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La chaîne du froid n’est pas respectée par les abattoirs à Casablanca

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  • La chaîne du froid n’est pas respectée par les abattoirs à Casablanca


    Casablanca/abattoirs

    Bras de fer entre chevillards et délégataire · Il fait l’abattage et la vente pour son propre compte

    · La chaîne du froid n’est pas respectée


    LES chevillards mettent à nu les conditions de travail dans les abattoirs. «Les déclarations des gestionnaires turcs dernièrement à la presse ne sont que de pures allégations. Ils prétendent mettre en place les équipements et les infrastructures», indique Mohammed Dahbi, coordinateur local de l’Ugep (Union générale des entreprises et des professions). Un autre chevillard ajoute: «La seule chose qu’a vraiment faite le délégataire actuel, c’est l’entretien de 1.800 crochets qui fonctionnaient déjà sous l’ex-gestionnaire, en l’occurrence la société espagnole et la mise en place de 500 nouveaux crochets».

    Les professionnels qui exercent aux abattoirs déplorent les conditions dans lesquelles se fait l’abattage. La société turque a interdit l’usage, en les bouchant, des canalisations de l’écoulement des eaux usées et procède à l’aspiration des résidus, sang et eau, de l’abattage par des machines», note un chevillard. Ces déchets s’accumulent donc et ne sont pas écoulés au fur et à mesure. Ce qui expose aussi bien les usagers des abattoirs que leurs marchandises au risque d’infection. Les professionnels reconnaissent toutefois que les Turcs ont mis en place de nouvelles installations frigorifiques. Mais le manque de professionnels à même de gérer les chambres froides laisse souvent à désirer les conditions de conservation, insiste Abdelali Ramou, membre du syndicat des chevillards. Au-delà de toute chose, ce qui attise la colère des chevillards, c’est le fait que l’accès à la salle d’abattage leur soit interdit. A maintes reprises, la présidence de la ville y trouve une justification: «Les chevillards sèment la zizanie au sein de la salle de l’abattage et ne laissent pas le travail prendre son cours normal». D’ailleurs, c’est l’une des raisons évoquées par Mohamed Sajid, président du Conseil de la ville, pour motiver sa décision de retirer leurs cartes professionnelles à trois chevillards. Ces derniers ne se sont pas résignés. Ils ont porté l’affaire devant la justice qui a ordonné son instruction. Mais l’huissier de justice dépêché sur les lieux (abattoirs) a été lui aussi interdit d’accès.

    Dire que les chevillards sèment la zizanie au sein de la salle de l’abattage est un grand mensonge. D’abord, c’est par accord avec la présidence qu’on est parvenus à mettre deux observateurs au sein de cette salle pour veiller à la bonne marche de l’opération d’abattage et faire le constat de tout dérapage», insiste Dahbi. Grâce à leur présence sur les lieux de l’abattage, les délégués des chevillards ont plusieurs fois constaté la chute des carcasses sur le sol. Ils ont ainsi obligé le gestionnaire à dédommager les chevillards lésés.

    Les chevillards ne sont pas encore au bout de leurs peines. En date du 12 janvier 2009, ils ont adressé une lettre au gouverneur de la préfecture d’arrondissements Moulay Rachid l’informant que les Turcs procèdent d’eux-mêmes et pour eux-mêmes à l’abattage et la vente de leurs propres produits sur place. Une concurrence déloyale, accusent-ils. Ce qui est purement et simplement une infraction au cahier des charges qui limite les fonctions du concessionnaire à rendre une prestation précise aux usagers, en l’occurrence l’abattage. Pour preuve, les professionnels rapportent qu’au meilleur des cas seulement 400 bovins et 1.400 ovins sont abattus pour le compte des chevillards. «Mais les Turcs déclarent que 650 bovins et jusqu’ 3.000 ovins passent par les abattoirs, d’où vient alors cet écart, si ce n’est qu’ils se livrent eux-mêmes à l’abattage pour leur propre compte, insiste Dahbi.

    D’autres questions restent en suspens. Quel rapport entre Unlûer turc et Unlûer Maroc? La part et le rôle de chacun des trois actionnaires? Est-ce que vraiment le concessionnaire est un professionnel de l’abattage? De l’avis des usagers des abattoirs, les Turcs sont des références en termes de découpe, de distribution et d’élevage et non pas en matière d’abattage. Ce qui n’est donc pas conforme à la plus importante clause du cahier des charges. Les membres du bureau de la ville estiment que les chevillards se livrent en cette période d’élections professionnelles à la surenchère. Mais il faut constater que la critique porte sur des choses précises: le non-respect de la chaîne du froid, la fermeture des canalisations, installations en panne... «Il n’y a aucune surenchère, ce sont des défauts de gestion bien précis et qui sont vérifiables. Nous exigeons des autorités d’enquêter sur ces dépassements», affirme un chevillard.

    Tripes vendues à même le sol

    LORS de la délégation des abattoirs aux Turcs, la mairie avait promis une gestion professionnelle et des équipements de haut niveau. C’est ce que stipule le cahier des charges. Et l’une des urgences reste la mise en place d’une salle des ventes et l’aménagement d’un marché aux tripes. Les chevillards continuent toujours à vendre leurs marchandises à l’intérieur des installations frigorifiques et exposées à même le sol.

    Ali JAFRY
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    A déplacer dans la rubrique économie.

    désolé
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    • #3
      après les espagnoles les turques
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      • #4
        Les professionnels reconnaissent toutefois que les Turcs ont mis en place de nouvelles installations frigorifiques.
        Et dire que l'on nous parlait (il y a plus d'un an) d'un abattoir "Ultra-moderne" !

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        • #5
          C'était du temps des espagnols et mnt c'ets les turques

          L'avis de chiche est demandé ici

          Envoyé par chicha

          Les nouveaux abattoirs de Casablanca ( qui ont remplacé ceux laissés par la France ) renferment un outillage et des machines ultra modernes pour un abattage à la chaîne qui doit alimenter des millions de casawis et les patelins environnants .

          Des moyens matériels coûteux qu'il n'est pas facile de subventionner et encore moins de confectionner.

          On est pas devant un abattoir d'un souk .

          L'espagne a gagné le gros lot suite à un appel d'offre international d'où le caractère important du projet.

          L'essentiel est que la viande soit toujours au meme prix comme partout dans le pays avec des conditions d'hygiènes hautement respectées.
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