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Je n'avais pas l'intention de l'aimer !

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  • Je n'avais pas l'intention de l'aimer !

    Je l'avais prévenu. Je ne voulais rien de sérieux et je voyais en intermittence deux autres filles. Mis à part ça, on rigolait beaucoup au téléphone. Il parait que j’ai un don pour jouer avec les mots. Par rapport aux autres, je parlais très peu, encore moins de sexe finalement.
    Je n'avais pas l'intention de l'aimer. Juste pour passer le temps et la plaquer après. Rien de bien méchant. Elles l’ont souvent fait avec moi ! Quand on s'est rejoint à la Bastille (c'est mon lieu fétiche pour les premières rencontres), j'étais choqué. J'ai dû froncer des sourcils car elle m'a balancé:
    - Je t'avais prévenu que je n’étais pas une géante. Je mesure 1m60.
    - Non, ce n’est pas ça. Je te voyais plus petite.
    On a éclaté de rire et on est allé boire un verre. Sur le chemin, je n’arrêtais pas de faire le pitre. Je voyais une vieille dame:
    - " Hé mémé, c'est moi ton petit-fils René, tu te rappelles pas?". A un inconnu: "hé Philou, ça faisait longtemps dis-donc, t'as pas changé dis!"
    On est rentré dans le bar. Au fond, il y avait toute une tablée de filles.
    - On ne se met pas à côté d'elles, ça va me déconcentrer.
    Alors, on est allé à une petite table plus loin. Mais c'était vraiment une mini, mini table. Elle s’est levée et m’as dit :
    - Viens, on va à la table là-bas (celle à côté des filles).
    Une fois assis, j’ai oublié les nanas et je l’ai regardé intrigué. Parce qu’elle se foutait des filles à côté, elle ne se sentait pas en concurrence.

    J'ai scruté son visage, son visage parfait. On a discuté. Je ne parlais pas trop. Il y avait un écran derrière moi avec des clips de MTV. Elle est absorbée par les images. Je me sentais tout à coup devenir sérieux. Je la regardais regarder les clips sans ciller et elle m’a regardé la regarder sans ciller, sans sourire.
    - Idir...Ca me rappelle un garçon de la fac.
    J'ai souri. Je vais la faire languir un peu. Elle va sûrement me demander si c'est moi Idir de la fac. Je lui expliquerai New-York, l'émission, tout le tralala. On rigolera et j'en profiterai pour lui demander où elle a choppé ces 15cm de hauteur, si elle a des nouvelles de toute la clique.
    - ******, je me rappelle de ce garçon de la fac : Idir !
    Je pensais en mon for intérieur: elle va dire qu'Idir était intelligent, trop sérieux, sympa mais trop sérieux. C'est sûr, elle a deviné qu'Idir de la fac et Idir qu'elle a en face, c'est le même. Elle joue avec les mots. Petite maline !
    - Idir. (Elle se met à rire si fort). Mes copines et moi, on l'appelait Idir le crapaud, mister Laideron. Il faisait vraiment peur à voir.
    Je crois que là j'ai pâli parce qu'elle s'est inquiétée :
    - Mon beau, tranquille, je ne parle pas de toi. Je parle d'un garçon moche de la fac qui s'appelle comme toi. Je te rassure, vous n’avez rien en commun.

