Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Recrudescence des exécutions en Iran

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Recrudescence des exécutions en Iran

    La Fédération des ligues des droits de l'homme (FIDH) publie, mercredi 29 avril, une étude très critique sur l'usage de la peine de mort en Iran et la législation répressive iranienne.

    On peut y lire que la République islamique détient juste derrière la Chine le record mondial des exécutions. En l'absence de statistiques officielles, Amnesty International et d'autres ONG estiment qu'entre 2000 et 2008, de 1 546 à 2 056 personnes ont été exécutées, dont environ 40 % ces dernières deux années. Tendance "à la hausse" qui se confirme pour 2009 où depuis janvier 120 condamnés ont été tués.

    La FIDH qui dénonce les exécutions publiques (pendaisons) et de "masse" (38 ont eu lieu le 15 juillet et le 2 août 2007, dont 16 en public et 4 montrées à la télévision), pointe aussi le fait que les prisonniers n'ont pas toujours de procès "équitables", que des décès et des suicides "suspects" se produisent en prison et surtout que Téhéran ne tient pas ses engagements.

    Ainsi, bien que l'Iran ait ratifié la Convention sur les droits de l'enfant, des mineurs adolescents au moment des faits incriminés sont toujours exécutés. On les laisse en détention, jusqu'à ce qu'ils atteignent leurs 18 ans. Huit ont été exécutés en 2008 (l'un d'eux Behmam Zare avait 15 ans au moment des faits) ; 12 en 2007 et une quarantaine en 20 ans.

    De même, bien que le responsable du système judiciaire, l'ayatollah Shahroodi, ait écrit un mémorandum interdisant les lapidations en décembre 2002 et donné en 2006 des assurances aux pays européens qui s'émouvaient de ces pratiques, les lapidations ont toujours lieu. Elles sont parfaitement codifiées : si le condamné est un homme il est enterré debout jusqu'à la taille, si c'est une femme, jusqu'à la poitrine. Les pierres ne doivent pas être trop grosses pour que le supplicié "ne soit pas tué en deux ou trois jets de pierre", ni trop petites, car inefficaces. Au moins trois personnes ont été lapidées en un an, dont un couple.

    "Au moment où dans le monde entier, y compris la société civile iranienne, des voix s'élèvent contre la peine de mort, Téhéran s'est doté de la législation pénale la plus extrême, résume le vice-président de la FIDH, Karim Lahidji. C'est une véritable machine de répression qui sert à museler opposition et minorités à travers les délits d'opinion ou le crime dit d'apostasie."

    Par Le Monde
Chargement...
X