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Accepteriez-vous d'échanger votre destin pendant trois jours ?

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  • Accepteriez-vous d'échanger votre destin pendant trois jours ?

    Voila, il s'agit d'une émission de téléréalité qui propose à des familles ayant des destins différents d'échanger leurs modes de vie respectifs pendant trois jours. C'est bien d'essayer l'habit du riche mais le contraire est il possible

    Je vous laisse lire l'article en question :

    Troquer sa masure contre une villa de luxe, et vice-versa, telle est l’expérience proposée par une émission de téléréalité indonésienne. Un jeu qui confine à l’absurde mais passionne le public, écrit l’hebdomadaire Tempo.
    La maison ne mesure que quatre mètres sur quatre. Elle se trouve dans les collines de Patron, à Semarang [côte nord de Java]. Son sol est en terre battue, ses murs de bambou sont en piteux état. Pas d’électricité. La salle de bain consiste en un bassin d’un mètre sur deux à l’extérieur, devant la maison. C’est là que vit Sodiq, bûcheron de son état, avec sa femme et leurs deux enfants. Soudain, voilà le rêve qui se réalise : il va partir habiter avec sa famille dans une luxueuse maison à Salatiga, à 30km de là. La demeure appartient à Nugroho Budi Santoso, un entrepreneur. Sodiq et sa famille vont vivre la vie de Nugroho. Mais qu’advient-il de Nugroho et de sa famille ? Eh bien, ils vont déménager dans la maison de Sodiq et vivre sa vie trois jours durant.

    Les Sodiq et les Nugroho sont les héros d’un reality show intitulé “Echange de destins”, réalisé par la maison de production Dreamlight. Cette émission est diffusée depuis le 14 mars par SCTV [une des grandes chaînes privées indonésiennes], tous les samedis et dimanches à 16h30. Cet échange de destin pendant trois jours provoque toutes sortes de quiproquos. La famille Sodiq confond la télécommande de la télévision et celle du climatiseur. “Nous n’avons jamais eu de télévision”, explique Sodiq. Mais à part cela, la vie de riche a du bon, avoue-t-il : “Je suis tellement heureux de voir mes enfants s’amuser dans le centre aquatique de Salihara”. A l’inverse, dans la vraie maison de Sodiq, la famille Nugroho se retrouve assaillie de problèmes. Monsieur Nugroho n’en peut plus de soulever la hache de dix kilos pour fendre le bois. Sa femme se retrouve constipée car elle ne parvient pas à s’habituer aux toilettes ouvertes aux quatre vents. Leurs deux enfants ne réussissent pas à dormir sans drap ni couverture.

    “Cette émission est en fait un mélange de comédie, de satire et de drame provoqué par le fossé culturel”, explique le directeur de SCTV, Budi Darmawan. Et cela apparaît clairement dans plusieurs scènes. Par exemple lorsqu’à la vue de la masure, la femme riche et ses enfants gâtés demandent aussitôt à rentrer chez eux. On voit même la femme riche vomir au moment où elle prend possession de sa nouvelle demeure. Mais les membres de la famille pauvre ne sont pas épargnés par le reality show qui filme leur gaucherie et leurs airs stupéfaits face au luxe dans lequel ils sont soudain plongés. Un des enfants pauvres se fait pincer les doigts dans la vitre de la voiture qui se ferme automatiquement. Sa mère est prise d’un fou rire lorsqu’elle essaye le spa. Ça vous faire rire, vous aussi ? Oui, mais aux dépens de ces deux familles. Car voilà ce qu’est le reality show : plus c’est tragique et sarcastique, et plus cela fait de l’audimat. “Echange de destins” est regardé par plus d’un million et demi de téléspectateurs. Un score certes encore bien inférieur à celui de son concurrent intitulé “Et si je devenais…”, qui met en scène un adolescent fortuné partant vivre et travailler dans une famille pauvre. Mais qu’en est-il des protagonistes ? Ils ne se sentent ni vexés ni gênés. “Notre motivation, c’est de vivre une nouvelle expérience”, explique Nugroho. Quant à Sodiq, il a accepté cet échange pour pouvoir passer à la télévision et gagner un peu d’argent. “En fait, devenir riche est difficile. Il y a toutes sortes de règles”, conclut-il. A en croire le producteur de Dreamlight, l’idée de cette émission de téléréalité lui serait venue d’une remarque d’un entrepreneur qui s’avouait jaloux de voir ses ouvriers parvenant à dormir à poings fermés : “On croit toujours que le bonheur, c’est chez les autres.”

    Le courrier international.
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