Sahara Occidental : Sénateurs américains, CIA, lobby, rapports et une facture de 120 MLD $ pour le Makhzen Marocain
Deux rapports, l’un élaboré par des sénateurs, l’autre par deux instituts, ont exhorté le nouveau locataire de la Maison-Blanche à se positionner sur l’avenir de cette région. Contradictoires, le premier défend le droit à l’autodétermination des Sahraouis, tandis que le second se fait le porte-parole de la thèse marocaine.
La semaine dernière des membres du Sénat des Etats-Unis ont appelé le président américain Barack Obama et son administration à soutenir le peuple du Sahara occidental dans l'exercice de son droit à l'autodétermination" à travers un référendum libre, juste et transparent".
Les sénateurs dont :Russel D. Feingold, James M. Inhofe, Edward M. Kennedy et Patrick J. Leahy ont précisés a Obama. Que "C'est dans l'intérêt de notre pays de s'assurer que cette question soit traitée avec équité, conformément aux principes internationalement reconnus et de manière à permettre au peuple sahraoui de choisir démocratiquement son avenir politique et économique", Les sénateurs ont rappelé que la Cour internationale de justice avait déjà expressément reconnu en 1975 le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, ajoutant que la Charte des Nations unies consacre le droit à l'autodétermination, droit affirmé sans équivoque par l'Assemblée générale de cette même organisation. Les Nations unies ont adopté des douzaines de résolutions stipulant le droit des Sahraouis à l'autodétermination et déployé la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental) en vue de permettre au peuple sahraoui de choisir entre l'indépendance ou l'intégration au Maroc, rappelle encore la lettre.
Il faut souligner que l’affaire du Sahara occidental constitue non seulement un obstacle devant l'Union du Maghreb arabe , mais aussi une facture de 120 milliards de dollars pour le Makhzen Marocain selon le périodique marocain « Tel Quel » qui a consacré dans l’une des ses dernières éditions un dossier intitulé “Grands agrégats et petits détails du coût économique d’une cause sacrée”. C'est-à-dire au coût de l’occupation du Sahara occidental depuis la fameuse “marche verte” organisée en 1975 par le défunt roi , Hassan II.
Au total, 1 200 milliards de dirhams, soit environ 120 milliards de dollars américains, ont été dépensés depuis le début du conflit, selon l’hebdomadaire.
Soit 3% de PIB perdu chaque année pour les Marocains, a conclu le magazine qui aborde là un sujet tabou. Une cause “sacrée” pour reprendre la terminologie officielle du Maroc.
Pour le périodique algérien ‘LIBERTE’, il y a Branle-bas de combat dans les coulisses du Conseil de UN et la nouveauté est que la question du sahara occidental fait également débat à Washington où le dossier, assure-t-on, est sur le bureau ovale de la Maison-Blanche depuis l’automne dernier, lorsque la secrétaire d’État de Bush, Condoleezza Rice, faisant sa tournée d’adieu, avait souligné à Alger et à Rabat “la nécessité de régler au plus vite” ce conflit vieux de trente ans.
selon Bouatta de « LIBERTE » ,deux rapports, l’un élaboré par des sénateurs, l’autre par deux instituts, ont exhorté le nouveau locataire de la Maison- Blanche à se positionner sur l’avenir de cette région. Contradictoires, le premier défend le droit à l’autodétermination des Sahraouis, tandis que le second se fait le porte-parole de la thèse marocaine. Lors de son discours d’investiture, Barack Obama avait assuré qu’il voulait en finir avec la détérioration de l’image des États-Unis dans le monde et sa stigmatisation comme porte-drapeau de causes néo- colonialistes. Il a réaffirmé ces convictions en Turquie d’où il a même tendu la perche comme personne avant lui aux musulmans. Des sénateurs américains se sont saisis de ces belles promesses pour exiger de lui le retour des États-Unis au sacro-saint principe du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui en le soutenant notamment dans l’exercice de ce droit via “un référendum libre, juste et transparent”.
Pour donner plus de poids à leurs propos, les sénateurs ont, par ailleurs, rappelé que la Cour pénale internationale de justice avait déjà reconnu en 1975 ce droit au peuple sahraoui. Selon le quotidien LIBERTE ,des informations laissent entendre également que les Américains, avaient multiplié les contacts avec les pays du Sahel pour lutter contre les groupes armés affiliés à Al-Qaïda dans la région, et que par cette occasion souhaiteraient mettre à contribution les Sahraouis. Une mission de la CIA se serait rendue récemment dans les territoires sahraouis pour solliciter le Front Polisario à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, ainsi croit savoir La Lettre de l’Expansion dans son édition du 6 avril ajoute LIBERTE.
