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synthèse
Genève (awp/ats) - Pascal Lamy a été reconduit jeudi à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour un second mandat de quatre ans. Seul candidat, le Français a été élu par acclamation par les 153 pays membres de l'organisation.
Pascal Lamy (62 ans) dirige l'institution depuis septembre 2005. Il s'était porté candidat dès le mois de novembre et personne d'autre ne s'est proposé dans les délais, fixés à fin décembre.
Non contesté, le Français a promis aux membres de l'organisation de faire de la conclusion des négociations sur la libéralisation des échanges sa "priorité numéro un". Les négociations sur le cycle de Doha, lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, sont complètement bloquées, depuis l'échec de la conférence ministérielle de juillet dernier à Genève.
Le patron de l'OMC avait renoncé en décembre à réunir les ministres, faute de trouver un terrain d'entente. Depuis, il a indiqué à plusieurs reprises qu'il "attend" les Américains, mais ceux-ci ne sont pas pressés.
La crise économique mondiale ne facilite pas des concessions sur les deux dossiers de l'OMC, la baisse des subventions agricoles et la réduction des droits de douane industriels. En dehors des Etats-Unis, l'Inde n'a montré aucun signe de vouloir assouplir sa position pour surmonter les désaccords sur la clause de sauvegarde des importations agricoles qui avaient conduit à l'impasse en juillet.
Surnommé "le marathonien" pour sa capacité d'endurance, l'ex-commissaire européen au commerce a plaidé ces dernières semaines pour le maintien de l'ouverture des marchés malgré les tentations protectionnistes.
Devant le Conseil général, il a promis de renforcer l'OMC comme chef de file du commerce mondial. "Je reste convaincu que l'ouverture progressive des marchés intérieurs au commerce international, avec des exceptions justifiables ou des flexibilités adéquates, permet de réaliser l'objectif du développement durable, de relever le niveau de vie des populations, de réduire la pauvreté et de favoriser la paix et la stabilité", a-t-il déclaré.
Pascal Lamy a une autre bataille, plus locale, à mener: celle de faire accepter le projet d'extension du bâtiment de l'OMC, contre lequel un référendum vient d'être déposé. L'ensemble des travaux doit être terminé à l'automne 2012, soit un an avant la fin de son deuxième mandat en août 2013.
"D'ici là, nous aurons rénové le Centre William Rappard et construit son extension sur l'actuel parking sud, pour autant que les spécificités politiques locales le permettent, naturellement. Je compte sur votre soutien et sur votre capacité de persuasion bien connue pour mener cette importante campagne au plan local", a-t-il dit à cet égard aux membres de l'OMC.
Né le 8 avril 1947 à Levallois-Perret, près de Paris, ancien élève de trois des grandes écoles françaises, Pascal Lamy a commencé sa carrière à l'Inspection générale des Finances avant d'intégrer la direction du Trésor à Paris.
Militant socialiste, conseiller du ministre de l'Economie Jacques Delors de 1981 à 1983, avant de devenir directeur adjoint du cabinet du premier ministre français Pierre Mauroy (1983-1984), il retrouve à Bruxelles pendant dix ans, de 1984 à 1994, Jacques Delors, dont il est le directeur de cabinet à la présidence de la Commission européenne.
En novembre 1994, il avait rejoint au Crédit Lyonnais l'équipe chargée du redressement de la banque, dont il fut brièvement directeur général en 1999. Comme commissaire européen au commerce, il participe au lancement du cycle de Doha en 2001.
ats/rp
(AWP/30 avril 2009 17h00)
Genève (awp/ats) - Pascal Lamy a été reconduit jeudi à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour un second mandat de quatre ans. Seul candidat, le Français a été élu par acclamation par les 153 pays membres de l'organisation.
Pascal Lamy (62 ans) dirige l'institution depuis septembre 2005. Il s'était porté candidat dès le mois de novembre et personne d'autre ne s'est proposé dans les délais, fixés à fin décembre.
Non contesté, le Français a promis aux membres de l'organisation de faire de la conclusion des négociations sur la libéralisation des échanges sa "priorité numéro un". Les négociations sur le cycle de Doha, lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, sont complètement bloquées, depuis l'échec de la conférence ministérielle de juillet dernier à Genève.
Le patron de l'OMC avait renoncé en décembre à réunir les ministres, faute de trouver un terrain d'entente. Depuis, il a indiqué à plusieurs reprises qu'il "attend" les Américains, mais ceux-ci ne sont pas pressés.
La crise économique mondiale ne facilite pas des concessions sur les deux dossiers de l'OMC, la baisse des subventions agricoles et la réduction des droits de douane industriels. En dehors des Etats-Unis, l'Inde n'a montré aucun signe de vouloir assouplir sa position pour surmonter les désaccords sur la clause de sauvegarde des importations agricoles qui avaient conduit à l'impasse en juillet.
Surnommé "le marathonien" pour sa capacité d'endurance, l'ex-commissaire européen au commerce a plaidé ces dernières semaines pour le maintien de l'ouverture des marchés malgré les tentations protectionnistes.
Devant le Conseil général, il a promis de renforcer l'OMC comme chef de file du commerce mondial. "Je reste convaincu que l'ouverture progressive des marchés intérieurs au commerce international, avec des exceptions justifiables ou des flexibilités adéquates, permet de réaliser l'objectif du développement durable, de relever le niveau de vie des populations, de réduire la pauvreté et de favoriser la paix et la stabilité", a-t-il déclaré.
Pascal Lamy a une autre bataille, plus locale, à mener: celle de faire accepter le projet d'extension du bâtiment de l'OMC, contre lequel un référendum vient d'être déposé. L'ensemble des travaux doit être terminé à l'automne 2012, soit un an avant la fin de son deuxième mandat en août 2013.
"D'ici là, nous aurons rénové le Centre William Rappard et construit son extension sur l'actuel parking sud, pour autant que les spécificités politiques locales le permettent, naturellement. Je compte sur votre soutien et sur votre capacité de persuasion bien connue pour mener cette importante campagne au plan local", a-t-il dit à cet égard aux membres de l'OMC.
Né le 8 avril 1947 à Levallois-Perret, près de Paris, ancien élève de trois des grandes écoles françaises, Pascal Lamy a commencé sa carrière à l'Inspection générale des Finances avant d'intégrer la direction du Trésor à Paris.
Militant socialiste, conseiller du ministre de l'Economie Jacques Delors de 1981 à 1983, avant de devenir directeur adjoint du cabinet du premier ministre français Pierre Mauroy (1983-1984), il retrouve à Bruxelles pendant dix ans, de 1984 à 1994, Jacques Delors, dont il est le directeur de cabinet à la présidence de la Commission européenne.
En novembre 1994, il avait rejoint au Crédit Lyonnais l'équipe chargée du redressement de la banque, dont il fut brièvement directeur général en 1999. Comme commissaire européen au commerce, il participe au lancement du cycle de Doha en 2001.
ats/rp
(AWP/30 avril 2009 17h00)
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