Une nouvelle fois, la France est pointée du doigt pour son soutien inconditionnel au Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Jeudi soir, après le vote par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution sur ce conflit, le représentant sahraoui aux Nations unies a dénoncé l'attitude de la France. Il a vivement critiqué Paris pour son soutien inconditionnel au Maroc dans ce dossier régional.
« Le Conseil de sécurité continue d'être victime de la politique de deux poids deux mesures et le principal responsable en est la France », a déclaré le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukha. « S'il n'y a pas aujourd'hui de solution pour un referendum au Sahara occidental, c'est essentiellement à cause de la France », a-t-il précisé.
La résolution 1871, voté jeudi après des négociations serrées sur le thème des droits de l'homme, appelle le Maroc et le Front Polisario à reprendre poursuivre « sans conditions préalables » leurs négociations sous l'égide de l'ONU sur l'avenir du Sahara occidental, actuellement dans l'impasse, à cause de l'intransigeance marocaine. Le Maroc propose en effet un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance, et ne veut négocier que sur cette base.
Jeudi, à New York, le représentant de la France au Conseil de sécurité s'était opposé à l'insertion d'un passage dans la résolution chargeant le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de doter la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) de compétences en matière de droits de l'homme afin d'observer la situation dans ce domaine au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf.
Cette demande avait pourtant été formulée et soutenue par le Parlement européen et plusieurs ONG interntanionales de défense des droits de l'Homme dont Human Right Watch (HRW). Ces deux organismes ont dénoncé dans deux rapports séparés, publiés fin 2008 et début 2009, les violations des droits de l'homme par les forces d'occupation marocaine au Sahara occidental. Ils ont demandé une meilleure prise en charge du dossier pour l'ONU.
Après cette opposition française, le texte de la résolution 1871 ne comporte qu'une mention vague par laquelle le Conseil « souligne l'importance que des progrès soient effectués dans la dimension humaine du conflit ».
Ce n'est pas la première fois que Paris est pointé du doigt à cause de sa politique pro-marocaine dans le dossier du Sahara occidental. Depuis le début du conflit, les Français se sont systématiquement rangé du côté du Maroc. Les évolutions de la situation sur le terrain, avec notamment les derniers rapports sur les violations des droits de l'Homme par les Marocains, n'ont pas convaincu Paris de revoir sa position.
De même que les changements de majorité au pouvoir en France. Le départ de Jacques Chirac du pouvoir en 2007 avait suscité un début d'espoir de voir la position française évoluer. L'ancien président français était connu pour sa proximité avec la famille royale marocaine.
Mais l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy n'a pas fait évoluer les choses dans le sens d'une position politique plus équilibrée. Bien au contraire : le soutien de Paris à Rabat sur la question du Sahara occidental s'est accru ces derniers mois. Les Français n'hésitent pas à user de leur influence auprès de leurs partenaires européens, plus réticents à l'idée d'un soutien inconditionnel à Rabat, pour appuyer la position marocaine. Et au Conseil de sécurité, Rabat est assuré d'un « véto » français pour bloquer toute résolution qui irait dans le sens d'un traitement plus équitable de ce dossier.
TSA
« Le Conseil de sécurité continue d'être victime de la politique de deux poids deux mesures et le principal responsable en est la France », a déclaré le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukha. « S'il n'y a pas aujourd'hui de solution pour un referendum au Sahara occidental, c'est essentiellement à cause de la France », a-t-il précisé.
La résolution 1871, voté jeudi après des négociations serrées sur le thème des droits de l'homme, appelle le Maroc et le Front Polisario à reprendre poursuivre « sans conditions préalables » leurs négociations sous l'égide de l'ONU sur l'avenir du Sahara occidental, actuellement dans l'impasse, à cause de l'intransigeance marocaine. Le Maroc propose en effet un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance, et ne veut négocier que sur cette base.
Jeudi, à New York, le représentant de la France au Conseil de sécurité s'était opposé à l'insertion d'un passage dans la résolution chargeant le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de doter la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) de compétences en matière de droits de l'homme afin d'observer la situation dans ce domaine au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf.
Cette demande avait pourtant été formulée et soutenue par le Parlement européen et plusieurs ONG interntanionales de défense des droits de l'Homme dont Human Right Watch (HRW). Ces deux organismes ont dénoncé dans deux rapports séparés, publiés fin 2008 et début 2009, les violations des droits de l'homme par les forces d'occupation marocaine au Sahara occidental. Ils ont demandé une meilleure prise en charge du dossier pour l'ONU.
Après cette opposition française, le texte de la résolution 1871 ne comporte qu'une mention vague par laquelle le Conseil « souligne l'importance que des progrès soient effectués dans la dimension humaine du conflit ».
Ce n'est pas la première fois que Paris est pointé du doigt à cause de sa politique pro-marocaine dans le dossier du Sahara occidental. Depuis le début du conflit, les Français se sont systématiquement rangé du côté du Maroc. Les évolutions de la situation sur le terrain, avec notamment les derniers rapports sur les violations des droits de l'Homme par les Marocains, n'ont pas convaincu Paris de revoir sa position.
De même que les changements de majorité au pouvoir en France. Le départ de Jacques Chirac du pouvoir en 2007 avait suscité un début d'espoir de voir la position française évoluer. L'ancien président français était connu pour sa proximité avec la famille royale marocaine.
Mais l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy n'a pas fait évoluer les choses dans le sens d'une position politique plus équilibrée. Bien au contraire : le soutien de Paris à Rabat sur la question du Sahara occidental s'est accru ces derniers mois. Les Français n'hésitent pas à user de leur influence auprès de leurs partenaires européens, plus réticents à l'idée d'un soutien inconditionnel à Rabat, pour appuyer la position marocaine. Et au Conseil de sécurité, Rabat est assuré d'un « véto » français pour bloquer toute résolution qui irait dans le sens d'un traitement plus équitable de ce dossier.
TSA
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