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Ouverture à Paris du séminaire sur l’investissement en Algérie

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  • Ouverture à Paris du séminaire sur l’investissement en Algérie

    Hier s'est ouvert à Paris un séminaire sur l'investissement économique en Algérie dans le cadre du partenariat franco-algérien avec pour thème : «L’Algérie : ouverture du marché, tonicité de la croissance et politique volontariste de grands projets.»

    Par Ailleurs, la France travaille sur la conversion d’une nouvelle tranche de la dette algérienne qui serait de l'ordre de 61 Millions d'Euros. A signaler que le montant global de l’enveloppe de conversion de la dette algérienne à la France s’élève à 288 millions d’euros.

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    Visiblement consciente du risque de perte de sa position de privilégiée sur le marché algérien, la France officielle multiplie ses efforts aussi bien envers les autorités algériennes que les milieux d’affaires français pour les amener à renforcer leur présence et saisir l’opportunité très favorable dont jouit actuellement l’Algérie, ce pays doublement proche géographiquement mais surtout culturellement.

    En atteste l’ouverture, hier à Paris, d’un grand événement économique dédié exclusivement au partenariat algéro-français sous le thème : «L’Algérie : ouverture du marché, tonicité de la croissance et politique volontariste de grands projets.» Une initiative qui revient à UBIFRANCE, l’agence française pour le développement international des entreprises, relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, mais également au Medef, Mouvement des entrepreneurs français. La situation économique en Algérie, le niveau de coopération jusque-là réalisé, les ambitions des uns et des autres ont été tour à tour exprimés dans diverses interventions des participants, Algériens et Français.

    C’est là un espace pour une meilleure compréhension mutuelle, visant à expliquer pourquoi, en dépit des efforts jusque-là déployés et de l’intérêt incontestable mutuel des deux pays dans ce partenariat, le degré d’implication des entreprises françaises est loin d’être à la hauteur des relations privilégiées. Si la partie algérienne accuse ces dernières de frilosité, celles-ci s’en défendent en identifiant, par cette occasion, les trois contraintes essentielles freinant l’élan des entrepreneurs français : il s’agit des «contraintes administratives ou bureaucratiques, le problème du foncier industriel et l’aberrance du système bancaire». Dans son intervention, à la fois très pragmatique et dissipant tous les doutes des hésitants économiques à investir le marché algérien, M. Pierre Mourlevat, chef de mission économique auprès de l’ambassade de France à Alger, a soutenu que le déclic est là pour celui qui veut bien voir l’évolution qu’ont connues les échanges algéro-français, même si beaucoup d’efforts restent à faire. Pour lui, la clef du succès c’est la présence des entreprises françaises sur les grands projets mais d’une manière tout à fait nouvelle. C’est-à-dire, une présence à long terme par un transfert du savoir-faire, la formation et l’assistance technique. Car la rude concurrence asiatique, chinoise précisément, sur le marché algérien, fait encourir le risque à la France de perdre sa place de partenaire privilégié. «L’ère de la chasse gardée est révolue», a-t-il averti à l’égard des nombreux entrepreneurs du Medef présents dans la salle.

    Il s’agit désormais de gagner du temps quitte à apporter de l’assistance pour accélérer les réformes engagées par le gouvernement algérien en vue d’en faire bénéficier les milieux d’affaires français. Cela semble être l’objectif principal de la dernière visite du ministre français de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, M. Thierry Breton, les 11 et 12 novembre à Alger. En effet, à l’issue d’une rencontre de deux heures avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, plusieurs accords déterminants ont été signés ou dont le principe a été arrêté.

    Pour accélérer la réforme bancaire, deux accords ont porté sur la formation de cadres de la finance algériens, touchant notamment au système fiscal. Quant à la deuxième contrainte dont se plaignent les entrepreneurs français, la question du foncier industriel, un autre accord porte sur la détermination du cadastre. Sur la question des privatisations des entreprises publiques et dont le bilan demeure en deçà des attentes, il a été convenu la formation de hauts cadres algériens par l’APE (Agence pour les privatisations de l’Etat), organisme attaché au ministère français de l’Economie. La conversion de la dette algérienne en investissements français se poursuit. M. Mourlevat a annoncé la conversion de 61 millions d’euros. «On travaille sur la conversion d’une nouvelle tranche», a-t-il soutenu.

    De son côté, M. Reda Hamiani, membre du Forum des chefs d’entreprises algériens, participant avec une forte délégation au séminaire, a tenu à inviter les présents à ne plus considérer l’Algérie comme un simple comptoir commercial, parce que celle-ci a besoin de rompre avec l’image d’un pays de rente pétrolière, et les Français devraient s’impliquer davantage pour un meilleur équilibre des échanges. M. Mourlevat a tenu à le rassurer que des accords d’investissements directs sont en voie de finalisation, dont le montage d’une chaîne d’assemblage automobile, d’usines de chimie pharmacie et de pétrochimie. L’adhésion de l’Algérie à l’OMC est également très attendue du fait qu’elle permettra plus de transparence en dépit des effets inéluctables sur les emplois. «L’Algérie est le seul pays à ne pas être membre de l’OMC dans la région, ce qui est une anomalie», fait-on remarquer.
    D’autres rendez-vous devant rapprocher davantage les milieux d’affaires algériens et français viendront renforcer cet élan tels que la tenue du Salon international des travaux publics, prévu en décembre à Alger, ou encore le Pollutec 2006, Salon international sur les services et techniques de l’eau, qui doit se tenir du 8 au 11 mai 2006 à Alger.

    Source: La Tribune
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