    J’étais déprimé pour Idir le crapaud, pour celui que j'étais. Ce Idir là, c'est un morceau de moi. J'étais incapable de le défendre, mon petit Idir. Je suis parti, le cœur bousillé.
    Ca tombait bien, il pleuvait. La météo était raccord avec ma vie.
    Il a fallu que cette conne me rattrape.
    - C'est toi ?
    - C'est qui toi? Criais-je, pas parce que je voulais crier à la base mais pour qu'elle m'entende à cause du pot d'échappement de la moto qui pétaradait. Allez dégage! T'as grandi de corps mais pas dans ta tête !
    Elle a sourit.
    - Ouhlala, c'est toi Idir ? Mais t'es un beau mec maintenant !
    - DEGAGE!
    - Je te rappelle plus tard. Je vais plus te lâcher.
    Elle est partie dans la nuit de Paris. J'ai pleuré sérieusement comme une fille. J'étais fatigué à cause des sanglots qui font tourner la tête.
    Elle a appelée plein de fois. J'ai accepté de répondre au bout d'une semaine. Parce que j'avais besoin d'une présence autre qu'amicale, autre que mon téléviseur. Ca m'excitait qu'elle m'appelle, qu'elle insiste pour me voir, pour se faire pardonner. Elle m'a invité chez elle.
    J'ai pris le RER. C'est fou comme la banlieue parisienne n'a rien à voir avec Paris ; on devrait dire la banlieue francilienne. A une heure de la capitale, on trouve des petites villes herbeuses et tranquilles. Il faisait mauvais et c'était super agréable de prendre un thé avec elle dans son petit chez lui avec son chien Micky qui dormait à mes pieds.
    Elle peut remercier son chien. Sa présence bienfaisante a rompu la glace. Une nana qui a un toutou si doux ne peut pas être une vraie sans pitié.
    En fait, Idir de la fac, si elle ne pouvait pas le sentir et qu'elle le dépeignait plus moche qu'il n'était réellement, et ben c'est parce qu'il lui a piqué sa bourse d'échange universitaire avec New-York.
    - Mais, je ne t’ai jamais rien piqué. Je la méritais cette bourse. J'ai travaillé dur pour ça!
    - Moi j'ai risqué ma peau, Monsieur. J'ai couché, couché et couché. Tout ça pour quoi, hein?
    Re-énorme éclat de rire. Elle m'a embrassé. On rigolait encore. Après je rigolais plus. J'étais un peu sidéré, j'aimais ce baiser, sa langue humide dans ma bouche humide. J'ai ressenti des zébrures d'amour dans mes côtes. Je savais que je courrais à ma perte pure.

    On s'est revu très souvent.

    A suivre ....


    == MODERATION ==

    Topic fermé suite à la demande de Salimakli.
    Ah ya ddin qessam !
    Neqqim tojor d agad ur neswi !


  • #2
    Suite .....

    Elle chez moi ou moi chez elle. On allait à des expos. Elle m'a expliqué l'art de la photographie. Elle m'a appris à voir des clichés d'une autre manière. C'est son boulot, faut dire. J'ai accepté de faire des photos de nus en noir et blanc très soft. Je sentais mon membre se gorger de sang quand elle tournait son objectif vers moi. Il nous arrivait souvent de rire comme deux cas sociaux et de s'arrêter pile à nous zyeuter, ses pupilles qui flinguaient mes pupilles. Alors là, pour casser la magie du moment, je lui parlais d'une fille, d'un rendez- vous, ses filles - remparts contre l'amour, contre l'attachement à elle. Deux semaines s'étaient écoulées et à force d'expos, de rires, d'histoires d'autres filles pour pas qu'on s'attache, on en avait oublié de passer au lit.
    On a donc fixé une date et une heure. Samedi 16h chez elle. Ca a duré longtemps et je me suis rhabillée à 21h, ça devenait donc craignos de prendre le RER à cette heure si tardive.
    - Je vais dormir chez toi cette nuit.
    J'ai dit ça froidement, je ne lui laissais pas le choix. C'était un ton froid, un ton sécuritaire. Je dormais chez elle mais attention, on ne s'attache pas.
    Elle m'a avoué que c'est la première fois depuis longtemps qu'elle laissait dormir un garçon chez elle. Les autres se contentaient de se faire prendre et se cassaient.
    Les autres ont sûrement une voiture !
    A 22h, on a sorti le chien.
    - On dirait un couple de vieux tous les deux, un couple de vieux qui promène le chien.
    Sa remarque m'a fait sourire. Je crois que ça m’a plu cette image de tous les deux vieux, unis, ridés et ensemble, sinon pourquoi ce sourire en coin? J’avais beau dire que le sexe était la seule chose qui m’intéressait, je n'en parlais pas plus que ça. Je reconnaissais là le type qui se la jouait Casanova pour étouffer son Roméo intérieur. Je rêve d'amour mais j’en ai honte!
    Le lendemain, on avait prévu une ballade dans la forêt. J’étais tout bizarre avec elle, gêné, confus, amoureux. Puis il y avait ces photos de filles sur mon écran d'ordi. Ce n’est pas la première fois que je lui faisais le coup : " tiens, regarde toutes les belles filles que je me suis tapée". Même si elle en souffrait, elle ne disait rien.
    Je sais que c'est dû à un manque de confiance en moi. Ce matin, ce dernier matin chez moi, elle se coiffait, elle se préparait pour notre ballade. Au moment où elle a regardé mon écran, il y avait deux seins de filles et ma main dessus. Et une autre mon visage posé sur un pubis épilée à la brésilienne. Trop, c'en était trop !

