Alors que la vaccination contre la diphtérie est obligatoire , la résurgence de la diphtérie en Algérie surprend. Elle a soulevé un vent de panique dans l’est du pays, notamment à Mila et Chelghoum Laïd.
Par manque d'information, rumeurs et peur se sont méles et une simple angine faisait craindre le pire.
La diphtérie peut etre mortelle et le meilleur moyen de s'en prémunir est de se faire vacciner et d'avoir à jour ses rappels.
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Au 3ème millénaire, des maladies d’un autre âge effectuent un surprenant retour alors qu’on les pensait totalement éradiquées. Exemple, la diphtérie qui sème un vent de panique dans l’est du pays, notamment à Mila et Chelghoum Laïd. Dès le début de l’épidémie, et en l’absence d’informations des autorités sanitaires en direction de la population, la rumeur le disputait à la réalité. C’était l’affolement aux premiers symptômes d’une simple angine.
Situation compréhensible puisque personne ne pouvait différencier celle-ci d’une angine diphtérique, souvent mortelle même si un traitement est administré. Jusqu’à la semaine dernière, il ne se passait pas un jour sans que l’on enregistre de nouveaux cas.
Il y a lieu de rappeler que le premier a été déclaré le 29 septembre dernier à Meghelsa, dans la daïra de Chelghoum Laïd (wilaya de Mila). Toute cette région était devenue rapidement un foyer d’épidémie, mais les autorités sanitaires, prises de court, procédaient à la vaccination par à-coups, là où la maladie était suspectée. Ce n’est qu’après le décès, le 26 octobre, d’une femme habitant Chelghoum Laïd et originaire de Meghelsa, hospitalisée une semaine plus tôt pour une angine purulente, que l’alerte à la diphtérie a été donnée. Les autorités sanitaires de la wilaya ont été jusqu’à la mise en quarantaine des habitants de Meghelsa.
Une cellule de crise a été mise sur pied par la direction de la santé de la wilaya de Constantine, et les moyens logistiques étaient acheminés vers les structures sanitaires concernées. Il faut dire que, dès le début de l’épidémie, et surtout après le décès enregistré, la population accourait vers ces structures qui, mal préparées et surprises par le phénomène, n’ont pas pu y faire face et se sont mises carrément à renvoyer toutes ces personnes. On a même parlé d’échauffourées entre les citoyens et les employés des services sanitaires.
C’est le 29 octobre qu’une large campagne de vaccination a été lancée, d’abord à Chelghoum Laïd, avant de toucher toutes les autres communes. Les autorités sanitaires de la wilaya de Constantine prennent désormais un ton rassurant en informant que le CHU de la ville ainsi que les secteurs sanitaires sont mobilisés pour diagnostiquer tout cas suspect, tout comme elles rassurent sur la disponibilité des traitements appropriés à cette pathologie.
La peur de la propagation de l’épidémie de d’angine diphtérique s’est même emparée des wilayas limitrophes qui sont en état d’alerte. Tout comme pour Constantine, les responsables de la santé des wilayas de Sétif, Batna, Jijel, Oum El Bouaghi et Skikda doivent, sur instruction du ministère de la Santé et de la Population, prendre très au sérieux cette pathologie en procédant à une surveillance intensifiée et à des examens approfondis de tout patient présentant une angine blanche.
Des campagnes de vaccination peuvent y être déclenchées à tout moment. Six milliards de centimes, c’est le coût payé pour les vaccins. Ce montant a été prélevé sur le budget de fonctionnement des secteurs sanitaires de Constantine, Zighoud Youcef et El Khroub et du centre hospitalo-universitaire docteur Benbadis. Il est utile de donner des précisions sur cette pathologie infectieuse qui peut se déclarer par une angine modérée et qui peut prendre l’ampleur d’une angine maligne. Contagieuse, elle se transmet par la salive, la toux et l’éternuement.
Le vaccin demeure le seul remède préventif, pourtant il n’est pas fait systématiquement alors qu’il figure parmi les vaccins obligatoires. Le ministère de la Santé ne devrait-il pas lancer une campagne nationale en vue de prévenir la propagation de l’épidémie ? A moins qu’on soit tout à fait sûr d’endiguer celle-ci là où elle sévit en ce moment, il serait préférable de favoriser le volet préventif. Surtout lorsqu’on sait que la DSP de Constantine a affirmé que la lutte anti-épidémique s’étalera sur six mois, ce qui signifie que le danger ne sera pas écarté de sitôt.
