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L’ensemble de l’écosystème Arctique est affecté par le réchauffement climatique

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  • L’ensemble de l’écosystème Arctique est affecté par le réchauffement climatique

    30 avril 2009
    Les changements climatiques de grande ampleur affectent aujourd’hui toutes les formes de vie dans l’Arctique, indique une nouvelle étude réalisée par les scientifiques spécialistes du pôle. Au cours des quatre dernières années, la température de l’air a augmenté, la banquise a fortement diminué de superficie, les eaux de surface de l’océan Arctique se sont réchauffées et le pergélisol connaît un rapide dégel dans certaines régions.

    Illustration : anomalies de température entre janvier et mai par rapport à la moyenne du long terme. Par John Vidal, The Guardian, 28 avril 2009
    En outre, selon le rapport publié aujourd’hui à l’occasion d’un séminaire organisé par le gouvernement norvégien, les plantes et les arbres sont de plus en plus vigoureux, la couverture neigeuse régresse de 1 à 2% par an et les glaciers perdent du volume.
    Les scientifiques norvégiens, canadiens, russes et américains ont contribué à cette étude menée dans le cadre du Programme de Surveillance et d’Evaluation de l’Arctique, (AMAP), qui montre que de nouveaux facteurs tels que le « carbone noir », c’est à dire les suies, l’ozone et le méthane pourraient désormais contribuer au réchauffement global et à celui de l’Arctique au même titre que le dioxyde de carbone.
    « Le carbone noir et l’ozone, en particulier, ont une forte saisonnalité qui fait que leur impact est particulièrement important dans l’Arctique », indiquent les auteurs.
    Les principales conclusions du rapport sont les suivantes :
    Sols
    Le pergélisol se réchauffe rapidement et fond sur ses marges. La végétation est de plus en plus dense et vigoureuse. Dans le nord de l’Alaska, les températures sont en hausse depuis les années 1970. En Russie, la limite supérieure de la pousse des arbres en montagne s’est élevée de 10 mètres par an. Presque tous les glaciers ont vu leur masse diminuer, ce qui entraîne une hausse du niveau de la mer par apport des eaux de ruissellement.
    Banquise
    Le changement le plus marquant dans l’Arctique au cours des dernières années a été la réduction de la banquise durant la saison d’été 2007. Sa superficie a été inférieure de 23% à celle du précédent minimum record atteint en 2005 avec 5,6 millions de kilomètres carrés, et elle était 39% en dessous de la moyenne sur la période 1979-2000. De nouvelles données satellites suggèrent que la glace est beaucoup plus mince qu’auparavant. Les passages « nord-ouest » et « nord-est » [1] ont été libres de glaces en été 2008, phénomène jamais observé auparavant. Cependant, durant l’hiver 2008, la superficie de la banquise a approché celle de la valeur moyenne mesurée sur une longue période.
    Groenland [IMG]http://****************/IMG/jpg/green_melt.jpg[/IMG] La calotte glaciaire du Groenland a continué à fondre au cours des quatre dernières années avec des températures d’été toujours supérieures à la moyenne à long terme depuis le milieu des années 1990. En 2007, la zone de fonte était de 60% plus étendue qu’en 1998. La période de fonte a également duré 20 jours de plus qu’habituellement au niveau de la mer, et 53 jours de plus sur les hauteurs situées entre 2 et 3000 mètres.
    Réchauffement de l’océan
    En 2007, certaines zones libres de glace ont atteint des températures supérieures de 5°C à la moyenne à long terme. Les eaux de l’Arctique semblent s’être réchauffées à la suite de l’afflux d’eaux chaudes en provenance du Pacifique et de l’Atlantique. La diminution de la superficie de la banquise, dont la blancheur réfléchit les rayons solaire, entraîne une absorption supérieure par l’eau libre de glace, plus sombre, qui réchauffe la surface de l’océan.

    Anomalies de températures de surface dans la période récente. La ligne bleue marque l’extension minimum de la banquise durant l’été.
    Carbone noir
    Le carbone noir, ou suie, est émis par des combustions inefficaces telles les moteurs diesel ou les brûlis de cultures. Il concoure au réchauffement de l’Arctique par la création d’une brume qui absorbe le rayonnement solaire [2], et en se déposant sur la neige, le noircissement de la surface qu’il provoque accroit le réchauffement au sol.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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