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PARIS - Le président de la Société Générale, Daniel Bouton, a annoncé mercredi sa démission pour "protéger" le groupe bancaire français et mettre fin aux "attaques répétées" dont il dit faire l'objet.
"J'ai en effet remis ma démission. Le conseil d'administration élira le 6 mai prochain un nouveau président", déclare M. Bouton, 59 ans, dans un entretien au quotidien Le Figaro. "Je fais le choix de m'en aller maintenant pour protéger la banque", affirme M. Bouton, aux commandes depuis 1997.
"Les attaques répétées qui me visent personnellement, en France, depuis 15 mois m'affectent mais surtout elles risquent de nuire à une banque de 163.000 personnes", regrette M. Bouton dans une lettre aux salariés communiquée à l'AFP.
Le président de la Société Générale, troisième banque française par la capitalisation, assure par ailleurs quitter le groupe avec "zéro" indemnité de départ. Il percevra néanmoins une retraite de 730.000 euros par an.
La Société Générale a été au coeur de plusieurs polémiques et scandales ces derniers mois, de la perte de 5 milliards d'euros provoquée par les activités du trader Jérôme Kerviel, à l'octroi de stock-options à ses dirigeants, qui y avaient finalement renoncé.
La presse se faisait régulièrement l'écho de l'agacement du président Nicolas Sarkozy devant le maintien de Daniel Bouton à la tête de la banque.
Lundi, le quotidien Libération révélait par ailleurs que le groupe bancaire pourrait perdre 5 milliards d'euros à cause d'investissements hasardeux dans son activité de gestion d'actifs. Des informations "formellement" démenties par la Société Générale.
"Comme tout dirigeant j'ai certainement fait des erreurs", concède-t-il, mais "la stratégie adoptée permet à la Société Générale de compter parmi les banques les plus belles de la zone euro".
Estimant que "dans la tempête financière et économique actuelle, il faut privilégier l'unité", Daniel Bouton en conclut qu'"il vaut mieux que je me retire fier d'avoir dirigé une entreprise magnifique".
Après la découverte de la "fraude Kerviel", il avait présenté sa démission, que le conseil d'administration de la banque lui avait refusé. Mais un directeur général, Frédéric Oudéa avait été nommé pour exercer la direction opérationnelle de la banque.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé mercredi que cette démission constituait un "non événement" au regard de la crise que les banques traversent actuellement.
(©AFP / 29 avril 2009 10h40)
"J'ai en effet remis ma démission. Le conseil d'administration élira le 6 mai prochain un nouveau président", déclare M. Bouton, 59 ans, dans un entretien au quotidien Le Figaro. "Je fais le choix de m'en aller maintenant pour protéger la banque", affirme M. Bouton, aux commandes depuis 1997.
"Les attaques répétées qui me visent personnellement, en France, depuis 15 mois m'affectent mais surtout elles risquent de nuire à une banque de 163.000 personnes", regrette M. Bouton dans une lettre aux salariés communiquée à l'AFP.
Le président de la Société Générale, troisième banque française par la capitalisation, assure par ailleurs quitter le groupe avec "zéro" indemnité de départ. Il percevra néanmoins une retraite de 730.000 euros par an.
La Société Générale a été au coeur de plusieurs polémiques et scandales ces derniers mois, de la perte de 5 milliards d'euros provoquée par les activités du trader Jérôme Kerviel, à l'octroi de stock-options à ses dirigeants, qui y avaient finalement renoncé.
La presse se faisait régulièrement l'écho de l'agacement du président Nicolas Sarkozy devant le maintien de Daniel Bouton à la tête de la banque.
Lundi, le quotidien Libération révélait par ailleurs que le groupe bancaire pourrait perdre 5 milliards d'euros à cause d'investissements hasardeux dans son activité de gestion d'actifs. Des informations "formellement" démenties par la Société Générale.
"Comme tout dirigeant j'ai certainement fait des erreurs", concède-t-il, mais "la stratégie adoptée permet à la Société Générale de compter parmi les banques les plus belles de la zone euro".
Estimant que "dans la tempête financière et économique actuelle, il faut privilégier l'unité", Daniel Bouton en conclut qu'"il vaut mieux que je me retire fier d'avoir dirigé une entreprise magnifique".
Après la découverte de la "fraude Kerviel", il avait présenté sa démission, que le conseil d'administration de la banque lui avait refusé. Mais un directeur général, Frédéric Oudéa avait été nommé pour exercer la direction opérationnelle de la banque.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé mercredi que cette démission constituait un "non événement" au regard de la crise que les banques traversent actuellement.
(©AFP / 29 avril 2009 10h40)