Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Majorque, base arrière de la CIA ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Majorque, base arrière de la CIA ?

    Majorque, la plus celèbre des île des Baléares aurait servis de base arrière aux avions prisons de la CIA transportant des terroristes présumés. La justice espagnole a été saisis. Pour l'instant à Madrid , motus et bouche cousue.

    ======

    Des agents secrets américains auraient utilisé comme base arrière l'aéroport San Juan de Palma dans l'île de Majorque (Baléares) pour enlever de présumés terroristes islamistes dans le monde. Selon le quotidien local Diario de Mallorca, qui a révélé l'affaire, cinq avions auraient effectué une quinzaine de rotations entre le 22 janvier 2004 et le 17 janvier 2005, transportant au total 41 agents de l'agence américaine de renseignements CIA.

    Ces derniers utilisaient l'île comme escale entre deux missions d'enlèvement, d'après l'avocat Ignaci Ribas. Il est à l'origine d'une plainte collective déposée au tribunal supérieur de justice des Baléares, pour «détention illégale, enlèvement et torture».

    Cette information pourrait mettre dans l'embarras le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, qui a fondé sa popularité en partie sur l'opposition à la guerre en Irak et, plus généralement, qui a pris le contre-pied de l'atlantisme de son prédécesseur conservateur, José Maria Aznar. Les rotations semblent en effet avoir continué après l'arrivée au pouvoir de Zapatero, en avril 2004.

    A Madrid, «pas de commentaire»

    Les avions en question auraient été des sortes de fourgons cellulaires utilisés par les Etats-Unis pour transférer les suspects, une fois kidnappés, vers des lieux de détention secrets établis par la CIA hors du territoire américain. Selon diverses informations relayées par la presse américaine, plusieurs de ces prisons secrètes se trouveraient en Europe de l'Est.

    L'île de Majorque aurait servi de lieu de repos pour les équipages et pour le matériel, des avions Boeing 737 et Gulfstream V. Selon un rapport de la Garde civile espagnole, auquel a eu accès Ignaci Ribas, les agents secrets descendaient dans des hôtels prestigieux et se délassaient sur les parcours de golf avant de s'envoler à nouveau vers des destinations telles que la Macédoine ou l'Afghanistan. «Certains d'entre eux utilisaient même des identités empruntées à des personnages du romancier John Le Carré», affirme Ribas.

    Pour asseoir leurs affirmations, le quotidien local et les plaignants se fondent sur les immatriculations des avions repérés en Espagne, qui permettent de retracer une partie de leurs parcours. Par exemple, l'un d'entre eux porte «la même immatriculation que celui qui aurait servi lors de l'enlèvement (NDRL, attribué à la CIA) de l'Egyptien Hassan Moustapha Ossama Nasr, connu sous le nom d'Abou Omar, à Milan en 2003», selon Ignaci Ribas. La justice italienne a demandé vendredi l'extradition de vingt-deux présumés agents de la CIA, impliqués dans ce kidnapping.

    Aux Baléares, les autorités judiciaires gardent le silence. Le procureur de Majorque, Bartolomé Barcelo, injoignable hier, serait même en train d'essayer de classer l'affaire, selon Ribas. Pour sa part, le gouvernement autonome des Baléares renvoie la balle dans le camp du gouvernement central. A Madrid, le ministère des Affaires étrangères se retranche derrière la procédure judiciaire en cours pour asséner un sobre «pas de commentaire».


    Majorque, base arrière de la CIA ?
Chargement...
X