Les autorités marocaines n’ont pas été mises au courant de l’initiative et le Département d’État à Washington en a été tenu à l’écart, afin de ne pas froisser le gouvernement marocain, affirme encore La Lettre, une publication bien informée sur les questions diplomatiques et internationales. L’initiative des services de renseignement américains constituerait alors un camouflet pour les autorités marocaines. Washington n’aurait plus une totale confiance en son allié marocain et la CIA chez les Sahraouis est un pied-de-nez à la stratégie de Rabat visant à discréditer le Front Polisario et la cause de sa lutte. Alors, pour rebondir, le Maroc a fait donner son lobby aux États-Unis. Un rapport préconisant l’acceptation de son fait accompli à El Ayoun et Dakhla, deux villes côtières du Sahara occidental, a paru, sous l’intitulé “Pourquoi le Maghreb compte-t-il”. Ce document élaboré par le Potomac Institute for Policy Studies (PIPS) basé à Washington et le département gestion des conflits à la School of Advanced International Studies (SAIS) exhorte Obama à accepter la solution marocaine car, selon ses experts, un Sahara indépendant serait “dangereux” pour les intérêts géostratégiques et économiques des États-Unis dans la région. Une littérature déjà connue avance la même source.
La nouveauté est dans les précisions sur les richesses du Sahara occidental (pétrole, pêche, phosphate) qui représentaient plus de 60% des exportations marocaines en 2007, dont une bonne partie vers les États-Unis. Ce lobby compte en son sein l’ancienne secrétaire d’État de l’Administration Clinton, Madeleine Albright. Info et intox ! Le dossier du Sahara occidental precise LIBERTE; englué dans des négociations infructueuses est de nouveau d’actualité et Obama, avec son “yes we can”, semble représenter un espoir dans son dénouement. Le chef d’État Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, y croit lui. “Nous avons l’impression que, durant la présidence Obama, l’indépendance du Sahara occidental sera enfin reconnue et que notre pays fera son entrée au sein des Nations unies”, a-t-il écrit au nouveau maître de la Maison-Blanche. Il ne reste plus qu’à espérer. On verra avec les résultats du rapport de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon et aux prochaines négociations entre Sahraouis et Marocains qui se déroulent aux États-Unis.
LIBERTE & POINTS CHAUDS
Deux rapports, l’un élaboré par des sénateurs, l’autre par deux instituts, ont exhorté le nouveau locataire de la Maison-Blanche à se positionner sur l’avenir de cette région. Contradictoires, le premier défend le droit à l’autodétermination des Sahraouis, tandis que le second se fait le porte-parole de la thèse marocaine.
La semaine dernière des membres du Sénat des Etats-Unis ont appelé le président américain Barack Obama et son administration à soutenir le peuple du Sahara occidental dans l'exercice de son droit à l'autodétermination" à travers un référendum libre, juste et transparent".
Les sénateurs dont :Russel D. Feingold, James M. Inhofe, Edward M. Kennedy et Patrick J. Leahy ont précisés a Obama. Que "C'est dans l'intérêt de notre pays de s'assurer que cette question soit traitée avec équité, conformément aux principes internationalement reconnus et de manière à permettre au peuple sahraoui de choisir démocratiquement son avenir politique et économique", Les sénateurs ont rappelé que la Cour internationale de justice avait déjà expressément reconnu en 1975 le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, ajoutant que la Charte des Nations unies consacre le droit à l'autodétermination, droit affirmé sans équivoque par l'Assemblée générale de cette même organisation. Les Nations unies ont adopté des douzaines de résolutions stipulant le droit des Sahraouis à l'autodétermination et déployé la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental) en vue de permettre au peuple sahraoui de choisir entre l'indépendance ou l'intégration au Maroc, rappelle encore la lettre.
Il faut souligner que l’affaire du Sahara occidental constitue non seulement un obstacle devant l'Union du Maghreb arabe , mais aussi une facture de 120 milliards de dollars pour le Makhzen Marocain selon le périodique marocain « Tel Quel » qui a consacré dans l’une des ses dernières éditions un dossier intitulé “Grands agrégats et petits détails du coût économique d’une cause sacrée”. C'est-à-dire au coût de l’occupation du Sahara occidental depuis la fameuse “marche verte” organisée en 1975 par le défunt roi , Hassan II.
Au total, 1 200 milliards de dirhams, soit environ 120 milliards de dollars américains, ont été dépensés depuis le début du conflit, selon l’hebdomadaire.
