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Colloque sur la traduction vers tamazight à Tanger

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  • Colloque sur la traduction vers tamazight à Tanger

    C'est à Tanger que se déroulera le colloque international sur la traduction vers tamazight avec de nombreux universitaires, des maitres de conférence et ce durant deux jours.

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    Quatre universitaires algériens (maîtres de conférence et docteurs en linguistique, prendront part au colloque international sur la traduction vers Tamazight, qui se tiendra aujourd’hui 15 novembre et demain à l’école supérieure “Roi-Fahd” de traduction de Tanger (Maroc). De nombreux autres universitaires marocains prendront part à ce rendez-vous scientifique de grande importance, organisé par l’Institut royal de la culture amazighe (centre de la traduction de la documentation, de l’édition et de la communication, unité d’études et de recherche et traduction).

    Les universitaires algériens qui sont prévus au programme sont : Mohamed Akli Salhi, Mohand Ouamar Oussalem, Nora Tigziri et Saïd Chemakh qui interviendront respectivement sur : les deux traductions du Coran en tamazight, une expérience de traduction d’un ouvrage historique et anthropologique, la traduction des expressions populaires kabyles avec ses problèmes et l’importance de l’apport culturel et enfin, les œuvres traduites en kabyle, état des lieux et critique.

    D’autres chercheurs du Maroc, développeront d’autres thèmes d’égale importance, comme Lahbib Fouad, qui répondra à la question : “Quelles solutions au déficit lexical dans la traduction du Petit Prince vers tamazight ?”. Ahmed Bououd parlera de : “Le traducteur est-il un co-auteur ? La traduction vers tamazight, quelques repères linguistiques”.
    “Problèmes de la traduction littéraire en tamazight, remarques sur expérience”, sera le titre de l’intervention de Larbi Moumouch, Abdellah Hittous fera une communication sur les limites et les problèmes de la traduction de certains instruments de protections des droits de l’homme et des peuples.

    Dans la problématique du colloque, les organisateurs précisent que la traduction vers tamazight a aussi une histoire et bien que les sources historiques ne font remonter l’existence, en Afrique du Nord, de manuscrits en tamazight rédigés en caractères arabes jusqu’au IIIe siècles de l’Hégire (IXe siècle chrétien), nul doute que des besoins communicationnels vitaux entre l’infime minorité arabophone et l’écrasante majorité amazighophone de l’époque aient exigé un effort soutenu de traduction vers tamazight ne peut qu’être essentielle, voire primordiale, est assurément, celui des sciences religieuses.

    Aussi, a-t-on vu beaucoup d’écrits, basés sur des traductions de l’arabe vers tamazight sur les fondements de l’islam.
    “Plus proche de nous, historiquement (les dernières décennies du siècle dernier), l’effort de traduction vers tamazight, fourni par des membres du mouvement associatif, a consisté en la traduction et/ou à l’adaptation de quelques textes littéraires et juridiques à l’exemple de Roméo et Juliette, Le Petit Prince, Les droits de l’Homme. Des chercheurs de l’Irsam ont traduit ou adapté (en 2004 et 2005) bon nombre de textes courts destinés à servir de supports didactiques à l’enseignement de tamazight. Ceci a constitué une source d’enrichissement de la langue et de la bibliothèque amazighes”, expliquent les initiateurs du colloque.

    La traduction vers tamazight est confrontée à de nombreux problèmes. La traduction étant une pratique écrite, tamazight n’a pas bénéficié du passage de l’oral à l’écrit. L’effort de normalisation et de codification entamé jusqu’à présent n’en est qu’à ses débuts, d’où le manque de dictionnaires monolingues et bilingues comprenant une langue tamazight unifiée ou du moins commune. Par ailleurs, vu le statut marginal accordé à tamazight et le préjugé populaire négatif entre la traduction, qui est considéré comme une activité secondaire produisant des versions inférieures à l’originale, il est difficile de revaloriser cette langue et sa traduction.

    Source: La dépeche de Kabylie
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