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Il s'appelle Patrick Coutellier. Il est le premier responsable de Citroën Algérie, la filiale algérienne du constructeur automobile français. Le collectif des agents Citroën vient de lui adresser une correspondance sans appel, dans laquelle il lui rappelle que l'Algérie de papa c'est terminé et qu'on ne peut pas impunément insulter les Algériens, chez eux de surcroît.
Selon le courrier qui lui a été officiellement transmis, il aurait accusé ses partenaires de l'avoir pris en otage, pas au sens physique du terme s'entend, et les a traités, et à travers eux tous les Algériens, de « terroristes » et de « moutons » !
Cela se passe en Algérie, bien sûr. Faut-il s'en étonner ? En réalité, c'est presque dans l'ordre des choses. Et pour cause !
L'Algérie officielle, c'est-à-dire l'Algérie qui gouverne, a de tout temps fait fi de la dignité de ceux qu'elle gouverne. Après les avoir réduit à un tube digestif interdit de pensée sous Boumediene et Chadli, on a fini par les livrer en pâture à tous les prédateurs, nationaux et étrangers, qui viennent manger la soupe et cracher sur ceux qui la leur servent parce que réduits, malgré eux, à un état de servilité. Où est le gouvernement ? Où est le Président ? Où est l'Algérie digne et sereine qui salit nos murs par ses affiches gigantesques et nombreuses ?
Il est une chose à la fois importante et universelle : un chef d'Etat et son gouvernement sont censés défendre les intérêts du pays qu'ils gouvernent et, par-dessus tout, les droits et les intérêts de ceux qu'ils gouvernent, où qu'ils soient dans le monde. Les représentations diplomatiques servent avant tout à cela.
Les Algériens vivant à l'étranger en savent quelque chose : au moindre problème, ils sont livrés à eux-mêmes. Quant à ceux de l'intérieur, c'est pire ! Ils sont livrés non pas à eux-mêmes, mais à une maffia tentaculaire qui s'est rendu maîtresse de tous les rouages et de tous les leviers de décision.
Les partenaires économiques étrangers l'ont compris mieux que quiconque. C'est pourquoi certains d'entre eux, à l'image du représentant de Citroën Algérie, laissent libre cours à leurs instincts racistes, assurés qu'ils sont qu'ils n'auront pas à en répondre.
Les humiliations subies par les Algériens pour accéder à un visa en Europe, les agressions caractérisées dont ils ont fait l'objet, à maintes reprises, en territoires étrangers, y compris dans « des pays frères et amis », n'ont pas suffi pour sortir nos dirigeants de leur léthargie. Mieux, défiant toutes les règles protocolaires universellement établies, nos plus hauts dirigeants se sont fait un plaisir de recevoir en grande pompe le moindre vendeur de gaufrettes ou le dernier acteur d'un théâtre de boulevard, pourvu qu'il ne soit pas algérien.
Rien que pour cela, rien que pour avoir donné l'occasion d'asséner ces quelques vérités, monsieur Coutellier doit être « remercié.» Quant à ceux qu'il a insultés et qui ont réagi dignement, ils méritent la considération de tous. Un conseil pour eux, cependant : si vous voulez avoir gain de cause, saisissez le tribunal de Paris. Surtout que les insultes proférées en français, le tribunal d'Alger vous demandera de les traduire!
Par m.a boumendil
Selon le courrier qui lui a été officiellement transmis, il aurait accusé ses partenaires de l'avoir pris en otage, pas au sens physique du terme s'entend, et les a traités, et à travers eux tous les Algériens, de « terroristes » et de « moutons » !
Cela se passe en Algérie, bien sûr. Faut-il s'en étonner ? En réalité, c'est presque dans l'ordre des choses. Et pour cause !
L'Algérie officielle, c'est-à-dire l'Algérie qui gouverne, a de tout temps fait fi de la dignité de ceux qu'elle gouverne. Après les avoir réduit à un tube digestif interdit de pensée sous Boumediene et Chadli, on a fini par les livrer en pâture à tous les prédateurs, nationaux et étrangers, qui viennent manger la soupe et cracher sur ceux qui la leur servent parce que réduits, malgré eux, à un état de servilité. Où est le gouvernement ? Où est le Président ? Où est l'Algérie digne et sereine qui salit nos murs par ses affiches gigantesques et nombreuses ?
Il est une chose à la fois importante et universelle : un chef d'Etat et son gouvernement sont censés défendre les intérêts du pays qu'ils gouvernent et, par-dessus tout, les droits et les intérêts de ceux qu'ils gouvernent, où qu'ils soient dans le monde. Les représentations diplomatiques servent avant tout à cela.
Les Algériens vivant à l'étranger en savent quelque chose : au moindre problème, ils sont livrés à eux-mêmes. Quant à ceux de l'intérieur, c'est pire ! Ils sont livrés non pas à eux-mêmes, mais à une maffia tentaculaire qui s'est rendu maîtresse de tous les rouages et de tous les leviers de décision.
Les partenaires économiques étrangers l'ont compris mieux que quiconque. C'est pourquoi certains d'entre eux, à l'image du représentant de Citroën Algérie, laissent libre cours à leurs instincts racistes, assurés qu'ils sont qu'ils n'auront pas à en répondre.
Les humiliations subies par les Algériens pour accéder à un visa en Europe, les agressions caractérisées dont ils ont fait l'objet, à maintes reprises, en territoires étrangers, y compris dans « des pays frères et amis », n'ont pas suffi pour sortir nos dirigeants de leur léthargie. Mieux, défiant toutes les règles protocolaires universellement établies, nos plus hauts dirigeants se sont fait un plaisir de recevoir en grande pompe le moindre vendeur de gaufrettes ou le dernier acteur d'un théâtre de boulevard, pourvu qu'il ne soit pas algérien.
Rien que pour cela, rien que pour avoir donné l'occasion d'asséner ces quelques vérités, monsieur Coutellier doit être « remercié.» Quant à ceux qu'il a insultés et qui ont réagi dignement, ils méritent la considération de tous. Un conseil pour eux, cependant : si vous voulez avoir gain de cause, saisissez le tribunal de Paris. Surtout que les insultes proférées en français, le tribunal d'Alger vous demandera de les traduire!
Par m.a boumendil
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