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Les mauvais payeurs et les créances de l’Algérienne des eaux de Tipaza

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  • Les mauvais payeurs et les créances de l’Algérienne des eaux de Tipaza

    L’Algérienne des eaux (ADE) de Tipaza se plaint des mauvais payeurs, mais aussi d’un déficit en équipements pouvant lui permettre de garantir une meilleure efficacité dans ses interventions sur l’ensemble du territoire de la wilaya. Les créances de l’ADE s’élèvent ainsi à 672 millions de dinars.

    Les dettes dues aux ménages sont estimées à 481 millions de dinars. L’ADE est, pour enseigne, présente dans 19 communes de la wilaya de Tipaza, sur un total de 28. On distingue dans cette même wilaya 4164 abonnés qui payent leurs factures au forfait sur un total de 65 000. L’ADE compte par ailleurs dans la wilaya de Tipaza 64 forages, 26 stations de traitement et de reprise, une station de traitement en aval du barrage de Boukourdane à Sidi Amar, une station de traitement monobloc à Mitidja Ouest, une station de dessalement à Bou Ismaïl et 89 réservoirs d’une capacité globale de stockage de 63 550 m3.

    L’Algérienne des eaux, faut-il encore le souligner, paye chaque mois une facture d’électricité d’un montant de 10 millions de dinars. Le linéaire de la conduite d’adduction menant des équipements de production de l’eau potable aux réservoirs de distribution est de 228 km.

    En revanche, le linéaire de la conduite de distribution de l’eau potable dans les 19 localités de la wilaya de Tipaza est de 238 km. Pour le premier trimestre 2009, il y a eu théoriquement 6,947 millions de m3 d’eau « vendue » aux ménages, aux administrations, aux commerces et aux industries. Toute cette quantité d’eau n’est pas arrivée à destination pour diverses raisons, dont notamment les fuites depuis l’ouvrage de production, en passant par l’ouvrage de distribution jusqu’aux branchements particuliers.

    En termes de pertes physiques, 347 fuites ont été enregistrées dans les réseaux d’adduction, tandis que les réseaux de distribution enregistrent quant à eux 1206 fuites.

    Pour mieux y faire face, l’ADE avait recruté 34 surveillants de réseau pour signaler les fuites, en plus des équipes d’intervention et du centre d’appels téléphonique opérationnel (Cato). C’est au niveau des localités de Fouka, Koléa, Bou Ismaïl, Sidi Rached, Ahmeur El Aïn et Cherchell que les fuites d’eau sont signalées. Un nombre important de réseaux est vétuste, selon les agents d’intervention. L’ADE ne dispose pas de moyens efficaces dans la recherche des fuites qui agacent les abonnées solvables. Il existe pourtant des équipements sophistiqués pour détecter ces fuites. L’absence d’une cartographie du réseau de l’AEP complique la situation pour les techniciens de l’ADE. Des millions de m3 d’eau sont perdues, constituant ainsi une perte sèche pour cette entreprise, car elle paye l’eau produite par les barrages et les forages.

    L’ADE se penche également quotidiennement sur la qualité de l’eau potable. Durant le premier trimestre de l’année en cours, 19 040 tests de chlore et 541 analyses bactériologiques ont été effectués, ayant révélé 10 cas de contamination déclarés et qui ont fait réagir rapidement l’ADE pour éradiquer les risques réels du cross- connexion. Au-delà de toutes ces entraves, les responsables de l’ADE affichent beaucoup d’optimisme, alors que les citoyens continuent, eux, à critiquer l’inefficacité constatée dans la distribution de l’eau, bien que des améliorations aient été relevées en matière d’alimentation en eau potable.

    par El Watan
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