Soit 3% de PIB perdu chaque année pour les Marocains, a conclu le magazine qui aborde là un sujet tabou. Une cause “sacrée” pour reprendre la terminologie officielle du Maroc.
Pour le périodique algérien ‘LIBERTE’, il y a Branle-bas de combat dans les coulisses du Conseil de UN et la nouveauté est que la question du sahara occidental fait également débat à Washington où le dossier, assure-t-on, est sur le bureau ovale de la Maison-Blanche depuis l’automne dernier, lorsque la secrétaire d’État de Bush, Condoleezza Rice, faisant sa tournée d’adieu, avait souligné à Alger et à Rabat “la nécessité de régler au plus vite” ce conflit vieux de trente ans.
selon Bouatta de « LIBERTE » ,deux rapports, l’un élaboré par des sénateurs, l’autre par deux instituts, ont exhorté le nouveau locataire de la Maison- Blanche à se positionner sur l’avenir de cette région. Contradictoires, le premier défend le droit à l’autodétermination des Sahraouis, tandis que le second se fait le porte-parole de la thèse marocaine. Lors de son discours d’investiture, Barack Obama avait assuré qu’il voulait en finir avec la détérioration de l’image des États-Unis dans le monde et sa stigmatisation comme porte-drapeau de causes néo- colonialistes. Il a réaffirmé ces convictions en Turquie d’où il a même tendu la perche comme personne avant lui aux musulmans. Des sénateurs américains se sont saisis de ces belles promesses pour exiger de lui le retour des États-Unis au sacro-saint principe du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui en le soutenant notamment dans l’exercice de ce droit via “un référendum libre, juste et transparent”.
Pour donner plus de poids à leurs propos, les sénateurs ont, par ailleurs, rappelé que la Cour pénale internationale de justice avait déjà reconnu en 1975 ce droit au peuple sahraoui. Selon le quotidien LIBERTE ,des informations laissent entendre également que les Américains, avaient multiplié les contacts avec les pays du Sahel pour lutter contre les groupes armés affiliés à Al-Qaïda dans la région, et que par cette occasion souhaiteraient mettre à contribution les Sahraouis. Une mission de la CIA se serait rendue récemment dans les territoires sahraouis pour solliciter le Front Polisario à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, ainsi croit savoir La Lettre de l’Expansion dans son édition du 6 avril ajoute LIBERTE.
Les autorités marocaines n’ont pas été mises au courant de l’initiative et le Département d’État à Washington en a été tenu à l’écart, afin de ne pas froisser le gouvernement marocain, affirme encore La Lettre, une publication bien informée sur les questions diplomatiques et internationales. L’initiative des services de renseignement américains constituerait alors un camouflet pour les autorités marocaines. Washington n’aurait plus une totale confiance en son allié marocain et la CIA chez les Sahraouis est un pied-de-nez à la stratégie de Rabat visant à discréditer le Front Polisario et la cause de sa lutte. Alors, pour rebondir, le Maroc a fait donner son lobby aux États-Unis. Un rapport préconisant l’acceptation de son fait accompli à El Ayoun et Dakhla, deux villes côtières du Sahara occidental, a paru, sous l’intitulé “Pourquoi le Maghreb compte-t-il”. Ce document élaboré par le Potomac Institute for Policy Studies (PIPS) basé à Washington et le département gestion des conflits à la School of Advanced International Studies (SAIS) exhorte Obama à accepter la solution marocaine car, selon ses experts, un Sahara indépendant serait “dangereux” pour les intérêts géostratégiques et économiques des États-Unis dans la région. Une littérature déjà connue avance la même source.
La nouveauté est dans les précisions sur les richesses du Sahara occidental (pétrole, pêche, phosphate) qui représentaient plus de 60% des exportations marocaines en 2007, dont une bonne partie vers les États-Unis. Ce lobby compte en son sein l’ancienne secrétaire d’État de l’Administration Clinton, Madeleine Albright. Info et intox ! Le dossier du Sahara occidental precise LIBERTE; englué dans des négociations infructueuses est de nouveau d’actualité et Obama, avec son “yes we can”, semble représenter un espoir dans son dénouement. Le chef d’État Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, y croit lui. “Nous avons l’impression que, durant la présidence Obama, l’indépendance du Sahara occidental sera enfin reconnue et que notre pays fera son entrée au sein des Nations unies”, a-t-il écrit au nouveau maître de la Maison-Blanche. Il ne reste plus qu’à espérer. On verra avec les résultats du rapport de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon et aux prochaines négociations entre Sahraouis et Marocains qui se déroulent aux États-Unis.
LIBERTE & POINTS CHAUDS
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