L’idée du soulèvement est née lors de la wada de Sidi Bouzar, le 22 avril. Une réunion des représentants des trente tribus avait eu lieu le 24 avril au marabout de Sidi Mohamed Ben Yahia. Si Yacoub, qui appartenait à l’ordre des Rahmaniya, a été désigné comme chef de l’insurrection.
Ainsi à travers toutes les régions du Zaccar, des hommes et des femmes prirent les armes pour lutter contre l’injustice et l’accaparement de leurs terres. Les grands organes libéraux Le journal des débats et Le Temps, appuyés par une partie de la presse modérée, faisaient entendre les plus violentes critiques contre l’administratin algérienne et la domination des colons : «Si nous ne voulons pas perdre un jour l’Algérie, il faut absolument que l’administration et les colons modifient radicalement leurs procédés à l’endroit des indigènes.»
Quant au directeur du quotidien Le Temps, il a annoncé : «Les colons ne veulent point convenir qu’il y ait eu le moindre abus. Tout ce qui trouble la société indigène s’explique à leurs yeux par le fanatisme.» L’application du sénatus-consulte avait permis aux colons, à partir de 1868, de prendre toutes les terres des indigènes. De 1981 à 1900, 22 663 hectares leur ont été enlevés.
La révolte gagna la ville de Margueritte où 72 colons furent massacrés. La répression fut terrible et le 26 mars 1902 était signé le décret instituant des tribunaux spéciaux pour les indigènes sans droit d’appel. La chambre d’accusation avait décidé les renvois de 125 inculpés devant la Cour d’assise de Montpellier en France. Le procès s’ouvrira seulement le 11 décembre 1902 avec 46 audiences; Il devait se terminer le 8 février 1903 avec l’inculpation de 107 Algériens, 18 étant morts en prison.
Les inculpés, à leur tête, les chefs de l’insurrection, Si Yacoub, Abdellah El Hirtsi, Othmane M’hamed, Seghir El-Hirtsi, Bourkiza et Taâlbi furent déportés à Cayenne en Nouvelle-Calédonie. Si Yacoub devait mourir au bagne en 1905. Terminons par les réflexions de deux témoins de cette révolte contre l’injustice : Monsieur Fleury-Ravarin, député : «Qu’on ne puisse pas dire que nous n’avons su pratiquer en Algérie d’autres politiques que celle qui se résume en ces trois mots : oppression, répression, suppression.»
Louise Michel, la plus célèbre des déportés, écrivit dans ses mémoires : «Ces orientaux, emprisonnés loin de leurs familles et de leurs villages, étaient simples et bons et d’une grande justice. Aussi ne comprenaient-ils rien à la façon dont on avait agi envers eux.»
La Nouvelle République
Ainsi à travers toutes les régions du Zaccar, des hommes et des femmes prirent les armes pour lutter contre l’injustice et l’accaparement de leurs terres. Les grands organes libéraux Le journal des débats et Le Temps, appuyés par une partie de la presse modérée, faisaient entendre les plus violentes critiques contre l’administratin algérienne et la domination des colons : «Si nous ne voulons pas perdre un jour l’Algérie, il faut absolument que l’administration et les colons modifient radicalement leurs procédés à l’endroit des indigènes.»
Quant au directeur du quotidien Le Temps, il a annoncé : «Les colons ne veulent point convenir qu’il y ait eu le moindre abus. Tout ce qui trouble la société indigène s’explique à leurs yeux par le fanatisme.» L’application du sénatus-consulte avait permis aux colons, à partir de 1868, de prendre toutes les terres des indigènes. De 1981 à 1900, 22 663 hectares leur ont été enlevés.
La révolte gagna la ville de Margueritte où 72 colons furent massacrés. La répression fut terrible et le 26 mars 1902 était signé le décret instituant des tribunaux spéciaux pour les indigènes sans droit d’appel. La chambre d’accusation avait décidé les renvois de 125 inculpés devant la Cour d’assise de Montpellier en France. Le procès s’ouvrira seulement le 11 décembre 1902 avec 46 audiences; Il devait se terminer le 8 février 1903 avec l’inculpation de 107 Algériens, 18 étant morts en prison.
Les inculpés, à leur tête, les chefs de l’insurrection, Si Yacoub, Abdellah El Hirtsi, Othmane M’hamed, Seghir El-Hirtsi, Bourkiza et Taâlbi furent déportés à Cayenne en Nouvelle-Calédonie. Si Yacoub devait mourir au bagne en 1905. Terminons par les réflexions de deux témoins de cette révolte contre l’injustice : Monsieur Fleury-Ravarin, député : «Qu’on ne puisse pas dire que nous n’avons su pratiquer en Algérie d’autres politiques que celle qui se résume en ces trois mots : oppression, répression, suppression.»
Louise Michel, la plus célèbre des déportés, écrivit dans ses mémoires : «Ces orientaux, emprisonnés loin de leurs familles et de leurs villages, étaient simples et bons et d’une grande justice. Aussi ne comprenaient-ils rien à la façon dont on avait agi envers eux.»
La Nouvelle République
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