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Le cancer en Algérie

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  • Le cancer en Algérie

    Le cancer, une redoutable maladie qui en effraie plus d’un en Algérie. Il incarne la mort, à telle enseigne que certains n’osent même pas prononcer son nom. Ils se contentent, en y faisant allusion, d’utiliser l’expression «hadhak almardh» (cette maladie-là).

    Les difficultés que vit une personne atteinte de cancer sont incommensurables. Cela va de la prise en charge, du manque de soutien psychologique (ô combien important dans pareille situation) en passant par la cherté des médicaments. Mais, il n’y a pas que le malade qui souffre. Sa famille, ses proches et ses amis sont perturbés. Ils vivent dans l’angoisse.
    Pour eux, rien ne peut être comme avant surtout si le médecin leur annonce le verdict tant redouté, l’imminence de la mort.

    Scientifiquement parlant, le cancer constitue une pathologie bien particulière. Les causes qui le déclenchent ne sont pas encore bien cernées même si la détérioration de la qualité de l’environnement, l’industrialisation effrénée (avec son corollaire, la pollution) ainsi que la consommation de certains produits cancérigènes sont mises à l’index.

    Récemment, et à la faveur de journées de radiothérapie organisées à Alger, il a été noté que plus de 30 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés à l’échelle nationale. Un chiffre sans doute appelé à augmenter (selon certaines estimations, le nombre de cancéreux est appelé à augmenter en Algérie à l’horizon 2012 pour atteindre plus de 34 000 cas par an) d’autant que l’ampleur des facteurs déclenchant le cancer n’a pas reculé d’un iota.

    Au centre Pierre et Marie Curie (CPMC) de l’hôpital Mustapha, les données du registre des tumeurs pour la période 1993-2007 font état de près de 50,3% des cas enregistrés chez les femmes et près de 49,7% des cas chez les hommes. Le taux d’affection est de 83,4% pour 100 000 habitants chez les hommes et de 85,9 pour 100 000 habitants chez les femmes.

    Concernant les femmes, le cancer du sein vient en tête avec 4 541 cas (29%) en 2007 suivi du cancer du col de l’utérus avec 1 612 cas (10,5%), du cancer colorectal avec 1 882 cas (7,1 %) et du cancer de la thyroïde avec 737 cas (4,8%). S’agissant des hommes, le cancer des poumons vient en première position avec 1 681 cas (12,3%), le cancer colorectal avec 1 180 cas (8,6%), le cancer de la prostate avec 1 169 cas (8,5%), le cancer de la peau avec 1 005 cas (7,3%) et, enfin, le cancer de l’appareil digestif avec 942 cas (6,9%).

    Selon certaines études, la majorité des cas de stérilité en Algérie sont dus à la pollution de l’environnement et à l’exposition à des produits toxiques. En outre, certaines substances chimiques entrant dans la fabrication de nombreux produits sont cancérigènes. De ce fait, il est indispensable que l’utilisation de ces substances obéisse à un certain nombre de normes inhérentes à la prévention et à la sécurité, de surcroît lorsqu’on sait que l’écrasante majorité de ces produits est importée et que leur origine est souvent inconnue.

    D’aucuns s’étonnent qu’en dépit du fait que l’Algérie ait promulgué plusieurs lois relatives à ces substances dangereuses, force est de
    constater que l’absence de maîtrise de leur transport demeure un sérieux problème à même de compliquer les choses. Certains édulcorants et protéines sucrées importés à bas coût sont utilisés dans la fabrication de boissons et dans l’agroalimentaire bien que, de l’avis de spécialistes, ils soient cancérigènes ! Une plus grande rigueur s’impose pour mettre le holà à cette situation.

    Par la Tribune
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