Face à la menace d'une épidémie de grippe porcine, le professeur Didier Raoult, chef du laboratoire de virologie de l'hôpital de la Timone à Marseille, tire la sonnette d'alarme. Dans une interview à La Provence , il affirme que le risque est bien réel et que, surtout, la France n'y est pas préparée. "Les conditions d'une vaste propagation sont réunies. La grippe est survenue dans une mégapole, avec un aéroport qui dessert de très nombreuses destinations. Or, au bout de 4 heures de vol, 70 % des passagers sont contaminés par les virus respiratoires", souligne Didier Raoult.
"En France, nous n'avons ni l'habitude, ni les services, ni les circuits pour faire face à de telles épidémies. Aucune étude d'organisation n'a été faite", déplore-t-il. "Tout en ayant un vaccin à disposition, on ne sait déjà pas gérer la grippe saisonnière en France ! Il y a, chaque année, plus de 2 millions de cas de grippe et 5.000 morts dans notre pays, alors, imaginez ce qui peut se passer avec un nouveau variant et sans vaccin. On court à la catastrophe", affirme-t-il, tout en précisant avoir rédigé, à la demande du ministère de la Santé, un rapport en ce sens en 2002.
"La France est très bien préparée"
Un avis que ne partage absolument pas la docteur Christine Ortmans, responsable du service de surveillance épidémiologique de la Dass (Direction des affaires sanitaires et sociales) chargé des maladies contagieuses à déclaration obligatoire. "La France est très bien préparée, et nos moyens permettraient de répondre à une épidémie importante, c'est-à-dire touchant 30 % de la population", affirme-t-elle dans une interview au point.fr . "Chaque hôpital a mis en place un plan blanc pour faire face aux situations d'urgence. Les établissements disposent de médicaments pour traiter les premiers patients et sont entraînés pour observer les mesures nécessaires", précise-t-elle.
"En cas de besoin, la Dass déclencherait un plan blanc élargi, afin de coordonner l'ensemble des services. L'activité des services hospitaliers serait alors concentrée sur la maladie, et l'armée approvisionnerait les hôpitaux. Un numéro gratuit a également été mis en place, qui permettrait d'informer et de trier les urgences, puis d'envoyer des médecins généralistes directement au domicile des malades", indique la responsable du service de surveillance épidémiologique de la Dass.
Le point
"En France, nous n'avons ni l'habitude, ni les services, ni les circuits pour faire face à de telles épidémies. Aucune étude d'organisation n'a été faite", déplore-t-il. "Tout en ayant un vaccin à disposition, on ne sait déjà pas gérer la grippe saisonnière en France ! Il y a, chaque année, plus de 2 millions de cas de grippe et 5.000 morts dans notre pays, alors, imaginez ce qui peut se passer avec un nouveau variant et sans vaccin. On court à la catastrophe", affirme-t-il, tout en précisant avoir rédigé, à la demande du ministère de la Santé, un rapport en ce sens en 2002.
"La France est très bien préparée"
Un avis que ne partage absolument pas la docteur Christine Ortmans, responsable du service de surveillance épidémiologique de la Dass (Direction des affaires sanitaires et sociales) chargé des maladies contagieuses à déclaration obligatoire. "La France est très bien préparée, et nos moyens permettraient de répondre à une épidémie importante, c'est-à-dire touchant 30 % de la population", affirme-t-elle dans une interview au point.fr . "Chaque hôpital a mis en place un plan blanc pour faire face aux situations d'urgence. Les établissements disposent de médicaments pour traiter les premiers patients et sont entraînés pour observer les mesures nécessaires", précise-t-elle.
"En cas de besoin, la Dass déclencherait un plan blanc élargi, afin de coordonner l'ensemble des services. L'activité des services hospitaliers serait alors concentrée sur la maladie, et l'armée approvisionnerait les hôpitaux. Un numéro gratuit a également été mis en place, qui permettrait d'informer et de trier les urgences, puis d'envoyer des médecins généralistes directement au domicile des malades", indique la responsable du service de surveillance épidémiologique de la Dass.
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