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Intersyndicale de la Fonction publique Toute augmentation du SNMG sera un leurre

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    Toute augmentation du SNMG sera un leurre
    « Le pouvoir d’achat n’est jamais descendu aussi bas, alors que les caisses de l’Etat n’ont jamais été aussi pleines » : constat d’un syndicaliste lors d’une réunion hier à l’occasion du 1er Mai.


    Ils étaient très nombreux à prendre part hier à la manifestation organisée par l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique (IAFP) au siège de la maison des syndicats située à Bachedjerrah à l’est d’Alger portant sur « les travailleurs, entre atteintes aux libertés syndicales, précarité du pouvoir d’achat et actions solidaires ». En plus des représentants des sept syndicats composant cette structure, il y avait également des représentants de partis politiques, RCD, FFS, MSD, MDSL, le porte-parole du CCDR, Abdelkader Brerhi, des représentants de la Ligue de défense des droits l’homme Ali Yahia Abdenour, Hocine Zehouane et Mustapha Bouchachi, et des représentants de la société civile. En prenant la parole, les chefs de file des sept syndicats ont tous rappelé que le monde commémore aujourd’hui plus d’un siècle de luttes des travailleurs. Une Journée internationale du travail où un nombre considérable des travailleurs ont payé de leur vie leur engagement dans ces luttes.
    Ils ont arraché dans le sang des acquis considérables pour le monde du travail, à l’image d’une semaine de travail de huit heures, l’interdiction du travail des enfants, le droit à la retraite, le droit à la couverture sociale. « Toutefois, en l’an 2009, où sommes-nous par rapport à ces acquis ? », se sont interrogés les animateurs de cette rencontre. Le rouleau compresseur du libéralisme sauvage, selon eux, est passé par là, en fermant, délocalisant des usines, licenciant en masse, allongeant dans nombre de pays l’âge de la retraite et la durée de travail et surtout en baissant les salaires. Chose qui a fait que l’armée des chômeurs et la désespérance sociale ne cessent de s’agrandir à travers le monde. L’Algérie, observent les représentants de ces organisations syndicales, n’est pas en reste puisque la majorité des entreprises publiques ont été contraintes de mettre la clé sous la porte pour laisser le champ libre aux investisseurs étrangers motivés par le seul profit facile et à moindres coûts.
    En outre, les intervenants ont dressé un tableau noir de la situation des travailleurs algériens en cette journée du 1er Mai. Des travailleurs qui ne peuvent plus boucler leur fin de mois, et ce, lorsqu’ils ne doivent pas attendre des mois pour percevoir leur salaire. L’inflation, confirment-ils, n’a jamais atteint des cimes aussi vertigineuses. « Le pouvoir d’achat n’est jamais descendu aussi bas, alors que les caisses de l’Etat n’ont jamais été aussi pleines. La précarisation, la dépermanisation sont consacrées dans les textes. Une armée de contractuels est là, dans la Fonction publique, malléable à merci, avec au-dessus de sa tête une épée de Damoclès », a fulminé un syndicaliste. Tous revendiquent non pas un SNMG de 18 000 DA ou plus, mais plutôt l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 91-11 qui pénalise les fonctionnaires à faibles revenus. Sans la levée de ce levier, une augmentation des salaires restera en deçà des espérances des travailleurs Ce qui préoccupe aujourd’hui au plus haut niveau les travailleurs est le pouvoir d’achat dérisoire. « Devant la flambée des prix des produits de première nécessité, l’augmentation des salaires devient insignifiante, d’où la nécessité de revoir à la hausse le point indiciaire, limité à 45 DA, dans la nouvelle grille des salaires », a souligné M. Sadali du Satef, ajoutant que ce fameux point indiciaire doit être fixé par rapport aux fluctuations du marché, comme cela se fait dans d’autres pays.



    Par Nabila Amir
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