Hébron, Naplouse Ramallah, Bethléem, Jérusalem-Est et dans quelques villages, la colonisation explose, ce qui réduit les surfaces de terres palestiniennes. Il est de plus en plus difficile à la population de circuler entre ces lieux d'habitation. Régulièrement, des maisons habitées par des Palestiniens sont détruites par l'armée israélienne, même si les Palestiniens ont renoncé à la «lutte armée» et à l'Intifada.
Des barrières de passage «check-points» existent au niveau du mur de séparation et aussi à l'intérieur de la Cisjordanie. Des soldats, souvent très jeunes, font apposer sans ménagement les mains des Palestiniens sur des plaques électroniques pour détecter des explosifs. A ces points, ce sont de longues queues, de nombreuses humiliations. On renvoie facilement la personne pour soi-disant un papier manquant. Il est donc difficile à un étudiant d'aller à Jérusalem-Est ou à un commerçant d'aller chercher des marchandises.
Le témoignage d'un ami qui allait au travail à Ramallah. Le soldat lui a dit :«On veut vous faire souffrir pour que vous partiez !».
Chacun attend que le tourniquet s'éclaire en vert pour passer. Des haut-parleurs crient des ordres, le feu passe au rouge sans avertissement, séparant occasionnellement mère et enfants. Les attentes peuvent durer des heures !
Au check-point de Naplouse, quelques jours avant notre passage, les soldats, toujours très arrogants, avaient éventré les matelas qu'un commerçant palestinien transportait dans son camion. Pour un oui ou pour un non, les soldats, fébriles, pointent leurs armes, poussent les gens dans les files ! Ceci en Cisjordanie. Donc normalement en Palestine libre si les centaines de résolutions de l'ONU avaient été suivies !
Il est important que des internationaux soient présents avec les Palestiniens. Quand j'ai montré mon passeport au soldat, il a fait la tête. Encore plus quand il a entendu des échanges verbaux avec nos amis palestiniens.
Avec mon groupe de huit Français, nous logions chez des familles. Cette visite a été organisée par l'ATG de Bethléem : cette association organise des circuits de tourisme solidaire. Son adresse : ATG, groupe de tourisme alternatif, 74, Star Street, PO Box 173, Beit Sahour, Palestine ([email protected] et le site :www.atg.ps)
Ces amis, pourtant bien pacifistes et essayant de faire marcher l'économie, reçoivent régulièrement les visites des soldats d'occupation, sont menacés de fermeture. Donc, une manière de les soutenir est d'aller faire du «tourisme» solidaire en Cisjordanie. Je suis partie avec «des couleurs et des sensations» de Grenoble. D'autres possibilités existent avec des voyages plus militants, avec des manifestations devant le mur avec des Palestiniens. Il est de plus en plus dangereux de manifester. La répression militaire s'accentue. Des internationaux sont tués ou blessés. Il y a 3 mois, un jeune Nord-Américain a été blessé par balle par un soldat. Il est entre la vie et la mort.
De fait, c'est l'armée israélienne qui dirige la Cisjordanie. Elle peut tuer, arrêter, détruire des maisons comme elle le veut. On peut se demander quel est le rôle de l'Autorité palestinienne ! Dans les villes, jusqu'à 22 h, c'est la police de l'Autorité qui maintient «l'ordre» ! Ensuite, elle passe le relais à l'armée d'occupation !
Certains Israéliens favorables aux Palestiniens osent dire que «l'Autorité palestinienne joue le rôle de Vichy pendant la guerre en France» !
Autre point important : je n'ai jamais entendu des Palestiniens nier la Shoah. Ils disent que ce sont les Européens qui ont fait des pogroms et, pour certains, ont massacré les juifs ! Ce ne sont pas les Palestiniens qui, de fait, sont les victimes indirectes du nazisme.
En fait, l'histoire est plus complexe : dès le début du 20e siècle, et bien avant la Shoah, des sionistes d'Europe voulaient établir un Etat juif, donc de fait déplacer les populations palestiniennes existantes. Avant la Deuxième Guerre mondiale, les habitants juifs et arabes de Palestine vivaient en relative bonne entente ; de nombreux témoignages de vie commune en attestent.
Après 1945, la dépossession des terres et des maisons des Palestiniens s'intensifie. 530 villages palestiniens furent détruits et souvent les habitants massacrés.
Dans le nord d'Israël, nous avons visité ce qui reste d'un village détruit en 1948, avant la guerre avec les pays arabes : les colons ont construit des étables à la place des cimetières, et l'on peut apercevoir quelques restes de tombes.
Dans ce village d'Al-Birwa, pas loin de Nazareth, dans le nord d'Israël, l'église a été détruite par les sionistes en 1948. Une action récente rassemblant des pacifistes arabes et juifs a eu lieu : une cérémonie avec la plantation d'une croix a eu lieu à l'emplacement de l'église. Les colons ont peu après arraché la croix. Les exemples de la sorte sont très nombreux.
Le village d'Al-Birwa est celui de la famille du célèbre poète Mahmoud Darwich, décédé, hélas, il y a quelques années.
