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Fête du Travail sous fond de violence en Turquie, Grèce et Allemagne

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  • Fête du Travail sous fond de violence en Turquie, Grèce et Allemagne

    Défilés et manifestations traditionnellement organisés à travers le monde à l'occasion de la fête du Travail ont été émaillées de violences en Turquie, en Allemagne et en Grèce.

    En France, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays contre la politique du gouvernement face à la crise, à l'appel - sans précédent - de l'ensemble des organisations syndicales. Mais la participation n'a pas été à la hauteur de leurs espérances.

    L'impact de la crise financière sur l'économie réelle, la montée du chômage et la multiplication des fermetures d'entreprises sont venus s'ajouter cette année aux mots d'ordre et slogans rituels du 1er mai.

    Dans la matinée, à Istanbul, des heurts ont opposé la police anti-émeutes à des milliers de manifestants brandissant des drapeaux rouges, qui s'en s'ont pris à des devantures de banques et à des supermarchés.

    Aux cocktails molotov et aux pierres des assaillants, qui protestaient contre une crise qui laisse un jeune Turc sur trois sans emploi, la police a riposté à coups de canon à eau et de grenades lacrymogènes. Onze policiers ont été blessés et plus d'une soixantaine d'émeutiers interpellés.

    PARTICIPATION DÉCEVANTE EN FRANCE

    A Berlin, 400 activistes s'en sont pris aux forces de l'ordre qui encadraient un défilé de 5.000 militants de gauche dans le quartier de Kreuzberg. Le secteur est souvent le théâtre de débordements, le 1er mai, mais les affrontements, qui ont éclaté à la tombée de la nuit, ont toutefois été d'une violence inhabituelle.

    Des heurts avaient été signalés dans la journée à Hambourg, Dortmund, Mayence, Verden et Ulm, dans le Sud, où des militants de gauche ont affronté un millier de néo-nazis. La ville a fait état de 29 blessés, dont un grave, dans les rangs de la police et de 21 parmi les manifestants.

    En France, près de 300 défilés étaient prévus à l'initiative des organisations syndicales avec l'appui notable, pour la première fois depuis sept ans, du Parti socialiste.

    Ces manifestations à forte coloration antigouvernementale ont réuni bien moins de monde que les journées d'action qui les avaient précédées au début de l'année. Le ministère de l'Intérieur a dénombré 450.000 manifestants dans le pays, contre 1,2 million le 19 mars et la CGT 1,2 million.

    Dans la soirée, l'hôtel de ville de Paris a été brièvement occupé en marge d'une manifestation d'étudiants opposés au projet de réforme de l'université.

    A Athènes, près de 6.000 manifestants, essentiellement des militants syndicaux communistes, ont manifesté pacifiquement sous les yeux de 4.000 policiers. Autour de l'Ecole polytechnique, bastion des étudiants d'extrême gauche, les policiers ont recouru aux gaz lacrymogènes pour disperser quelque 300 jeunes manifestants.

    En Espagne, quelque 70 manifestations ont eu lieu à l'appel des syndicats, qui ont menacé de faire grève si le gouvernement socialiste cédait aux demandes des milieux d'affaires en réformant le droit du travail.

    A La Havane, la parade communiste traditionnelle du 1er mai a réuni des centaines de milliers de Cubains sur la place de la Révolution, où le président Raul Castro les a exhortés à travailler plus pour sauver l'économie naufragée de l'île.

    Par Reuters
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