    Elle s’est habillée et elle est partie sans rien dire en souriant. Feindre que tout va bien. J’étais très étonné qu’elle parte. Et la ballade ?

    Cet après- midi (mardi), j'étais tout excité, en même temps énervé, furieux et heureux. Je lui ai envoyé un sms après huit mois de silence radio.

    Quand j'y pense. Je me croyais fort et assez amère pour m'amuser à torturer son cœur. Il n'en fut rien. C'est moi qui suis tombé dans son piège. S’il y avait un championnat de Sérial Lover, elle gagnerait la palme haut-la-main. J'en ai le haut-le-cœur.

    Je lui envoie encore un sms cet après- midi. Le même texte:
    « IDIR, on peut se voir un de ces quatre? Ta petite naine. »
    Tout le mois de Janvier, je lui ai envoyé au moins 3 messages sur le répondeur de son portable et 15 textos par jour parce qu'elle ne voulait pas décrocher le téléphone ? Je voulais juste qu'elle m'explique pourquoi elle avait fait ce qu'elle m'a fait. Au moins qu'elle me dise ou m'écrive que c'était terminé.
    Une fois, Elle m’a appelé sur son fixe alors qu’elle n’a jamais décroché lorsque je le faisais. J’ai décroché :
    - Oui, j'écoute ?
    - C'est moi !
    Elle a marqué un temps d'arrêt.
    - C'est toi?
    - Oui et tu sais pourquoi je t'appelle!
    - ...
    - Ca m'a fait tellement de mal de voir la photo de toutes ces filles sur ton écran de veille, et surtout la grande blonde en string avec ta main sur ses... Bref, j'étais chez toi, dans ton appart'. On avait passé une nuit d'amour fabuleuse. Tu étais vraiment obligé de laisser ton ordi allumé? A croire que tu l'as fait exprès?
    - ...
    - Tu l'as fait exprès pour que je parte ? Tu pouvais me le dire clairement. Mais dis-le ! Parle-moi ****** !
    - ...
    - Tu sais que je vais partir (en effet, je devais déménager dans le sud de la France), dis moi adieu et je te laisse, juste adieu et tu entendras plus jamais parler de moi, je raccrocherais. DIS ADIEU!
    - A la prochaine! Bon voyage!
    - Mais dis moi, tu l'as fait exprès pour les photos ou pas?
    - (ton gêné comme un enfant puni) T'as dit que tu me laisserais tranquille!
    - Je veux juste savoir si tu l'...
    Je ne l’ai pas laissé continuer. J’avais posé le combiné sur le buffet.

    Un mois après, je n’en pouvais plus, je me languissais d’elle. Je lui ai écris des lettres d'amour puisqu'elle m'avait viré de ses contacts MSN, pour qu'elle comprenne que quoiqu'il en soit, je voulais être près d’elle.
    Et maintenant, après la neige, après ce printemps bizarre et ce long été pluvieux alors que j'avais fait le deuil de notre relation, un texto le ressuscite :
    « Tu veux me revoir un de ces quatre ? ».
    Qu'est ce qu'elle s'imagine, que je n'ai pas de cœur, que je ne suis qu'un corps ? Huit mois. Huit mois d'absence, c'est long. Qu'est ce qu'elle veut ? Un coup vite fait ? Elle peut aller se faire voir. Je ne vais pas l'appeler. J'ai trop envie de l'appeler. Non, je ne suis pas son chien. Elle en a déjà un. Oui, je dois l'appeler parce que j'en ai très envie. Non, non et non. Peut-être le début d'une relation sérieuse ? Je ne sais pas. Je vais jouer à pile ou face. Pile pour non, face pour oui.


    A suivre...
    Ah ya ddin qessam !
    Neqqim tojor d agad ur neswi !

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    • #3
      humm,
      On attend la suite, tellement que c'est captivant

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      • #4
        Viteeeeeeeeee! La suite!
        Bon sang, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu d'Arlequin

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        • #5
          bravo salimakli

          MDR!!!!!!!! mira elle est pas mal.........

          mais le peu que j'ai pu lire (ellah ghaleb il faut me cmprendre j'ai un ptt qui bouge trop) me rappelle LE ZAHIR de p.Coelho
          ben Salim il fallait préciser (interdit aux moins de 30 ans) lol:22:

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          • #6
            L’histoire d’Idir racontée par l’autre :

            A l'université, Idir (son vrai prénom c'est salimakli mais on l'appelera Idir pour préserver son anonymat) les faisait toutes tomber. De la vierge effarouchée à la plus canon, il réussissait tous les défis que lui lançaient ses potes en idolâtrie face à ce maître de la séduction.

