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Le virus de la grippe est soumis à des variations saisonnières qui influencent les épidémies.
Le virus A (H1N1) qui inquiète les autorités sanitaires mondiales résistera-t-il à l'arrivée des saisons chaudes en Europe ? On sait en tout cas que la grippe dite saisonnière commence en général à apparaître sous nos contrées au moment d'octobre-novembre pour s'éteindre en mars-avril.
«Il est très compliqué de répondre à votre question, assure le Pr Xavier de Lamballerie (virologue, Marseille). Une chose est sûre : les climats chauds et secs sont défavorables à la transmission du virus. On a longtemps cru que dans les pays chauds, la grippe n'existait pas, avant de nous rendre compte que c'était totalement faux.»
Il est très probable que la mortalité liée à ce virus soit sous-estimée dans les pays tropicaux. Ainsi à Singapour où il fait chaud en permanence, une étude récente a montré que la mortalité par la grippe était sous-évaluée. La différence avec nos contrées tempérées tient au fait que l'épidémie de grippe n'y est pas saisonnière, mais beaucoup plus étalée dans le temps.
La grippe dite espagnole, qui a provoqué des millions de morts en Europe en 1918, s'est dans un premier temps manifestée au mois de juillet 1918 par une petite bouffée épidémique, a disparu pendant quelques semaines, pour réapparaître dans une seconde vague bien plus foudroyante, qui s'est prolongée d'octobre 1918 à mars 1919. Peut-on imaginer un schéma équivalent avec le virus de la grippe porcine pour l'Europe ?
Ressurgir l'hiver prochain
Il faut d'abord souligner que le H1N1 qui vient d'être découvert semble bien moins agressif que celui de la grippe espagnole, avec un taux de décès très inférieur. Reste que le comportement des virus que l'on ne connaît pas est difficile à anticiper. «Les grippes saisonnières et les rhinites virales surviennent pendant la saison froide dans les pays où les saisons sont marquées», précise le Pr Xavier de Lamballerie. Si le virus disparaît rapidement, rien ne permet de dire qu'il ne surgira pas à nouveau l'hiver prochain.
Pour le Pr Antoine Flahault, directeur général de l'École des hautes études en santé publique, le freinage saisonnier peut jouer un rôle important dans l'évolution épidémique du H1N1 : «Au cours de la surveillance de la grippe pendant les trente années passées en France, nous n'avons jamais observé d'épidémie pendant les périodes estivales.»
Par Le figaro
Le virus A (H1N1) qui inquiète les autorités sanitaires mondiales résistera-t-il à l'arrivée des saisons chaudes en Europe ? On sait en tout cas que la grippe dite saisonnière commence en général à apparaître sous nos contrées au moment d'octobre-novembre pour s'éteindre en mars-avril.
«Il est très compliqué de répondre à votre question, assure le Pr Xavier de Lamballerie (virologue, Marseille). Une chose est sûre : les climats chauds et secs sont défavorables à la transmission du virus. On a longtemps cru que dans les pays chauds, la grippe n'existait pas, avant de nous rendre compte que c'était totalement faux.»
Il est très probable que la mortalité liée à ce virus soit sous-estimée dans les pays tropicaux. Ainsi à Singapour où il fait chaud en permanence, une étude récente a montré que la mortalité par la grippe était sous-évaluée. La différence avec nos contrées tempérées tient au fait que l'épidémie de grippe n'y est pas saisonnière, mais beaucoup plus étalée dans le temps.
La grippe dite espagnole, qui a provoqué des millions de morts en Europe en 1918, s'est dans un premier temps manifestée au mois de juillet 1918 par une petite bouffée épidémique, a disparu pendant quelques semaines, pour réapparaître dans une seconde vague bien plus foudroyante, qui s'est prolongée d'octobre 1918 à mars 1919. Peut-on imaginer un schéma équivalent avec le virus de la grippe porcine pour l'Europe ?
Ressurgir l'hiver prochain
Il faut d'abord souligner que le H1N1 qui vient d'être découvert semble bien moins agressif que celui de la grippe espagnole, avec un taux de décès très inférieur. Reste que le comportement des virus que l'on ne connaît pas est difficile à anticiper. «Les grippes saisonnières et les rhinites virales surviennent pendant la saison froide dans les pays où les saisons sont marquées», précise le Pr Xavier de Lamballerie. Si le virus disparaît rapidement, rien ne permet de dire qu'il ne surgira pas à nouveau l'hiver prochain.
Pour le Pr Antoine Flahault, directeur général de l'École des hautes études en santé publique, le freinage saisonnier peut jouer un rôle important dans l'évolution épidémique du H1N1 : «Au cours de la surveillance de la grippe pendant les trente années passées en France, nous n'avons jamais observé d'épidémie pendant les périodes estivales.»
Par Le figaro