A Jaffa, à côté de Tel-Aviv, les Palestiniens, dans les années 1920, avaient chaleureusement accueilli les premiers pionniers juifs. En 1948, ils sont jetés à la mer où ils se noient par centaines. Comme à St Jean d'Acre. A Jaffa que nous avons visité, les dernières maisons palestiniennes encore existantes : elles vont être détruites ou confisquées, pour être transformées en salons de thé !
Des barrières de passage «check-points» existent au niveau du mur de séparation et aussi à l'intérieur de la Cisjordanie. Des soldats, souvent très jeunes, font apposer sans ménagement les mains des Palestiniens sur des plaques électroniques pour détecter des explosifs. A ces points, ce sont de longues queues, de nombreuses humiliations. On renvoie facilement la personne pour soi-disant un papier manquant. Il est donc difficile à un étudiant d'aller à Jérusalem-Est ou à un commerçant d'aller chercher des marchandises.
Le témoignage d'un ami qui allait au travail à Ramallah. Le soldat lui a dit :«On veut vous faire souffrir pour que vous partiez !».
Chacun attend que le tourniquet s'éclaire en vert pour passer. Des haut-parleurs crient des ordres, le feu passe au rouge sans avertissement, séparant occasionnellement mère et enfants. Les attentes peuvent durer des heures !
Au check-point de Naplouse, quelques jours avant notre passage, les soldats, toujours très arrogants, avaient éventré les matelas qu'un commerçant palestinien transportait dans son camion. Pour un oui ou pour un non, les soldats, fébriles, pointent leurs armes, poussent les gens dans les files ! Ceci en Cisjordanie. Donc normalement en Palestine libre si les centaines de résolutions de l'ONU avaient été suivies !
Il est important que des internationaux soient présents avec les Palestiniens. Quand j'ai montré mon passeport au soldat, il a fait la tête. Encore plus quand il a entendu des échanges verbaux avec nos amis palestiniens.
Avec mon groupe de huit Français, nous logions chez des familles. Cette visite a été organisée par l'ATG de Bethléem : cette association organise des circuits de tourisme solidaire. Son adresse : ATG, groupe de tourisme alternatif, 74, Star Street, PO Box 173, Beit Sahour, Palestine ([email protected] et le site :www.atg.ps)
Ces amis, pourtant bien pacifistes et essayant de faire marcher l'économie, reçoivent régulièrement les visites des soldats d'occupation, sont menacés de fermeture. Donc, une manière de les soutenir est d'aller faire du «tourisme» solidaire en Cisjordanie. Je suis partie avec «des couleurs et des sensations» de Grenoble. D'autres possibilités existent avec des voyages plus militants, avec des manifestations devant le mur avec des Palestiniens. Il est de plus en plus dangereux de manifester. La répression militaire s'accentue. Des internationaux sont tués ou blessés. Il y a 3 mois, un jeune Nord-Américain a été blessé par balle par un soldat. Il est entre la vie et la mort.
De fait, c'est l'armée israélienne qui dirige la Cisjordanie. Elle peut tuer, arrêter, détruire des maisons comme elle le veut. On peut se demander quel est le rôle de l'Autorité palestinienne ! Dans les villes, jusqu'à 22 h, c'est la police de l'Autorité qui maintient «l'ordre» ! Ensuite, elle passe le relais à l'armée d'occupation !
Certains Israéliens favorables aux Palestiniens osent dire que «l'Autorité palestinienne joue le rôle de Vichy pendant la guerre en France» !
Autre point important : je n'ai jamais entendu des Palestiniens nier la Shoah. Ils disent que ce sont les Européens qui ont fait des pogroms et, pour certains, ont massacré les juifs ! Ce ne sont pas les Palestiniens qui, de fait, sont les victimes indirectes du nazisme.
En fait, l'histoire est plus complexe : dès le début du 20e siècle, et bien avant la Shoah, des sionistes d'Europe voulaient établir un Etat juif, donc de fait déplacer les populations palestiniennes existantes. Avant la Deuxième Guerre mondiale, les habitants juifs et arabes de Palestine vivaient en relative bonne entente ; de nombreux témoignages de vie commune en attestent.
Après 1945, la dépossession des terres et des maisons des Palestiniens s'intensifie. 530 villages palestiniens furent détruits et souvent les habitants massacrés.
Dans le nord d'Israël, nous avons visité ce qui reste d'un village détruit en 1948, avant la guerre avec les pays arabes : les colons ont construit des étables à la place des cimetières, et l'on peut apercevoir quelques restes de tombes.
Dans ce village d'Al-Birwa, pas loin de Nazareth, dans le nord d'Israël, l'église a été détruite par les sionistes en 1948. Une action récente rassemblant des pacifistes arabes et juifs a eu lieu : une cérémonie avec la plantation d'une croix a eu lieu à l'emplacement de l'église. Les colons ont peu après arraché la croix. Les exemples de la sorte sont très nombreux.
Le village d'Al-Birwa est celui de la famille du célèbre poète Mahmoud Darwich, décédé, hélas, il y a quelques années.
A Jaffa, à côté de Tel-Aviv, les Palestiniens, dans les années 1920, avaient chaleureusement accueilli les premiers pionniers juifs. En 1948, ils sont jetés à la mer où ils se noient par centaines. Comme à St Jean d'Acre. A Jaffa que nous avons visité, les dernières maisons palestiniennes encore existantes : elles vont être détruites ou confisquées, pour être transformées en salons de thé !
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