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Arabie saoudite: un centre pour réhabiliter les "terroristes"

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  • Arabie saoudite: un centre pour réhabiliter les "terroristes"

    Réhabiliter et rééduquer d'anciens terroristes, c'est mieux qu'une amnistie générale
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    Les fameuses photos de soldats américains torturant des détenus irakiens dans la prison d'Abou Ghraib avaient poussé Abdallah Al-Hammami, comme d'autres jeunes Saoudiens, dans la voie du "jihad". Aujourd'hui, ils sont sur la voie du repentir.

    "Je voulais tuer des Américains", explique Abdallah. Mais il avait été arrêté en 2005 dans le sud de l'Arabie saoudite alors qu'il s'apprêtait à partir pour l'Irak et a passé 44 mois dans les prisons du royaume.

    Aujourd'hui, il dit s'être trompé. "Nous avions une conception erronée du +jihad+ (guerre sainte)", a-t-il déclaré à l'AFP lors d'une visite du "Centre de Soins et de Conseils du Prince Mohammad ben Nayef" organisée par le ministère saoudien de l'Intérieur.

    Cette déclaration résume la philosophie de cet établissement très spécial créé il y a trois ans par Ryad pour remettre dans le droit chemin les activistes saoudiens libérés de la prison américaine de Guantanamo et certains islamistes radicaux arrêtés dans le pays.

    117 ex-détenus de Guantanamo

    Le Centre n'est toutefois pas fait pour les militants les plus dangereux. Les autorités, qui ont emprisonné au moins 1500 islamistes radicaux, affirment ainsi que "quiconque a du sang sur les mains" ne peut pas être libéré.

    L'établissement constitue l'un des principaux éléments de la politique saoudienne pour empêcher une reprise des attentats d'Al-Qaïda dans le pays, après une série d'attaques sanglantes entre 2003 et 2006.

    Plus de 270 ex-détenus, dont 117 libérés de Guantanamo, ont suivi le programme du Centre, situé derrière des murs de trois mètres de haut dans une banlieue anonyme de Ryad. Le but est de les replacer sous la coupe de l'Etat saoudien et de les inciter à renoncer à la politique.

    Prisonniers "maternés"

    A l'opposé de Guantanamo, où les méthodes d'interrogatoire musclées visent à briser les détenus, les autorités saoudiennes maternent les prisonniers en leur fournissant nourriture en abondance, loisirs à profusion et leçons destinées à les persuader qu'ils ont fait le mauvais choix, même si leurs intentions étaient sans doute bonnes.

    "Maintenant, je connais les lois et les règles du +jihad+", confie ainsi Abdallah al-Hammami. "Primo, cela nécessite le consentement du gouvernement et ensuite, celui de mes parents".

    "L'approche dure n'est pas la seule approche", explique Abdel Rahman Al-Hadleq, directeur de la sécurité idéologique au ministère de l'Intérieur.

    Peu de récidive

    Durant leur séjour, qui dure de trois à douze mois, les détenus ont le choix pour se détendre entre une piscine, un gymnase, une table de billard, des consoles de jeux vidéo et un terrain de volleyball.

    Le Centre fonctionne depuis début 2006 et les Saoudiens sont fiers du très faible taux de récidive parmi ceux qui ont été ensuite relâchés.

    Parmi les ex-prisonniers de Guantanamo, seuls onze ont disparu après leur libération. Un d'entre eux s'est livré aux autorités en février, cinq ont été repris et cinq courent toujours.

    Le Centre a recours à de nombreux psychologues et experts pour essayer de comprendre les détenus, mais l'essentiel consiste à les convaincre qu'en choisissant le jihad, ils ont rejeté la société saoudienne dans tous ses aspects: leur famille, leur tribu et l'Etat qui prend soin d'eux.

    Pour les faire changer d'avis, le programme offre d'amples bénéfices matériels et sociaux. La famille du détenu reçoit aussi de l'argent, mais en retour, elle est tenue pour responsable s'il récidive.

    Mariage comme mesure de dissuasion

    L'objectif principal, explique M. Hadleq, est de marier les ex-militants pour que ces nouvelles responsabilités les dissuadent de se mêler de politique. L'Etat leur fournit même de l'argent pour payer une dot, ainsi qu'une maison et une aide financière lorsqu'ils ont des enfants.

    Lorsqu'ils quittent le Centre, ils doivent vivre dans le même quartier que leur famille et la même région que leur tribu. "C'est un moyen de contrôle social très fort", souligne un responsable.

    LeMatin.ch
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Le but est de les replacer sous la coupe de l'Etat saoudien et de les inciter à renoncer à la politique.
    Le regime Saoudien serait il donc devenue laique !.....

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