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Les villes du monde où il fait bon vivre

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  • Les villes du monde où il fait bon vivre

    Par Guerric Poncet Le Point

    Deux cent quinze villes, trente-neuf critères, et un classement : Mercer a publié son étude 2009 sur la qualité de vie dans le monde, de Bagdad à Honolulu en passant par la grande gagnante : Vienne.

    L'étude de Mercer sur la qualité de vie dans le monde est particulièrement destinée aux entreprises qui souhaitent rémunérer leurs salariés internationaux en fonction de la ville dans laquelle ils sont affectés. Les services des ressources humaines (RH) sont friands de ce type d'étude, surtout dans les grandes multinationales. Mais ce classement ne se limite pas au monde professionnel : il peut aussi servir de critère personnel, pour un investissement immobilier ou un voyage.

    La méthode

    Le banc d'essai de Mercer est réalisé selon une méthode à la fois simple et compliquée : en prenant New York comme référence (indice : 100), le cabinet de conseil en RH compare deux cent quinze grandes villes grâce à trente-neuf critères. Parmi les données recueillies, il y a évidemment la stabilité politique, la criminalité, l'éducation, la santé, les loisirs ou encore les services bancaires, mais aussi des indices plus surprenants, tels que la censure, l'encombrement de la circulation ou encore la disponibilité de meubles et d'appareils électroménagers dans le commerce.

    L'Europe en tête

    Les grandes villes européennes sont très présentes dans le haut du classement. Derrière le grand vainqueur de 2009, Vienne (Autriche), l'on trouve essentiellement des villes suisses (Zurich, 2e ; Genève, 3e ; Berne, 9e) et allemandes (Düsseldorf, 6e ; Munich, 7e ; Francfort, 8e). Pas vraiment de cocorico pour l'Hexagone, où Paris (33e) et Lyon (37e) ne brillent pas spécialement. Même timidité pour les cités britanniques, avec une 38e place pour Londres, alors que Birmingham et Glasgow sont 56e ex-aequo. L'étude relève une forte progression de l'Europe de l'Est, où des villes telles que Ljubljana (Slovénie, 78e), Bratislava (Slovaquie, 88e) ou encore Zagreb (Croatie, 103e) ont gagné plusieurs places.

    En dehors de l'Europe, quelques zones se démarquent. L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont bien placées, avec notamment Auckland (4e) et Sydney (10e). En Amérique du Nord, le Canada est largement en tête, avec Vancouver (4e), Toronto (15e), Ottawa (16e), Montréal (22e) et Calgary (26e). Les États-Unis font pâle figure, puisque c'est Honolulu (29e) qui est la mieux placée, devant Washington (44e) et New York (49e). Sur le reste du continent américain, San Juan (Porto Rico, 72e) et Montevideo (Uruguay, 79e) se distinguent.

    L'Afrique et le Moyen-Orient loin derrière


    En Asie, Singapour (26e) a fortement progressé, alors que Pékin (113e) a profité des nouvelles infrastructures construites pour les Jeux olympiques de 2008. Au Moyen-Orient et en Afrique, aucune ville ne figure au top 50. Dubaï (Émirats arabes unis, 77e) et Port Louis (Île Maurice, 82e) sont les mieux placées dans cette région, et après les violentes émeutes en Afrique du Sud en 2008, Le Cap a chuté à la 87e place.

    L'infrastructure urbaine à l'honneur


    Cette année, Mercer a mis en place un classement spécifique des villes en fonction de leurs infrastructures urbaines, c'est-à-dire "la distribution d'électricité, la disponibilité de l'eau, les services téléphoniques et postaux, les transports en commun, l'encombrement de la circulation et les vols internationaux proposés en partance des aéroports locaux". Dans l'ordre, Singapour, Munich et Copenhague sont sur le podium, suivies par les villes japonaises de Tsukuba et Yokohama. La dernière place est, là encore, occupée par Bagdad.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    France : L'Etat (et l'architecture), c'est moi !

    29.04.2009 | Tom Dyckhoff | The Times

    Nicolas Sarkozy dévoile le 29·avril son Grand Paris. Avec ce projet-phare, il se situe dans le sillage des Louis XIV, Napoléon III et François Mitterrand. Une tradition qui ne manque pas de faire sourire outre–Manche.

    Mais qu'ont donc les hommes politiques français avec l'architecture ? Louis XIV, Napoléon et plus récemment François Mitterrand ont successivement marqué la capitale parisienne de leur empreinte, comme un legs aux générations futures. Tous ces grands personnages ont donné corps à leur vision de la France (l'Etat et l'architecture, c'est moi). Beaubourg a ainsi exorcisé l'esprit de Mai 68 tandis que les grands projets de Mitterrand ont permis au pays de sortir de la récession des années 1970. A présent, Nicolas Sarkozy suit la trace de ses augustes aînés avec la présentation, en mars dernier, des projets de dix des plus grands architectes mondiaux pour l'avenir du Grand Paris, le vaste défi politique et urbain de cette présidence pour réconcilier banlieues et centre-ville.

    Cette division géographique ne concerne pas seulement la capitale et s'inscrit dans un débat plus large qui agite la société française depuis des dizaines d'années : comment préserver l'identité française à l'heure de la mondialisation tout en restant ouvert sur les autres cultures ? L'exclusion d'un grand nombre de Français de la vie publique nationale empoisonne le pays depuis des années et débouche régulièrement sur des explosions de violence, comme lors des émeutes des banlieues en 2005. Cette exclusion est autant physique – et même architecturale – que sociale, politique et psychologique. A Paris, la division entre le riche centre-ville administré par Bertrand Delanoë et les banlieues est exacerbée par la présence du boulevard périphérique, véritable rempart des temps modernes.

    Chaque côté du mur a ses propres problèmes. Deux millions d'"heureux élus" peuvent profiter du cadre de vie bourgeois, protégés dans leur charmant mirage aux toits mansardés. Mais les taxes, le coût du travail et la défense inflexible du paysage urbain contre certains méfaits de la modernité comme les gratte-ciels font fuir les entreprises. Paris ressemble de plus en plus à une belle endormie que son maire, Bertrand Delanoë, s'efforce de réveiller en organisant des fêtes "populaires" comme Paris-Plage et en adoptant des mesures controversées, comme lorsqu'il a décidé d'en finir avec l'interdiction de construire dans Paris des immeubles de plus de 37 mètres de hauteur. De l'autre côté du périphérique vivent plus de 9 millions de personnes, certaines dans de ravissantes banlieues comme Neuilly ou Saint Germain-en-Laye, mais beaucoup se retrouvent dans des ghettos ethniques défavorisés, mal desservis et oubliés des pouvoirs publics, comme Clichy-sous-Bois. Le Grand Paris est l'occasion de repenser une ville qui vit depuis dix ans dans l'ombre de sa rivale londonienne, peut-être moins élégante mais tellement plus entreprenante.

    Le Grand Paris est un projet extrêmement ambitieux. Sarkozy, ou du moins ses conseillers, veulent redessiner les contours de la ville et de sa région en profondeur, un peu à la manière du baron Haussmann à qui l'on doit les grands boulevards conçus pour permettre le passage de l'armée en cas de révolte populaire et bordés de boutiques à la mode pour le plus grand plaisir des bourgeois. C'est à cette époque que les classes ouvrières commencèrent à être expulsées hors de la ville, une décision à l'origine de nombreux problèmes actuels. Mais le pari est loin d'être gagné. Bon nombre de critiques s'interrogent sur l'opportunité de tels travaux en temps de crise économique mondiale. D'autant plus que les Français entretiennent un lien particulier avec l'espace public et l'architecture.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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