Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Opacité.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Opacité.

    Opacité


    La conduite des affaires du pays est maintenue dans l’opacité la plus totale. Les dernières mesures du gouvernement Ouyahia portant sur le registre de l’économie nationale renseignent largement sur l’intérêt affiché par nos dirigeants à l’opinion publique nationale. Que dire de ces multiples instructions du Premier ministre dont la rumeur et les on-dit nous ont rabattu les oreilles sans jamais qu’aucune voix officielle ni officieuse n’ait daigné en rapporter expressément le contenu ? Cela fait des semaines, tout Alger parlait de l’instruction Ouyahia relative aux importateurs ou de celle ayant trait à l’investissement étranger. Mais les autorités politiques comme les autorités économiques du pays ont comme jalousement gardé le secret sur le sujet, abandonnant l’opinion publique algérienne à la rumeur et aux spéculations les plus farfelues. Seuls les représentants des intérêts étrangers en Algérie, à travers leurs entités économiques ou leur diplomatie, arrivaient à susurrer quelques observations sur le projet.
    La chambre française de commerce et d’industrie CFCIA notait : « Toute nouvelle immatriculation de société étrangère d’importations sera soumise à partir du 1er mars 2009 à une participation de personnes physiques ou morales algériennes à leur capital, à un minimum de 30% des parts. Toute société étrangère déjà immatriculée et exerçant dans l’activité des importations est tenue de se mettre en conformité avec la disposition sus évoquée dans un délai qui ne saurait excéder le 30 septembre 2009. » La presse étrangère s’en est fait l’écho et s’est interrogé sur la nature de ce tour de vis donné à la fermeture aux étrangers du marché algérien à un moment défavorable de la conjoncture financière internationale. Jusque-là, ce n’était plus la rumeur, bien que l’instruction est non publique. Seulement voilà, lundi dernier, soit le jour même de la reconduction d’Ouyahia et de son gouvernement, le ministre des Finances annonce depuis Washington, et contre toute attente, que l’obligation faite aux sociétés étrangères d’importation nouvellement créées de réserver 30% de leur capital à un partenaire algérien n’a pas d’effet rétroactif.
    Que s’est-il donc passé ? Autres temps, autres mœurs ? Il est vrai que l’instruction Ouyahia est intervenue fin 2008, soit tout de suite après la révision de la Constitution en novembre, et seulement quelques mois avant l’élection présidentielle. Si la conjoncture économique mondiale est restée la même depuis, la situation politique interne n’est par contre jamais autant la même avant qu’après l’élection. Il y a moins de pressions.
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
Chargement...
X