Comment Bush a détruit le dollar

[Moniiia]

Bonjour

C'est un article traduit de l'anglais

Il est un peu ancien , n'empêche qu'il est à mon avis très intéressant

Paul Craig Roberts CounterPunch, 26 janvier 2008


article original : "How Bush Destroyed the Dollar"

Il est difficile de savoir où Bush a accompli le plus de destruction, dans l'économie irakienne ou dans l'économie américaine ?

Dans le numéro actuel de Manufacturing & Technology News, l'économiste de Washington, Charles McMillion, fait observer sept années de Bush a vu la dette fédérale accroître de deux-tiers, tandis que la dette des ménages a doublé.

Ce stimulus keynésien massif a produit des résultats économiques déplorables. Le revenu réel médian a chuté. La participation de la force du travail a chuté. La croissance des emplois a été pathétique, avec 28% des nouveaux emplois qui ont été créés dans le secteur du gouvernement. Tous les nouveaux emplois privés se retrouvent dans l'éducation privée, la bureaucratie des services médicaux, les bars et les restaurants. 3,25 millions d'emplois industriels et 500.000 emplois d'encadrement ont été perdus. Le nombre d'emplois industriels est tombé au niveau d'il y a 65 ans.

C'est le profil d'une économie du tiers-monde.

La "nouvelle économie" présente depuis 2002 un déficit commercial dans les produits de technologie avancée. Le déficit commercial des Etats-Unis dans les produits manufacturés éclipse son déficit commercial dans les hydrocarbures. Les Etats-Unis ne gagnent pas assez pour payer leur facture d'importation de pétrole et n'économisent pas assez pour financer le déficit budgétaire du gouvernement. Pour financer son déficit, l'Amérique compte sur la gentillesse des étrangers pour qu'ils continuent d'accepter le débordement de dollars et la dette libellée en dollars.

Les dollars sont acceptés, parce que le dollar est la devise de réserve mondiale.

Cette semaine, lors des rencontres du Forum Economique Mondial à Davos, en Suisse, celui qui est devenu milliardaire en spéculant sur les devises, George Soros, a mis en garde que rôle de devise de réserve du dollar tirait à sa fin : "La crise actuelle n'est pas seulement l'effondrement qui suit le boom du logement, c'est fondamentalement la fin d'une période de 60 ans d'expansion continu du crédit, basé sur le dollar qui était la devise de réserve mondiale. A présent le reste du monde est de moins en moins prêt à accumuler des dollars".

Si le monde ne veut plus continuer à accumuler les dollars, les Etats-Unis ne seront pas capables de financer leur déficit commercial ou leur déficit budgétaire. Comme les deux sont sérieusement déficitaires, l'implication est que valeur de change du dollar continuera de décliner et il y aura une augmentation brutale des prix.

Les économistes ont fait de la mondialisation une romance, se délectant des myriades de composants étrangers dans les produits de marque américaine. C'est très bien pour un pays dont le commerce est équilibré ou dont la devise joue le rôle de monnaie de réserve. C'est une dépendance terrible pour un pays comme les Etats-Unis qui ont beaucoup travaillé à délocaliser leur économie, tout en détruisant la valeur d'échange de leur devise.

Tandis que le dollar perd de sa valeur et sa position privilégiée de devise de réserve, le niveau de vie des Etats-Unis va en prendre un sérieux coup.

Si le gouvernement américain ne peut pas équilibrer son budget en réduisant ses dépenses ou en augmentant les impôts, le jour où il ne pourra plus emprunter, on verra le gouvernement payer ses dettes en imprimant des dollars, comme une république bananière du tiers-monde. L'inflation et une dépréciation plus grande du taux de change sera l'ordre du jour.