Par
Samira Imadalou
L E M I N I S T R E d e s
Finances, Karim Djoudi, a
assuré depuis Washington où il
a pris part à la réunion de printemps
du Fonds monétaire
international (FMI) et de la
Banque mondiale (BM) que
l’Algérie possède les moyens
financiers pour le programme
de relance 2010-2014, et ce, en
dépit de la baisse des revenus
pétroliers. «Nous avons, en
termes de viabilité de nos
finances publiques et de viabilité
de nos équilibres extérieurs,
la possibilité de financement
sur le moyen terme, c’est-à-dire
jusqu’a 2014, et ce, tout en
maintenant un niveau de
réserves de changes convenable
et en annulant quasi totalement
n o t r e d e t t e e x t é r i e u r e
publique», a-t-il déclaré dans un
entretien accordé à l’APS en
marge de la réunion de la BM et
du FMI. A ce sujet, il a tenu à
relever l’importance du fonds
de régulation des recettes (FRR)
institué en 2001.
«Les capacités de financement
du pays se composent non
seulement des revenus pétroliers
mais aussi du fonds de
régulation des recettes, dont les
ressources représentent 40%
du PIB, et de la mobilisation
des financements sur le marché
domestique, lequel jouit de
fortes liquidités», a-t-il
expliqué. Selon lui, le temps est
à la poursuite du programme de
relance et de mise à niveau de
l’économie nationale. «Nous ne
devons pas faire une rupture
dans cette mise à niveau de
notre économie», a-t-il souligné.
En d’autres termes, toujours
selon M. Djoudi, l’enjeu
des programmes d’investissements
publics engagés est de
«continuer à les consolider».
Par ailleurs, le ministre reste
optimiste quant à la reprise de
la demande en pétrole. Ce qui
devrait se traduire par un
redressement des cours mondiaux
du pétrole et des revenus
pétroliers de l’Algérie.
L’optimisme et l’assurance de
M. Djoudi s’expliquent par les
dernières prévisions du FMI et
de la BM. C’est, en effet, dans
les projections de ces deux institutions
selon lesquelles la
décroissance va se poursuivre
en 2009 pour laisser la place à
une reprise progressive en 2010
que le ministre a puisé ses
garanties. Au sujet de la
balance commerciale, dont les
chiffres sont inquiétants avec la
baisse des exportations et la
hausse alarmante des importations,
il a également été rassurant.
Alors que l’excédent
commercial a lourdement chuté
durant le premier trimestre de
l’année en cours pour dépasser
un milliard de dollars,
M. Djoudi est optimiste quant
aux résultats à enregistrer sur
ce plan. Il estime que l’Algérie
ne risquerait pas de connaître
un déficit dans sa balance commerciale.
Comment ? Selon
lui, la tendance baissière des
cours mondiaux de certaines
matières premières, notamment
alimentaires, et les mesures
p r i s e s p a r l e s a u t o r i t é s
publiques pour les activités de
commerce extérieur ainsi que
les flux de transfert de devises,
devraient écarter le scénario
d’une détérioration significative
des réserves de changes de
l’Algérie. Et ce, malgré un
risque de déséquilibre dans la
balance des paiements.
Concernant l’impact de la
baisse continue des rendements
servis par le Trésor américain
pour les titres détenus par ses
créanciers, dont l’Algérie, à travers
ses placements de réserves
de changes, M. Djoudi a
expliqué que «le choix délibéré
de l’Algérie est d’éliminer le
risque, et ce, même avec une
minimisation du rendement de
ces titres de créances». Le
ministre des Finances a été clair
sur cette question : «Les
réserves de changes sont les
joyaux de la République et nous
n’avons pas le droit de prendre
des risques. Pour l’Algérie,
l’enjeu est de préserver et de
sécuriser ses ressources en
devises, même s’il y a une baisse
de la rémunération, et de ne pas
aller vers les actifs à risques.»
Un argument qu’il a déjà avancé
à maintes reprises. S. I.
