Kenza
Le ciel pâlit, roule en crue le déluge lave les dalles,
Les rivières atrocement mugissent.
Les terres d'alluvions croulent en torrent,
Du fond de la tombe une supplique remonte,
Dans sa douleur hurlante: ô mes enfant!
Certes, si le corps se décompose,
La pensée, elle, ne meurt pas
Si les cols a franchir sont âpres,
A l'épuisement nous trouverons un remède.
Et s'ils anéantissent tant et tant d'étoiles,
Le ciel, lui, ne s'anéantit pas.
Ils ont scellé notre sort dès longtemps,
Avant ces jours de tragédie.
Les persécuteurs de la connaissance
Sur notre terre étendent la désolation.
ils ont tué Rachid Tigziri
Smail ,ils ne l'ont pas manqué.
ils ont tué Liabès et Flici,
Boucebsi et tant d'autres encore.
S'il devait n'en rester qu'un
Il rappellera notre souvenir.
Sur les plaies la croûte apparaîtra.
Nous nous dresserons parmi les autres nations,
Notre descendance sera nombreuse
Fût-ce dans le giron des épreuves.
Kenza,ma fille,
Endure le deuil de moi.
Nous succombons sacrifiés
Pour l’Algérie de demain.
Kenza, ma fille,
Ne pleure pas.
Kenza, ma fille,
Ne pleure pas.
La cause de notre trépas,
C'est l’Algérie de demain.
Kenza,ma fille,
Ne pleure pas!
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