            Une rumeur courait qu'il couchait régulièrement avec la femme du recteur, une ancienne miss Suède, afin d'obtenir plus facilement une des rares bourses d'échange universitaire avec New-York. Il avait un visage plus séduisant que celui de Brad Pitt, de l'humour à revendre. Il fallait voir comment elles riaient toutes à chacune de ses blagues, il fallait les voir aussi pleurer quand il les jetait. Quand vint le tour de ma meilleur amie Safia, je crus pouvoir la consoler en lui disant :
            - Ne pleure plus Safia, il n'en vaut pas la peine et puis tu vas pouvoir remettre des talons maintenant.
            En réponse, Safia s'est offusquée :
            - Tu ne peux pas savoir F. ...bouhhh... tu ne peux pas comprendre! Ouin!!! Il n’y aura plus jamais personne après lui. C'est l'homme de ma vie, le père de mes enfants.
            - Ne dis pas n'importe quoi. Tous les mecs sont à tes pieds, tu n'as pas été Miss Université 1997 pour rien ! Toi-même, tu disais que tu ne sortirais jamais avec lui après ce qu'il a fait à Céline, Delphine, Natacha, Emilie, Soumia, Béatrice, Solange, Fatou, Inès, Edwige, Dolorès et que tu ne te voyais pas sortir avec un Tom Pouce.
            - ...Tais- toi, F. ! Tu es jalouse parce qu'il ne t'a jamais draguée. Il ne s'intéresse qu'aux belles filles.
            J'étais peut-être transparente à l'époque avec mes cheveux électriques, mes rondeurs, mes lunettes à grosse monture mais j'avais ma dignité. A ces mots, je suis partie. Il m'a fallu une semaine pour accepter ses excuses.

            Un canon géant

            J'aurais du attendre un peu plus. Elle m'appelait essentiellement pour me parler d'un truc méga-important : Idir. Idir le matin, Idir le midi, Idir le soir. Je commençais à faire une indigestion de ce type qui utilisait sa toute petite taille (1m45 environ) pour les faire craquer. Au départ, Safia n'était pas forcément intéressée par lui, parce que son genre c'était plutôt les mecs de sa taille à elle : 1m80. En fait, elle avait le béguin pour Amayas, beau basketteur qui frôlait les 2 mètres (un crétin sans consistance pour moi car toujours collé au *** d'Idir, plus ébloui par ses prouesses de lover que par ses propres paniers). Trop intimidée par ses muscles pour lui parler, elle choisit une tactique indirecte d'approche qui lui fut fatale. Afin d'en savoir plus sur Amayas, elle proposa de donner des cours à son meilleur ami qui n'était autre que notre mini-héros universitaire, se croyant immuniser d'une éventuelle attirance par 35 cm de différence. C'était sans compter sur la fine ruse de notre petit Casanova.

            Après deux ou trois règles de grammaire britannique, il la regarda d'une manière intense. Elle fut d'abord gênée et lui demanda d'arrêter." Je n'ai jamais vu une fille aussi belle que toi". Ca ne marchait pas. Pendant une heure, il lui lança des fleurs. Elle ne succomba pas. Alors, il se mit à pleurer en disant qu'il était le plus malheureux des étudiants parce qu'il n'était pas comme les autres et qu'il comprenait qu'une fille aussi canon qu'elle ne veuille pas sortir avec un monstre. Elle se sentit coupable et le laissa l'embrasser sur la bouche puis poser ses mains sur ses seins. Après, tout s'est passé très vite, il la fit tomber sur le lit. Elle ne put résister très longtemps à ses caresses érotiques, ses toutes premières. Elle qui conservait son hymen pour la nuit de noces fut dépucelée sans vergogne. Tous les soirs pendant un mois, elle revint à sa résidence. Quand il la prenait, elle serrait très fort sa khamsa dans sa main pour que Dieu lui pardonne de jouir si fort.

            A suivre…
            Dernière modification par salimakli, 27 avril 2009, 21h55.
            Ah ya ddin qessam !
            Neqqim tojor d agad ur neswi !

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            • #7
              ben Salim il fallait préciser (interdit aux moins de 30 ans) lol
              c'est pour ça il garde la suite pour après minuit

              on veuuuuuut la suite !
              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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              • #8
                Desolé mais impossible que je lise ca, tropppppppppppp .... :22:

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                • #9
                  ben non spacialle on veut la fin...........et avant minuit!!!

