du Rafale de Dassault devra encore attendre. Le dernier-né de Dassault Aviation serait rejeté de la compétition koweitienne, qui aurait porté ses faveurs sur le Gripen de Saab.
De sources koweïtiennes, les français ont officiellement reçu de Koweit city leur décision de ne pas retenir le Rafale pour équiper leur armée de l'air de 12 chasseurs. Ce serait en effet le JAS 39 Gripen de Saab, qui remporterait ce marché. Deux raisons sont invoquées. Tout d'abord le prix, le Rafale serait beaucoup plus cher que le Gripen (près du double), qui bénéficie d'un prix bradé en ce moment.
Il faut dire que Saab est aux abois. Le constructeur suédois a dû faire face à des baisses de commandes de la part de son armée de l'air, qui a drastiquement réduit le nombre de JAS39 Gripen en service. Pour survivre, le Gripen doit trouver client dans les deux années à venir, sous peine de se retrouver avec des chaînes d'assemblage qui tournent à vide. Car d'ici là, les derniers Gripen commandés par l'Afrique du Sud auront été livrés... La politique tarifaire de Saab sur son chasseur est donc sans précédent, et ce sur tout les marchés en cours (Inde, Suisse...).
Deuxième motifs invoqués par le Koweit, son espace aérien très réduit, pour lequel le monoréacteur Gripen serait plus adapté que le biréacteur Rafale aux capacités d'engagement à longue portée reconnues, mais inappropriées aux besoins koweïtiens.
Cette décision arrive dans un contexte compliqué pour l'offre Française, qui est par ailleurs secouée en Inde.
Alors que la presse indienne avait largement relayé, vendredi dernier, une déclaration d’un responsable du MoD indien affirmant que le Rafale avait été éliminé de l’appel d’offres MMRCA, un porte-parole du ministère a affirmé, au contraire, qu’aucun candidat n’avait encore été écarté.
Les raisons de la prétendue décision tenaient au fait que le Rafale n’aurait pas rempli les critères techniques exigés par le MoD indien, sans aucune précision supplémentaire, à la grande surprise de Dassault, qui déclare satisfaire à l’ensemble des critères techniques. Selon les dernières déclarations du MoD, les évaluations techniques ne seraient pas encore terminées et seront suivies, dans les prochains mois, d'essais en vol.
Ces derniers jours, les représentants de Dassault sont restés assez discrets face aux questions de la presse indienne, dans l’attente d’informations supplémentaires en provenance de l’ambassade de France à New Delhi. Il y a quelques mois, des rumeurs du même type évoquaient l’élimination du Saab Gripen suédois, information démentie par la suite par les autorités indiennes. "Il faut rester vigilant, les attaques fusent dans tous les sens en cette période de forte demande, et beaucoup ne sont pas fondées" admet une source proche du dossier.
Candidat outsider, le Rafale présente cependant un certain nombre de faiblesses, tenant entre autres à l’absence de radar AESA, à son prix élevé ainsi qu’à la capacité modeste de lobbying de la France face aux Etats-Unis ou à la Russie.
Jas 39 Gripen
Période difficile pour le Rafale
24/04/2009
Le premier succès export du Rafale de Dassault devra encore attendre. Le dernier-né de Dassault Aviation serait rejeté de la compétition koweitienne, qui aurait porté ses faveurs sur le Gripen de Saab.
De sources koweïtiennes, les français ont officiellement reçu de Koweit city leur décision de ne pas retenir le Rafale pour équiper leur armée de l'air de 12 chasseurs. Ce serait en effet le JAS 39 Gripen de Saab, qui remporterait ce marché. Deux raisons sont invoquées. Tout d'abord le prix, le Rafale serait beaucoup plus cher que le Gripen (près du double), qui bénéficie d'un prix bradé en ce moment.
Il faut dire que Saab est aux abois. Le constructeur suédois a dû faire face à des baisses de commandes de la part de son armée de l'air, qui a drastiquement réduit le nombre de JAS39 Gripen en service. Pour survivre, le Gripen doit trouver client dans les deux années à venir, sous peine de se retrouver avec des chaînes d'assemblage qui tournent à vide. Car d'ici là, les derniers Gripen commandés par l'Afrique du Sud auront été livrés... La politique tarifaire de Saab sur son chasseur est donc sans précédent, et ce sur tout les marchés en cours (Inde, Suisse...).
Deuxième motifs invoqués par le Koweit, son espace aérien très réduit, pour lequel le monoréacteur Gripen serait plus adapté que le biréacteur Rafale aux capacités d'engagement à longue portée reconnues, mais inappropriées aux besoins koweïtiens.
Cette décision arrive dans un contexte compliqué pour l'offre Française, qui est par ailleurs secouée en Inde.
Alors que la presse indienne avait largement relayé, vendredi dernier, une déclaration d’un responsable du MoD indien affirmant que le Rafale avait été éliminé de l’appel d’offres MMRCA, un porte-parole du ministère a affirmé, au contraire, qu’aucun candidat n’avait encore été écarté.
Les raisons de la prétendue décision tenaient au fait que le Rafale n’aurait pas rempli les critères techniques exigés par le MoD indien, sans aucune précision supplémentaire, à la grande surprise de Dassault, qui déclare satisfaire à l’ensemble des critères techniques. Selon les dernières déclarations du MoD, les évaluations techniques ne seraient pas encore terminées et seront suivies, dans les prochains mois, d'essais en vol.
Ces derniers jours, les représentants de Dassault sont restés assez discrets face aux questions de la presse indienne, dans l’attente d’informations supplémentaires en provenance de l’ambassade de France à New Delhi. Il y a quelques mois, des rumeurs du même type évoquaient l’élimination du Saab Gripen suédois, information démentie par la suite par les autorités indiennes. "Il faut rester vigilant, les attaques fusent dans tous les sens en cette période de forte demande, et beaucoup ne sont pas fondées" admet une source proche du dossier.
Candidat outsider, le Rafale présente cependant un certain nombre de faiblesses, tenant entre autres à l’absence de radar AESA, à son prix élevé ainsi qu’à la capacité modeste de lobbying de la France face aux Etats-Unis ou à la Russie.
Jas 39 Gripen
Commentaire