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Le commerce des gâteaux traditionnels se propage en Algérie

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  • Le commerce des gâteaux traditionnels se propage en Algérie

    Devenu un véritable business

    Le commerce des gâteaux traditionnels se propage en Algérie

    Il est difficile ou quasiment impossible d’imaginer le moindre événement sans gâteaux. Que dire alors des mariages, des fêtes de l’Aïd et autres ! Les sucreries traditionnelles représentent des éléments incontournables lors de toute célébration. En effet, de plus en plus de femmes algériennes se sont tournées vers un véritable «professionnalisme» dans la préparation et la commercialisation des gâteaux traditionnels. Le phénomène tend à se généraliser dans différentes régions du pays et commence sérieusement à «contaminer» les ménages.

    Auparavant, les femmes algériennes avaient tendance à préparer leurs gâteaux chez elles. Ainsi, et à chaque occasion, les femmes se rassemblaient dans l’une des maisons, et ce pour créer et préparer plusieurs sortes de gâteaux traditionnels. De nos jours, tout cela a changé, et les femmes ont de plus en plus recours à la commande de gâteaux traditionnels. Qu’importe le prix.

    Cependant, les femmes qui passent commande le font souvent pour des raisons tout à fait pratiques. «Je n’ai pas le temps. Déjà qu’entre le travail, les enfants et les repas, je n’arrive pas à m’en sortir, alors s’il faut encore préparer les gâteaux de l’Aïd !» s’exclame Malika, fonctionnaire dans une société publique. Elle n’est pas la seule à avoir cette réponse. Par ailleurs, le commerce des gâteaux n’est pas à la portée de toutes les bourses, faute de temps mais également de moyens. En témoignent les prix affichés par pièce cédée entre 30 et 50 DA. Nora, la quarantaine, enseignante, assume pleinement son choix «de ne pas pétrir la pâte de l’Aïd».

    «J’ai toujours eu l’habitude de préparer les gâteaux pour l’Aïd même quand je travaillais. Mais depuis que j’habite avec mon mari, seuls, j’ai décidé de me rapprocher des pâtissières traditionnelles pour plus de facilité», souligne notre interlocutrice.

    Certaines sont tout à fait contre cette nouvelle pratique. «La femme algérienne est censée être au top de la préparation des gâteaux. Ces femmes qui commandent des gâteaux même pour l’Aïd ! Vraiment, ce sont des bras cassés ! Elles se cachent derrière le travail», s’indigne, déçue, Samira, ex- enseignante à l’université d’Alger, actuellement femme au foyer.»Il n’y a pas mieux que de les faire soi-même, ça fait plaisir quand même», poursuit-elle.

    Quant à Fatiha, 45 ans, fonctionnaire dans une banque, elle avoue : «Je comprends que, dans le temps, les femmes avaient envie de cuisiner toute la journée et de préparer de délicieux gâteaux. Elles ne travaillaient pas et les hommes étaient tenus de faire les courses. Il ne restait aux mères de famille qu’à préparer de bons gâteaux traditionnels, et ce pour les différentes occasions.» Et d’ajouter avec une pointe de nostalgie : «La situation a bien changé, hélas ! La femme n’a pas le temps pour ça, surtout quand il s’agit de grandes quantités.»

    En revanche, il y’a ceux qui accusent certaines personnes ayant contribué à l’émergence de ce phénomène. «Ce sont des gens qui veulent montrer à leur environnement une certaine richesse extérieure», estime Samir, avant d’ajouter : «Les prix pratiqués sont exorbitants. Je préfère mieux le makrout taâ laâjouz que ces pièces qui fondent dans la bouche avant même d’être mâchées.» Justement, à propos des tarifs appliqués, les prix ont connu une constante augmentation par rapport aux exigences du marché, comme tient à l’expliquer Samah. «J’ai commencé à prendre des commandes à 30 DA la pièce, mais avec la hausse du prix des matières de base, le sucre et surtout l’huile, la pièce est cédée à 45 DA cette année», signale cette halwadjia qui travaille chez elle à la maison.

    Spécialisée dans les gâteaux traditionnels, comme le makrout ellouz, dziriet et autres, son champ d’action ne se limite pas simplement aux fêtes de mariages mais s’étend au reste de l’année.

    «On travaille presque toute l’année quand on nous sollicite pour les circoncisions, les mariages, les occasions religieuses et les naissances. Pour vous dire, on ne chôme pas, El-hamdoulillah».

    Jeune Indépendant
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