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Celio épouse Jennyfer

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    Les frères Grosman, fondateurs de Celio ont puisé dans leurs cagnottes et ont signé un accord exclusif avec Jennyfer leur permettant ainsi d'acquérir 51% du capital de Jennyfer qui était au bord du dépot de bilan.

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    Les rois du prêt-à-porter masculin s'intéressent aux jeunes filles en fleur. Marc et Laurent Grosman, fondateurs de Celio en 1985, ont signé un accord exclusif pour reprendre, à titre personnel, 51% de Jennyfer. Les créateurs de l'enseigne de vêtements pour adolescentes, David Tordjman et Gérard Depagnat, conserveront 49% du capital. Cet accord devra être confirmé au terme d'une période de négociation exclusive de deux mois. Le temps pour les investisseurs de s'assurer du concours des banques de Jennyfer, dont la situation financière est proche du dépôt de bilan.

    Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé, pas plus que son financement. «Nous allons utiliser nos petites économies», se contente d'indiquer Marc Grosman, qui affirme ne pas avoir besoin d'emprunter. Pour les très discrets frères fondateurs de Celio (toujours actionnaires à plus de 90%), c'est une première opération de croissance externe. «Nous cherchions à nous diversifier dans le prêt-à-porter féminin», justifie Marc Grosman. Malgré ses difficultés financières, il estime que «tous les fondamentaux de Jennyfer sont bons : le chiffre d'affaires est là, le positionnement, l'image, le produit sont bons. Et nous pourrons lui apporter des compétences pour la gestion d'un réseau commercial important».


    Chiffre d'affaires triplé en quatre ans

    Avant d'être acculé à la recherche d'un partenaire financier, Jennyfer a connu un développement fulgurant. Créée en 1986, elle n'a pris son essor qu'à la fin des années 90, voyant tripler ses ventes en quatre ans. Dans ses 350 magasins en France, en Italie, en Belgique et en Espagne, elle réalise un chiffre d'affaires de 285 millions d'euros et emploie 2 500 personnes. La marque s'est imposée comme icône des lolitas de 12 à 18 ans en quête de tenues branchées et sexy. Las, la progression s'est brusquement retournée.

    Au premier trimestre de cette année, ses ventes ont reculé de 7%. Les stocks se sont accumulés. Au bord du dépôt de bilan, les fondateurs ont dû demander aux banques de renflouer l'entreprise à hauteur de 4,5 millions d'euros. Une vingtaine de magasins ont été cédés.

    Un appel d'offres a été lancé pour tout ou partie du capital. On a cité le groupe Mulliez (Auchan), le géant suédois H&M ou l'espagnol Inditex (Zara), principalement attirés par le réseau de magasins.

    «C'est une crise de croissance», relativise Marc Grosman, qui se dit confiant pour relancer le concept en reprenant en main la gestion, fort de son expérience chez Celio. En vingt ans, la marque pour hommes s'est développée dans vingt pays avec 370 magasins (dont 220 en France), et compte encore doubler de taille dans les cinq ans. Elle réalise un chiffre d'affaires de 420 millions d'euros (hors taxes). Après s'être axé sur les basiques utilitaires de la garde-robe masculine, Celio se présente aujourd'hui comme une marque de mode abordable. Très secrets, ses propriétaires ne dévoilent pas leurs comptes.

    Source: Le Figaro
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