Samira Imadalou
L E M I N I S T R E d e s
Finances, Karim Djoudi, a
assuré depuis Washington où il
a pris part à la réunion de printemps
du Fonds monétaire
international (FMI) et de la
Banque mondiale (BM) que
l’Algérie possède les moyens
financiers pour le programme
de relance 2010-2014, et ce, en
dépit de la baisse des revenus
pétroliers. «Nous avons, en
termes de viabilité de nos
finances publiques et de viabilité
de nos équilibres extérieurs,
la possibilité de financement
sur le moyen terme, c’est-à-dire
jusqu’a 2014, et ce, tout en
maintenant un niveau de
réserves de changes convenable
et en annulant quasi totalement
n o t r e d e t t e e x t é r i e u r e
publique», a-t-il déclaré dans un
entretien accordé à l’APS en
marge de la réunion de la BM et
du FMI. A ce sujet, il a tenu à
relever l’importance du fonds
de régulation des recettes (FRR)
institué en 2001.
«Les capacités de financement
du pays se composent non
seulement des revenus pétroliers
mais aussi du fonds de
régulation des recettes, dont les
ressources représentent 40%
du PIB, et de la mobilisation
des financements sur le marché
domestique, lequel jouit de
fortes liquidités», a-t-il
expliqué. Selon lui, le temps est
à la poursuite du programme de
relance et de mise à niveau de
l’économie nationale. «Nous ne
devons pas faire une rupture
dans cette mise à niveau de
notre économie», a-t-il souligné.
En d’autres termes, toujours
selon M. Djoudi, l’enjeu
des programmes d’investissements
publics engagés est de
«continuer à les consolider».
Par ailleurs, le ministre reste
optimiste quant à la reprise de
la demande en pétrole. Ce qui
devrait se traduire par un
redressement des cours mondiaux
du pétrole et des revenus
pétroliers de l’Algérie.
L’optimisme et l’assurance de
M. Djoudi s’expliquent par les
dernières prévisions du FMI et
de la BM. C’est, en effet, dans
les projections de ces deux institutions
selon lesquelles la
décroissance va se poursuivre
en 2009 pour laisser la place à
une reprise progressive en 2010
que le ministre a puisé ses
garanties. Au sujet de la
balance commerciale, dont les
chiffres sont inquiétants avec la
baisse des exportations et la
hausse alarmante des importations,
il a également été rassurant.
Alors que l’excédent
commercial a lourdement chuté
durant le premier trimestre de
l’année en cours pour dépasser
un milliard de dollars,
M. Djoudi est optimiste quant
aux résultats à enregistrer sur
ce plan. Il estime que l’Algérie
ne risquerait pas de connaître
un déficit dans sa balance commerciale.
Comment ? Selon
lui, la tendance baissière des
cours mondiaux de certaines
matières premières, notamment
alimentaires, et les mesures
p r i s e s p a r l e s a u t o r i t é s
publiques pour les activités de
commerce extérieur ainsi que
les flux de transfert de devises,
devraient écarter le scénario
d’une détérioration significative
des réserves de changes de
l’Algérie. Et ce, malgré un
risque de déséquilibre dans la
balance des paiements.
Concernant l’impact de la
baisse continue des rendements
servis par le Trésor américain
pour les titres détenus par ses
créanciers, dont l’Algérie, à travers
ses placements de réserves
de changes, M. Djoudi a
expliqué que «le choix délibéré
de l’Algérie est d’éliminer le
risque, et ce, même avec une
minimisation du rendement de
ces titres de créances». Le
ministre des Finances a été clair
sur cette question : «Les
réserves de changes sont les
joyaux de la République et nous
n’avons pas le droit de prendre
des risques. Pour l’Algérie,
l’enjeu est de préserver et de
sécuriser ses ressources en
devises, même s’il y a une baisse
de la rémunération, et de ne pas
aller vers les actifs à risques.»
Un argument qu’il a déjà avancé
à maintes reprises. S. I.