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                  • #10
                    C'est très bien écrit!! vraiment très captivant, c'est rare que je lise un texte à cet heure ci

                    continue! t'as beacoup de talent

                    mira, moi aussi ça me rappelle les harlequins, on a pas échangé des livres toi et moi par hasard

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                    • #11
                      Suite…

                      Quand je l'ai alpagué sur le chat de Meetic en novembre dernier, j'étais sûre d'une chose : qu'il allait me répondre. J'ai fait mes preuves sur ce site et ma confiance était inébranlable. Une fois sur MSN, je lui ai envoyé une photo. Il a demandé à ce qu'on se voit le soir même. Je ne pouvais pas. Surtout, j'avais la flemme de me pomponner. Il était déjà 20h.
                      "Demain, ça te va ?"
                      "Ok!"
                      Pour la énième fois, il m'a recommandé de ne pas fuir quand je le verrais. Son ton ironique se fit plus sérieux. Il me fit promettre :
                      "F., je te demande juste une chose. Quand tu vas me voir, tu vas être assez surprise. Ne pars pas, accepte le verre que je te proposerai et tu ne le regretteras pas"
                      J'ai bien mis une heure à me faire belle. Je ne voulais pas qu'il reconnaisse en moi F. la moche de l'Université. Sous cette couche de vanité, d'assurance de fille bien roulée et ultra-courtisée, je n'ai pas besoin de gratter loin pour retrouver les racines de celle que je fus jadis. Très souvent, je fais ce cauchemar. Je sors dans la rue, crâneuse, tordant du *** et tout le monde rit. Je me regarde dans un miroir. Je vois elle : F. la moche.
                      Si je n'avais pas eu cette bourse universitaire pour New- York, je serais encore elle. Etrangement, je n'en souffrais pas. J'étais plus dans les livres que dans les magasins de fringue. Il a fallu que cette femme m'interpelle dans le métro de Manhattan :
                      "Miss, miss!".Je me suis retournée. Elle m'a regardée, satisfaite comme si un gisement de pétrole jaillissait de mon visage.
                      "Oh my god, vous êtes celle qu'il me faut!"
                      Un mois après, je me retrouvais dans une émission dont le but était de transformer les grenouilles en princesse. Enfermée pendant un mois dans un loft avec d'autres filles, nous devions prendre des cours de maintien, de danse, d'épilation. Nous avions une salle de gym, des masseurs et des esthéticiennes à notre disposition ainsi qu'une salle d'opération chirurgicale. Malgré la pression du public pour que je me fasse refaire les seins et une offre de 5 000 $ de la marque de soutif Big Titi, j'ai refusé les implants mammaires. Je trouve qu'un 90 C naturel, c'est bien suffisant. Je ne regrette rien. Cependant, j'ai accepté l'épilation de mon mono- sourcil, le blanchiment des dents, les extensions, la coloration, les fringues de luxe. J'ai perdu une vingtaine de kilos grâce au coach (celui de Mariah Carey et Jennifer Lopez).
                      J'ai appris à marcher avec des talons aiguilles, à être fière de mon corps. J'ai réussi haut la main l'épreuve du strip-tease (soft). Cette émission a battu des records d'audience. Quand je suis sortie, on m’a proposé des emplois de potiche pour des programmes de télé- achat. C'est moi qui essayait tout sourire les appareils de muscu dernier cri, je tournais les lettres sur le plateau de" la roue de la fortune locale". Des emplois que je n'aurais jamais accepté avant. Difficile de redevenir méga-féministe, quand on vous regarde avec autant d'envie qu'un Magnum aux amandes!
                      Ah ya ddin qessam !
                      Neqqim tojor d agad ur neswi !

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                      • #12
                        C'est un nain ce Idir? Il me rappelle le nain des "Agneaux du Seigneur" moche et machiavélique

                        Commentaire


                        • #13
                          cest vraiment trop petit 1m45, pourtant je laimais bien au début mais là
                          allez la suite...

                          Commentaire


                          • #14
                            Moi il me rappelle bizarrement quelqu'un

                            il m'a recommandé de ne pas fuir quand je le verrais.
                            si seulement tsu était là pour me rafraichir la mémoire

                            Commentaire


                            • #15
                              cest vraiment trop petit 1m45, pourtant je laimais bien au début mais là
                              Mais il a grandi depuis ! maintenat il fait dans les 1m65 ! ça te vas ?
                              Ah ya ddin qessam !
                              Neqqim tojor d agad ur neswi !

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