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GRIPPE PORCINE Y a-t-il arnaque ?
Alors que le monde craint une pandémie de grippe porcine, la toile s’enflamme et les spécialistes de tous bords y vont de leurs commentaires. Des plus sérieuses aux plus farfelues, beaucoup de thèses sont avancées pour expliquer ce qui se passe au Mexique et ailleurs.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les organisations mondiales, prises entre considérations économiques, scientifiques et politiques, polémiquent sur le nom à donner à cette grippe. La Commission européenne a finalement retenu hier l’appellation «nouveau virus de grippe», plutôt que grippe porcine. Sur les blogs, les forums et les chaînes de télévision, spécialistes et profanes commentent l’actualité. Beaucoup d’internautes voient dans ce qui se passe un «complot». Selon les adeptes de cette théorie, la grippe porcine aurait été développée en laboratoire avant d'être diffusée sciemment dans le monde afin de limiter l'accroissement de la population mondiale. Autre hypothèse : le virus serait une tentative pour assassiner le président américain Barack Obama lors de sa dernière visite au Mexique, ou encore l'œuvre des laboratoires qui tenteraient de promouvoir un nouveau vaccin. Cette dernière thèse est confortée par les nouvelles émanant des Bourses et faisant état de la hausse des cotations boursières des laboratoires ayant proposé de fournir des vaccins, des gants ou des masques. Plus sérieux et se basant sur des données scientifiques, beaucoup de spécialistes considèrent que la panique qui s’empare du monde n’est pas totalement justifiée. Jeanne Brugère-Picou, médecin vétérinaire et professeur français dira : «Peut-on dire qu'il y a vraiment un risque de pandémie quand ça dure depuis un mois, que c'est localisé et que ça n'a pas explosé ? Une pandémie se propage très rapidement. Cette grippe, elle est passée. Le pic a eu lieu en avril, on est en phase de régression, pas en phase d'expansion, de risque pandémique. Pour le Sras, il y a eu 8 000 malades et 800 morts. Il y avait vraiment de quoi s'inquiéter. Là, si c'est vraiment le H1N1 de la grippe porcine classique, on n'a pas de raison de s'inquiéter. Je ne vois pas de raisons de s'inquiéter particulièrement. » «On a, peut-être, un nouveau virus mais il y a probablement des facteurs d'aggravation comme la pollution de l'air à Mexico ou des surinfections. On ne sait rien pour expliquer ces taux de mortalité. Mais 20 décès, ce n'est pas énorme. Il ne faut pas oublier que la grippe saisonnière tue», estime-t-elle. Pourquoi l’OMS a-t-elle donc déclenché l’alerte ? «Parce que cette grippe est constituée de plusieurs souches : une aviaire, deux porcines et, enfin, une humaine. Un cocktail qui constituerait une première », selon les autorités sanitaires américaines. Un dispositif que les spécialistes expliquent par le fait que «l’OMS se trouve face à un dilemme. Seule une réaction excessive peut permettre de contenir une épidémie et empêcher sa propagation. Mais chaque réaction excessive qui parvient à empêcher une épidémie réduit la crédibilité sociale de la nécessité des mesures préventives. A posteriori, puisque les pandémies mondiales n’ont pas eu lieu, certains pourraient légitimement trouver excessives les réactions aux menaces». Hier, le monde continuait à faire le décompte du nombre de morts ou de cas avérés de grippe porcine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué pouvoir confirmer la présence du virus dans sept pays avec un total de 105 cas avérés, dont 7 mortels.
Le soir d'Algérie
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les organisations mondiales, prises entre considérations économiques, scientifiques et politiques, polémiquent sur le nom à donner à cette grippe. La Commission européenne a finalement retenu hier l’appellation «nouveau virus de grippe», plutôt que grippe porcine. Sur les blogs, les forums et les chaînes de télévision, spécialistes et profanes commentent l’actualité. Beaucoup d’internautes voient dans ce qui se passe un «complot». Selon les adeptes de cette théorie, la grippe porcine aurait été développée en laboratoire avant d'être diffusée sciemment dans le monde afin de limiter l'accroissement de la population mondiale. Autre hypothèse : le virus serait une tentative pour assassiner le président américain Barack Obama lors de sa dernière visite au Mexique, ou encore l'œuvre des laboratoires qui tenteraient de promouvoir un nouveau vaccin. Cette dernière thèse est confortée par les nouvelles émanant des Bourses et faisant état de la hausse des cotations boursières des laboratoires ayant proposé de fournir des vaccins, des gants ou des masques. Plus sérieux et se basant sur des données scientifiques, beaucoup de spécialistes considèrent que la panique qui s’empare du monde n’est pas totalement justifiée. Jeanne Brugère-Picou, médecin vétérinaire et professeur français dira : «Peut-on dire qu'il y a vraiment un risque de pandémie quand ça dure depuis un mois, que c'est localisé et que ça n'a pas explosé ? Une pandémie se propage très rapidement. Cette grippe, elle est passée. Le pic a eu lieu en avril, on est en phase de régression, pas en phase d'expansion, de risque pandémique. Pour le Sras, il y a eu 8 000 malades et 800 morts. Il y avait vraiment de quoi s'inquiéter. Là, si c'est vraiment le H1N1 de la grippe porcine classique, on n'a pas de raison de s'inquiéter. Je ne vois pas de raisons de s'inquiéter particulièrement. » «On a, peut-être, un nouveau virus mais il y a probablement des facteurs d'aggravation comme la pollution de l'air à Mexico ou des surinfections. On ne sait rien pour expliquer ces taux de mortalité. Mais 20 décès, ce n'est pas énorme. Il ne faut pas oublier que la grippe saisonnière tue», estime-t-elle. Pourquoi l’OMS a-t-elle donc déclenché l’alerte ? «Parce que cette grippe est constituée de plusieurs souches : une aviaire, deux porcines et, enfin, une humaine. Un cocktail qui constituerait une première », selon les autorités sanitaires américaines. Un dispositif que les spécialistes expliquent par le fait que «l’OMS se trouve face à un dilemme. Seule une réaction excessive peut permettre de contenir une épidémie et empêcher sa propagation. Mais chaque réaction excessive qui parvient à empêcher une épidémie réduit la crédibilité sociale de la nécessité des mesures préventives. A posteriori, puisque les pandémies mondiales n’ont pas eu lieu, certains pourraient légitimement trouver excessives les réactions aux menaces». Hier, le monde continuait à faire le décompte du nombre de morts ou de cas avérés de grippe porcine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué pouvoir confirmer la présence du virus dans sept pays avec un total de 105 cas avérés, dont 7 mortels.
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