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La BCE prête à relever "modérément" ses taux

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    La Banque centrale européenne est prête à relever "modérément" ses taux d'intérêt a déclaré Jean claude Trichet et cette décision aurait pour but de répondre au risque inflationiste. Les taux n'avaient pas été relevé depuis 5 ans.

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    Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a clairement ouvert la porte à un relèvement des conditions du crédit en zone euro dès le début décembre, en déclarant vendredi que les gardiens de l'euro étaient prêts à prendre une décision.

    "Le conseil des gouverneurs est prêt à prendre une décision sur les taux et à augmenter modérément le niveau des taux de la BCE afin de prendre en compte les risques pour la stabilité des prix qui ont été identifiés", a déclaré M. Trichet.

    Depuis deux ans et demi, le taux directeur de la zone euro est à 2%, un niveau "historiquement et exceptionnellement bas", a-t-il dit.

    La déclaration a surpris autant par sa clarté que par le cadre dans lequel elle a été faite. Le message a en effet été lu par M. Trichet lors d'un congrès bancaire européen, organisé par l'Institut de Francfort.

    Elle a en tous les cas ravi les marchés et permis à l'euro de se ressaisir face au dollar. Les opérateurs avaient été déçus par les propos jugés confus de M. Trichet lors de la dernière réunion du conseil des gouverneurs de la BCE.

    Pour les économistes, pas de doute: "C'est un signal très fort en direction d'une hausse de taux lors de la prochaine réunion du 1er décembre", a déclaré Stephane Deo, analyste à UBS, résumant l'avis de tous ses confrères interrogés.

    La dernière hausse de taux de la BCE remonte au 5 octobre 2000, il y a plus de cinq ans.

    Les gardiens de l'euro s'étaient retrouvés la veille, au cours d'une réunion régulière non suivie d'une décision de politique monétaire. Les propos de M. Trichet "indiquent que le conseil a virtuellement atteint un consensus hier pour une hausse de taux en décembre", souligne Holger Schmieding, économiste à la Bank of America.

    Le relèvement des conditions du crédit est dans l'air depuis plusieurs mois. Semaine après semaine, les banquiers centraux ont durci leur message, multipliant les mises en garde contre les risques d'emballement généralisé des prix liés au pétrole cher.

    L'inflation dans la zone euro dépasse largement la limite de 2% autorisée par la BCE, la masse monétaire augmente trop vite à son goût et les crédits au secteur privé de même.

    Mais le scénario d'un resserrement des vannes du crédit dès décembre avait gagné en force mardi, après la publication d'un bon chiffre de croissance économique dans la zone euro, semblant prouver que la reprise était sur les rails. Le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,6% au troisième trimestre comparé au second, un résultat meilleur que prévu.

    Selon M. Trichet, la prochaine hausse de taux ne va pas freiner la croissance ni réduire les chances de création d'emplois. "Nous allons réduire quelque peu le caractère accommodant de la politique monétaire actuelle", afin de maintenir sous contrôle les anticipations d'inflation, a-t-il expliqué.

    "Notre politique va rester accommodante", c'est à dire qu'à son avis, les conditions de crédit demeureront favorables à la consommation et l'investissement.

    Selon les économistes, la première hausse de décembre, probablement d'un quart de point, sera suivie d'une série d'autres l'an prochain. Le principal taux pourrait grimper à 3%, voire 3,25%, à la fin 2006.

    "Cela ne va pas faire plaisir aux responsables politiques", estime Michael Schubert, expert à la Commerzbank.

    Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, a récemment enjoint à l'institut de Francfort de "ne pas prendre de décision monétaire inconsidérée" pour ne pas freiner la croissance.

    "La BCE va avoir du mal à expliquer son geste à certains pays, notamment l'Italie", dont la croissance a ralenti au troisième trimestre, souligne Rainer Guntermann, analyste chez Dresdner Kleinwort Wasserstein.

    Source: Le figaro
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