Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Infineon se désengage des "puces" mémoires

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Infineon se désengage des "puces" mémoires

    Infineon, le fabricant de semi conducteur a annoncé la scission de son activité mémoire, les puces dites DRAM, principalement utilisées dans les ordinateurs , jugés trop cyclique et peu rentable. Celle ci devrait etre introduite en Bourse d'ici juillet 2006 mais cela laisse sceptique les analystes en raison de la baisse de l'activité elle ne pourra obtenir un prix attractif pour son IPO (introduction en bourse).
    En tous les cas, plus aucun groupe européen ne figurera sur ce marché DRAM dominé, hier par les japonais et maintenant par les Sud coréens .

    ====

    Le conseil de surveillance du fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon a décidé, jeudi 17 novembre, de se séparer de son activité mémoires– les puces dites DRAM, principalement utilisées dans les ordinateurs –, jugée trop cyclique et trop faiblement rentable.

    Avec cette décision, plus aucun groupe européen ne figurera sur ce marché des DRAM, aujourd'hui dominé par les industriels sud-coréens et dont se sont déjà retirés, ces dernières années, bon nombre des grands noms du secteur, que ce soit aux Etats-Unis où au Japon.

    D'ici à juillet 2006, le groupe allemand – ancienne activité semi-conducteurs de Siemens, introduite en Bourse au printemps 2002 – doit créer une société distincte pour héberger cette activité mémoires qui représente 40 % de son chiffre d'affaires.

    L'"option préférée" du fabricant consisterait, ensuite, à introduire cette entité DRAM en Bourse, tout en gardant, dans un premier temps, la majorité de son capital. Il n'exclut pas, à terme, de ne plus détenir qu'une participation minoritaire. Selon des analystes, cités par l'agence Associated Press, la division pourrait valoir entre 2,5 et 3,5 milliards d'euros.

    Infineon – dont Siemens détient 18,23 % du capital – entend se concentrer sur les semi-conducteurs dits "logiques" pour l'automobile, l'électronique ou les télécommunications, activité à plus forte valeur ajoutée et où les marges sont plus importantes. Le groupe, qui était le deuxième fabricant européen de semi-conducteurs, deviendra ainsi un acteur de second plan.

    UN MARCHÉ CYCLIQUE


    L'action Infineon a reculé de 2,33 %, à 7,95 euros, jeudi, le marché s'inquiétant du calendrier et des modalités de l'opération d'entrée en Bourse.

    Vendredi 18 novembre, l'entreprise a annoncé que ses comptes étaient retombés dans le rouge au cours de l'exercice 2004-2005, clos fin septembre. Les pertes s'élèvent à 312 millions d'euros, contre un bénéfice net de 61 millions d'euros en 2004. Les ventes ont reculé de 6 %, à 6,76 milliards d'euros. Le résultat de la branche mémoires est resté positif (183 millions d'euros). Les pertes sont dues à la restructuration des activités de communication et à un marché difficile dans les puces pour téléphones portables.

    Cette cession des mémoires n'est pas une surprise. Dans les années 1990, lorsque cette activité était encore intégrée à Siemens, l'idée de l'abandonner a été plusieurs fois évoquée. Mais elle avait toujours été rejetée en raison du caractère stratégique des DRAM pour la maîtrise des techniques de fabrication les plus évoluées. En 2004, le sujet avait déjà été discuté au conseil de surveillance d'Infineon.

    Les mémoires DRAM constituent un marché cyclique, en raison d'un décalage permanent entre l'offre et la demande. Celui-ci se traduit par une alternance de surcapacités et de sous-capacités de production et par de fortes variations des prix de vente.

    La consommation mondiale de DRAM, qui a représenté 26,8 milliards de dollars (22,9 millions d'euros) en 2004, devrait ainsi chuter de 4,8 %, à 25,6 milliards de dollars, cette année, puis de 15,9 %, à 21 milliards de dollars, en 2006, selon des chiffres communiqués le 16 novembre par l'Association de l'industrie des semi-conducteurs (SIA). Un rebond aurait lieu en 2007 (+ 13,1 %).

    Ce secteur, hier dominé par les industriels japonais, est aujourd'hui contrôlé par les Sud-Coréens. Selon la société d'études iSuppli, Samsung et Hynix représentent respectivement 28,9 % et 16,6 % des ventes mondiales. Infineon figure au quatrième rang, avec 13,9 % de part de marché. Trop petit pour absorber les à-coups du marché, ont tranché ses dirigeants. L'entreprise, qui compte 36 400 salariés dans le monde, dont environ la moitié en Allemagne, assure que l'entrée en Bourse de sa branche DRAM n'aura pas de conséquences sociales "dans l'immédiat". Infineon avait déjà prévu de fermer en 2007 son usine de Munich-Perlach (800 salariés).

    Dans un entretien au magazine Euro am Sonntag du 25 septembre, le représentant d'IG Metall au conseil de surveillance d'Infineon, Dieter Scheitor, a estimé qu'une scission de la division mémoires menacerait jusqu'à 4 500 emplois en Allemagne. Le responsable du comité d'entreprise, Wigand Cramer, a plaidé contre une séparation, faisant état de craintes pour l'emploi.

    Source: Le monde

  • #2
    Ce n'est pas du tout étonnant , de la part du nv board d'Infineon , qui avait clairement dit qu'il se débarasserait de tte activité non rentable ! IFX a tjs considéré les D-Ram comme le champ d'essai de ttes les technologies pour les autres familles de composants ( IC's pour les communications,cartes à puces ) et de ce fait avait été jugées comme hautement stratégique pour l'ancienne équipe d'IFX !
    Elles ont été longtemps les vâches à lait du groupe Siemens , mais aussi sources de bien des soucis pour la jeune société IFX , devenue depuis peu totalement indépendante et surtout démunie du trésor de guerre Siemens !

    J'y ai vécu sa naissance et son évolution , pour pouvoir dire que certaines erreurs de stratégie coûtent cher !

    Commentaire

    Chargement...
    X