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A Aïn El Hammam, les bombes paralysent la vie au quotidien

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  • A Aïn El Hammam, les bombes paralysent la vie au quotidien

    La dernière bombe, ayant causé la mort d’un jeune homme, a laissé des séquelles au sein de la population d’Aïn El-Hammam, particulièrement les paysans habitués à se rendre quotidiennement à leurs champs.

    Auparavant, une autre bombe avait coûté la vie à un jeune chasseur, d’Aït Sidi Saïd, dans des circonstances identiques, au début de la campagne des olives. Ce qui avait déjà poussé la population à davantage de prudence, lorsqu’il s’agissait de se rendre dans des endroits fortement boisés. La fin de la récolte vient d’être marquée par l’explosion de quatre bombes dont l’une (la toute dernière), la plus meurtrière, avait emporté un jeune randonneur d’Azrou Kellal et blessé trois de ses camarades.

    Depuis, la psychose s’est installée au sein des habitants de toute la région qui vivent avec la crainte d’être surpris par de nouvelles explosions. Bouleversés les habitants d’Azrou n’osent plus s’aventurer dans leurs champs alors que la période des travaux champêtres (plantation d’arbres, potagers, foins) bat son plein. Les propriétaires de propriétés éloignées du village réfléchissent à deux fois avant de s’y rendre.

    Personne ne croit plus qu’il ny a pas d’autres engins meurtriers qui ne demandent qu’à être actionnés. Un faux pas peut leur être fatal. Cette situation est vécue de la même façon, de l’autre côté de la colline où l’onde de choc est ressentie avec la même douleur.

    A des dizaines de kilomètres à la ronde, lorsqu’on discute des travaux des champs, on n’oublie jamais de signaler le danger qu’on peut y rencontrer. “Pour prendre la décision de descendre au champ, il nous faut une bonne dose de courage” avoue Saïd qui ne peut pourtant pas, abandonner son bien. “Chaque fois que je m’approche des maquis, je m’attends à entendre le bruit d’une déflagration” ajoute-t-il. Dans quelques semaines, les cerises, seront mûres. Une rente non négligeable pour de nombreux paysans qui attendent la récolte avec impatience afin de renflouer les caisses du ménage.

    Or, cette année, ils se retrouvent devant un dilemme. Faut-il les récolter, en ayant toujours en tête, cette menace de ne pas revenir le soir “ sur ses pieds” ou y renoncer ? Le comble est que, tant que le terrain n’est pas déminé, plus personne n’osera sortir, ni cette année ni l’an prochain, en toute sécurité. Lorsqu’on sait que des bombes posées durant la guerre de libération, continuent de tuer, on comprend aisément les craintes des citoyens.

    Par la Dépêche de Kabylie
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