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L'Arabie saoudite craint que le Yémen ne devienne un nouvel Afghanistan

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  • L'Arabie saoudite craint que le Yémen ne devienne un nouvel Afghanistan

    La découverte début avril, du côté saoudien de la frontière, d'une grotte aménagée en base arrière pour des islamistes présumés fait craindre que le Yémen, le pays arabe le plus pauvre et l'un des plus instables, devienne un nouvel Afghanistan, utilisé par Al-Qaïda pour exporter la violence dans l'Arabie saoudite voisine.

    Les Etats-Unis partagent les inquiétudes saoudiennes. Le général David Petraeus, chef du Commandement central américain, estime que le Yémen constitue une cible de choix pour Al-Qaïda en raison de la faiblesse de son pouvoir central. Des groupes terroristes pourraient "menacer les voisins du Yémen, en particulier l'Arabie saoudite et d'autres Etats du Golfe", a-t-il précisé lors d'une audition au Congrès américain en avril.

    Le Yémen, le pays arabe le plus pauvre et l'un des plus instables, offre un terreau propice à l'émergence de bases d'Al-Qaïda. Le pays est en outre situé stratégiquement à côté de certains des plus gros producteurs mondiaux de pétrole. Et sur l'autre rive du golfe d'Aden se trouve la Somalie, un pays plongé dans le chaos depuis des années, où selon Washington les militants d'Al-Qaïda sont de plus en plus actifs.

    Les membres du réseau d'Oussama ben Laden, dont des combattants de retour d'Afghanistan et d'Irak, ont établi des sanctuaires au Yémen, en particulier dans trois provinces voisines de l'Arabie saoudite surnommées le "Triangle du mal" en raison de la forte présence de ces extrémistes, selon les autorités yéménites.

    En janvier, des militants ont annoncé la création d'un Al-Qaïda dans la péninsule arabique réunissant les branches yéménite et saoudienne du réseau terroriste. Une nouvelle structure dirigée par Nasser Abdel-Karim al-Wahishi, un Yéménite qui fut un proche collaborateur de Ben Laden. Depuis un an, les militants d'Al-Qaïda ont été montrés du doigt pour une série d'attaques au Yémen, dont un assaut contre l'ambassade américaine à Sanaa en septembre et deux attentats-suicides contre des visiteurs sud-coréens en mars.

    On estime qu'ils sont seulement quelques centaines dans le pays. Mais leur présence est suffisamment forte pour que le président yéménite Ali Abdullah Saleh ait demandé en février aux tribus du "Triangle du mal" abritant les extrémistes de les livrer aux autorités.

    Le Yémen, patrie ancestrale de la famille Ben Laden, où le pouvoir exerce un faible contrôle sur le pays, est depuis longtemps une terre de prédilection pour Al-Qaïda. Le groupe terroriste y mena une de ses actions les plus spectaculaires avant le 11-Septembre: l'attentat contre le destroyer américain USS Cole, dans lequel 17 marins américains furent tués en 2000.

    Désormais, une nouvelle génération de militants semble vouloir s'établir de manière durable dans le pays. Ils déclarent ouvertement vouloir renverser le président Saleh, à qui ils reprochent d'avoir collaboré à la guerre contre le terrorisme menée par les Etats-Unis.

    En janvier, l'Arabie saoudite a publié une liste de 85 militants recherchés vivant à l'étranger, au Yémen pour la plupart, parmi lesquels Al-Wahishi. Après les attentats du 11 septembre 2001, les activistes d'Al-Qaïda avaient mené des attaques dans le royaume saoudien, s'en prenant à la police, aux étrangers et aux infrastructures. Les autorités avaient réagi par une forte répression qui avait détruit en bonne partie les cellules locales d'Al-Qaïda.

    Aujourd'hui, Riyad craint qu'Al-Qaïda ne passe à nouveau à l'offensive sur son sol, en utilisant le Yémen comme base arrière. La frontière de 1.300 kilomètres qui traverse étendues désertiques et montagnes entre les deux pays est extrêmement poreuse.

    Il est facile pour des militants d'entrer en Arabie ou pour des Saoudiens de se rendre au Yémen pour s'entraîner pendant quelques jours dans un camp d'Al-Qaïda avant de rentrer chez eux. La découverte de la grotte en avril, dans une région limitrophe montagneuse, illustre le danger.

    La police saoudienne y a arrêté 11 militants saoudiens présumés qui préparaient des vols à main armée, peut-être contre des banques et des commerces en Arabie saoudite pour financer leurs opérations, selon le général Mansour al-Turki, porte-parole du ministère de l'Intérieur saoudien. La grotte contenait des armes, ainsi que des cordes et des caméras destinées semble-t-il à ligoter des otages et à les filmer.

    "La grotte était une base arrière pour Al-Qaïda", a souligné Al-Turki. Les suspects arrêtés constituent la cellule de militants la mieux préparée à avoir été démantelée à ce jour dans le sud de l'Arabie saoudite, a-t-il précisé. Al-Qaïda, dit-il, essaye de convaincre de jeunes Saoudiens de se rendre au Yémen pour y recevoir une formation de militant.

    source : AP

  • #2
    L'Arabie saoudite craint que le Yémen ne devienne un nouvel Afghanistan
    ils ont passé leur temps à financer les groupes islamistes radicaux et aujourd'hui qu'ils arrivent à leur frontière ils s'en inquiètent!
    Mr NOUBAT

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