Source: La Tribune
Par manque d'information, rumeurs et peur se sont méles et une simple angine faisait craindre le pire.
La diphtérie peut etre mortelle et le meilleur moyen de s'en prémunir est de se faire vacciner et d'avoir à jour ses rappels.
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Au 3ème millénaire, des maladies d’un autre âge effectuent un surprenant retour alors qu’on les pensait totalement éradiquées. Exemple, la diphtérie qui sème un vent de panique dans l’est du pays, notamment à Mila et Chelghoum Laïd. Dès le début de l’épidémie, et en l’absence d’informations des autorités sanitaires en direction de la population, la rumeur le disputait à la réalité. C’était l’affolement aux premiers symptômes d’une simple angine.
Situation compréhensible puisque personne ne pouvait différencier celle-ci d’une angine diphtérique, souvent mortelle même si un traitement est administré. Jusqu’à la semaine dernière, il ne se passait pas un jour sans que l’on enregistre de nouveaux cas.
Il y a lieu de rappeler que le premier a été déclaré le 29 septembre dernier à Meghelsa, dans la daïra de Chelghoum Laïd (wilaya de Mila). Toute cette région était devenue rapidement un foyer d’épidémie, mais les autorités sanitaires, prises de court, procédaient à la vaccination par à-coups, là où la maladie était suspectée. Ce n’est qu’après le décès, le 26 octobre, d’une femme habitant Chelghoum Laïd et originaire de Meghelsa, hospitalisée une semaine plus tôt pour une angine purulente, que l’alerte à la diphtérie a été donnée. Les autorités sanitaires de la wilaya ont été jusqu’à la mise en quarantaine des habitants de Meghelsa.
Une cellule de crise a été mise sur pied par la direction de la santé de la wilaya de Constantine, et les moyens logistiques étaient acheminés vers les structures sanitaires concernées. Il faut dire que, dès le début de l’épidémie, et surtout après le décès enregistré, la population accourait vers ces structures qui, mal préparées et surprises par le phénomène, n’ont pas pu y faire face et se sont mises carrément à renvoyer toutes ces personnes. On a même parlé d’échauffourées entre les citoyens et les employés des services sanitaires.
C’est le 29 octobre qu’une large campagne de vaccination a été lancée, d’abord à Chelghoum Laïd, avant de toucher toutes les autres communes. Les autorités sanitaires de la wilaya de Constantine prennent désormais un ton rassurant en informant que le CHU de la ville ainsi que les secteurs sanitaires sont mobilisés pour diagnostiquer tout cas suspect, tout comme elles rassurent sur la disponibilité des traitements appropriés à cette pathologie.
La peur de la propagation de l’épidémie de d’angine diphtérique s’est même emparée des wilayas limitrophes qui sont en état d’alerte. Tout comme pour Constantine, les responsables de la santé des wilayas de Sétif, Batna, Jijel, Oum El Bouaghi et Skikda doivent, sur instruction du ministère de la Santé et de la Population, prendre très au sérieux cette pathologie en procédant à une surveillance intensifiée et à des examens approfondis de tout patient présentant une angine blanche.
Des campagnes de vaccination peuvent y être déclenchées à tout moment. Six milliards de centimes, c’est le coût payé pour les vaccins. Ce montant a été prélevé sur le budget de fonctionnement des secteurs sanitaires de Constantine, Zighoud Youcef et El Khroub et du centre hospitalo-universitaire docteur Benbadis. Il est utile de donner des précisions sur cette pathologie infectieuse qui peut se déclarer par une angine modérée et qui peut prendre l’ampleur d’une angine maligne. Contagieuse, elle se transmet par la salive, la toux et l’éternuement.
Le vaccin demeure le seul remède préventif, pourtant il n’est pas fait systématiquement alors qu’il figure parmi les vaccins obligatoires. Le ministère de la Santé ne devrait-il pas lancer une campagne nationale en vue de prévenir la propagation de l’épidémie ? A moins qu’on soit tout à fait sûr d’endiguer celle-ci là où elle sévit en ce moment, il serait préférable de favoriser le volet préventif. Surtout lorsqu’on sait que la DSP de Constantine a affirmé que la lutte anti-épidémique s’étalera sur six mois, ce qui signifie que le danger ne sera pas écarté de sitôt.
Source: La Tribune
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